Contenu

arts plastiques - InSitu

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > disciplines du second degré > arts plastiques > enseignement > leçons

grand paysage

mis à jour le 23/02/2014


Vignette grand paysage 58.jpg

du petit au grand espace, un exemple de processus d'élaboration d'une leçon

mots clés : espace réel, représentation, volume, paysage, échelle, matériau


Cette ressource pensée et réalisée dans le cadre des programmes précédents peut être adaptée pour aborder les questions des programmes de cycle 3 et 4 en collège.

 
.

 GRAND PAYSAGE
 
De l'argile
Différents outils
                Travail à réaliser par groupe de deux ou trois en 30 mn
                                   Réalisation sur table(s) ou au sol


J'ai choisi d'aborder avec les 3èmes la question de l'espace et de sa représentation. En associant ses deux mots, mon choix s'est porté rapidement sur le thème du "Paysage".
L'objectif est d'amener les élèves vers la découverte et la compréhension des oeuvres de type installation, oeuvres in situ (prendre possession d'un lieu, dialoguer avec ses caractéristiques...). Il s'agit donc, d'une première leçon traitant de l'espace.

Les questions que les élèves peuvent se poser lors de l'effectuation :
- Quel type de paysage?
- Comment le représenter?
- Quelle échelle? (relation temps/espace)
- Quelle organisation? Comment s'articulent les éléments entre eux?
- Comment m'adapter à l'espace, au lieu de la réalisation?
- Jusqu'où aller?

Les questions qui pourront être posées lors de la verbalisation :
- Est-ce un paysage? Est-ce un grand paysage?
- Qu'est ce qui différencie votre paysage d'un paysage peint?
- Qu'est ce qui différencie votre paysage d'un paysage réel?
- S'agit-il d'une sculpture?
- Comparez vos réalisations : qu'est ce qui les différencie?



 
.

 
le processus d'élaboration de la leçon

Débuter avec eux par une proposition en volume me semble plus judicieux pour qu'ils prennent vraiment en compte l'espace. Il peut donc s'agir d'un paysage en volume afin de les amener vers des réflexions sur l'espace réel et non celui de l'espace limité de la peinture sur son support : comment déployer un espace dans l'espace réel et non l' illusion d'une représentation picturale?
 

un matériau retenu : l'argile


Pour:
- sa souplesse
- sa rapidité de mise en oeuvre
- son aspect ludique et attrayant pour les élèves
- la possibilités d'étalement (l'étendue) et/ou de façonnage (volume)
- la qualité naturelle du matériau qui peut être en cohérence matérielle et visuelle     pour un paysage "naturel" ou en décalage avec un paysage urbain.
- la monochromie : les élèves ne se poseront pas la question de la couleur. C'est la forme, l'organisation, la mise en oeuvre du matériau qui prime.

 

 

paysage


Définition :"Etendue spatiale, naturelle ou transformée par l'homme qui présente une certaine identité visuelle ou fonctionnelle : paysage forestier, urbain, industriel."

Le terme "étendue spatiale" évoque l'idée de quantité d'espace représenté.
Pour évoquer un espace démesuré, ma première référence instinctive est  La grande réserve de Caspar David Friedrich. "Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu'il voit en face de lui, mais aussi ce qu'il voit en lui."

Pour cette situation, je m'attacherais simplement à la représentation d'un paysage. C'est l'idée d'étendue, de déploiement que je retiens.
Une incitation "Grand paysage" me semble pouvoir emmener l'élève vers les questionnements envisagés : il connait le mot paysage, y joindre le terme de "grand" pourra l'inciter à dépasser un format, déployer le paysage dans l'espace réel de la salle.

 
   


limites (ou non)


Le passage du paysage réel à une représentation à trois dimensions questionne d'une nouvelle manière l'idée des limites spatiales de la représentation.
Le déploiement d'une telle réalisation pourra être délimité par :

- le support de présentation : la superficie d'une table, d'un socle.

- l'espace de présentation : adaptation ou déploiement en relation avec l'espace de la classe (Kurt Schwitters, Merzbau 1919-33/ Walter de Maria, The New York Earth Room, 1977)

- le temps de réalisation (le temps donné aux élèves)

- le matériau : la quantité et ses possibilités de mise en oeuvre (Gabriel Orozco, Isla en la Isla, 1993)

- l'intention de l'artiste : le sujet représenté, concept de l'oeuvre, forme aléatoire... (Richard Long, "Circle"/ Jean Dubuffet, la closerie Falbala, 1973)

On pourra donc parler de contraintes d'ordre spatiales, temporelles, matérielles, intentionnelles impliquées par la représentation.
 
   
 
 Il se peut que les élèves gardent un format rectangulaire ou panoramique propre à la représentation en 2 dimensions. Certains pourraient même réaliser leur paysage d'une image avec vue de face de façon bidimensionnelle. Un tableau voire un bas relief selon les épaisseurs.                                                        
 

l'échelle

La taille de la salle, des supports tables, le temps donné, le matériau,vont obliger les élèves à  travailler à échelle réduite tout en étant confronté à l'incitation "Grand paysage"
S'agira-t-il d'une maquette?
S'agira-t-il d'une sculpture?
(Ai WeiWei, 100 ordos, 2007/ Peter Root, Ephemicropolis, 2010   
 
  
 


espace entier ou morcelé, continu ou discontinu

Représenter un espace implique un questionnement sur l'organisation et la composition dès le début du travail :

- l'espace représenté formera une unité matérielle, un ensemble continu, entier. La matière argile est utilisée pour former un plan, un sol (plat ou avec relief).

- l'espace représenté sera composé d'éléments dissociés installés en créant des passages et circulations.

Dans tous les cas, il y aura une cohérence de sens, cohérence visuelle du matériau et de son exploitation mais aussi une cohérence par la réunion de la matière dans un même espace. Cette cohérence spatiale tient de ce que les éléments sont réunis sur un socle commun, ou dans le même espace : celui de la table, du sol et de la classe.


A l'issue de la séance, les tables ont été disposées pour permettre le déplacement des élèves autour des propositions avant d'entamer la verbalisation.






 
 Des pistes pour poursuivre...

En gardant le paysage pour "sujet",  d'autres leçons pourraient laisser  les élèves décideurs des matériaux ou de la technique, d'une réalisation à 2 ou 3 dimensions :

"Mon paysage prend l'air" ou "Paysage dans le paysage"
 
Proposition serait faite cette fois à l'élève de choisir un lieu ( un espace) dans le collège, extérieur (je me pose la question de l'intérieur et de la fenêtre?) pour installer ce paysage.
 Il s'agirait d'un projet plus long, avec une démarche de réflexion préalable et de repérage des lieux nécessaires.
Plusieurs liens seront  réfléchis par les élèves (quel lieu, quel paysage, quel type de réalisation...).
Une évaluation est cette fois envisageable.
 
auteur(s) :

Bérangère Petiteau Ledaire

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, 3ème, Cycle 4

type pédagogique : leçon

public visé : non précisé, enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : l'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

haut de page

arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes