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un building, un dino, des légos

mis à jour le 12/01/2009

Comment intégrer des éléments hétérogènes dans un espace numérique ?
Comment créer une image-collage cohérente ?

mots clés : espace, numérique, organiser, Tice, narration

compétences - exploiter des logiciels, expérimenter, créer
questions - image, analogie et virtualité

"un building, un dino, des Légos... C'est à vous de construire!"

Construisez un espace dans lequel vous intègrerez quelques uns des éléments suivants :

l'image de la tour Eiffel (exposition universelle , 1889)
l'image d'un dinosaure en plastique (tyrannosaurus rex)
l'image d'un couple de powers rangers
l'image d'un power ranger noir
l'image d'un power ranger en voiture
la reproduction d'une gravure de Albrecht Durër (Rhinocéros, 1515)
l'image du Home Insurance building (1884, chicago)
l'image de 2 pièces de légo
l'image d'une colonne de légos

Votre image devra témoigner d'une certaine cohérence* (par exemple dans le traitement de l'espace, de la couleur , des formes, etc.).

* Une oeuvre est cohérente lorsque les relations entre les différentes parties entretiennent un lien particulier et créent un tout.

mots évoqués lors de la discussion
image, espace, composition, proportion, position, intégration, cohérence, sens

l'origine du sujet

La problématique de départ que je voulais aborder était celle de l'hétérogénéité et de la cohérence plastique, que j'avais déjà traité avec des techniques "traditionnelles". Je souhaitais retravailler la question de l'intégration et de l'unité de l'image à travers une production numérique.

Les éléments de départ de ce sujet sont différents car ils renvoient chacun à un univers particulier, mais ne sont pas pour autant hétérogènes puisqu'ils ont été numérisés avant d'être proposés aux élèves. Ils présentent donc un langage commun.
De part leur nouvelle nature ces éléments facilitent pour l'élève le travail de leur intégration dans l'image. Les outils proposés sur photoshop proposent aussi une transformation rapide des éléments d'origine. Cela motive d'autant plus les élèves.

Après coup, en observant les élèves au travail et la création de leur image, il est apparu qu' ils tiraient le sujet vers la fiction, et que leur démarche était centrée sur la construction d'un récit. Pour construire leur histoire, les élèves ont trouvé des solutions plastiques et des opérations techniques en rapport à la question de l'intégration: cohérence spatiale (illusion de la profondeur, création de plans), travail de la couleur, de la forme.

L'introduction de texte et dialogues entre les différents personnages vient confirmer le fait que pour les élèves, il est important que l'image raconte quelque chose : c'est à partir de cela qu'elle prend son sens. Un élève a représenté un livre ouvert sur une page, celle de son histoire. Un autre a renvoyé à l'univers du conte en inscrivant l'élément initial d'un récit : " Il était une fois, dans la ville...".

Aussi, les moyens plastiques sont venus servir la formation du récit et renforcer la vraisemblance de l'image : les élèves ont "joué le jeu" de la création car ils voulaient vraiment que l'on croit à leur image. Ils ont assemblé des images sans liens entre elles, ont recréé une nouvelle "réalité" en les détournant de leur signification originale pour leur donner un nouveau sens.

références associées au travail
De nombreuses oeuvres ont, tantôt servi de point de départ, tantôt enrichi en cours d'élaboration (tel un ingrédient supplémentaire) la création de cette séance. Toutes n'ont pas été montrées, seules celles-ci ont été présentées en fin de production, car elles semblaient bien rencontrer les univers créés par les élèves. Chacun a ainsi pu approcher et comprendre ces oeuvres et s'ouvrir aux démarches qui ont amené à leur production.

Richard Hamilton, Just what is it that makes today's homes so different, so appealing?, 26 x 25 cm, 1956 (collage photographique qui permet d'aborder la question de l'unité de l'image à travers la cohérence spaciale).

Mariko Mori, Pureland, 1996 (qui interroge le pouvoir de l'image à travers la création numérique en permettant d'aborder l'aspect fictionnel, la vraissemblance de l'image numérique).

Jacques Prévert, Sans titre, 1973 (qui renvoie à la narration la création d'un univers imaginaire, surréaliste, poétique).

" Du moment qu'on écrit avec de l'encre ou un crayon, on peut faire des images aussi, surtout comme moi, quand on ne sait pas dessiner, on peut faire des images avec de la colle et des ciseaux, et c'est pareil qu'un texte, ça dit la même chose". J. Prévert, Collage, 1982.

Sandy Skoglund, Foxes games, 1989, (qui soulève égalemment la question de l'unité d'une image mais par un médium différent puisqu'il s'agit d'une installation photographiée).

auteur(s) :

hélène mondoloni

information(s) pédagogique(s)

niveau : 5ème

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : Création d'une image fictionnelle

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