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un corps, un cercle

mis à jour le 27/12/2017

Quelles relations plastiques entre le corps et l'espace ?

mots clés : théâtre, numérique, corps, décor

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Il s'agit de mettre en scène un corps et un cercle en explorant différentes pistes :

- les relations du corps au vide, au sol, au mur, au plafond, à l'architecture, au décor, aux autres corps ;
- les formes du corps et la géométrie : de l'informe à la forme, de la liberté à la contrainte ;
- le corps et son déplacement ;
- les modes de relation : l'échange, le réseau, l'isolement, l'inclusion, l'absorption...

Cette séquence a été conçue en prolongement d'un spectacle d'Aurélien Bory (avec le Groupe acrobatique de Tanger) auquel les élèves ont pu assister au théâtre du Grand T : Azimut.

Azimut

Aurélien Bory avec le Groupe acrobatique de Tanger

"Vous avez peut-être déjà fait connaissance avec l'étrange chapiteau animé de Géométrie de caoutchouc, le puissant robot de Sans objet, les facéties obliques de Plan B ou l'incroyable forêt de fils où se perdait Kaori Ito dans Plexus. Aurélien Bory revient avec un nouveau spectacle, conçu spécialement pour Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, avec le Groupe acrobatique de Tanger qu'il a fondé en 2003 avec Sanae El Kamouni. « Azimut vient du mot arabe as-samt qui signifie chemin, direction, explique-t-il. Azimuté en argot veut dire fou. L'acrobatie marocaine, dont tous les mouvements sont fondés sur le cercle, comporte implicitement ces deux significations : suivre rigoureusement un chemin et pourtant tourner en rond indéfiniment. » Dans Azimut, les acrobates de Tanger disent la fragilité de leur existence, ainsi que leur inébranlable volonté de pratiquer leur art ancestral en le confrontant au monde qui les entoure. Envols permanents vers le ciel et les étoiles : une nouvelle occasion de poursuivre, en famille, l'exploration de l'univers unique d'Aurélien Bory associé au Grand T depuis 2011." (Archives du Grand T)

"Le corps entretient un rapport tridimensionnel à l'espace qui l'entoure, il interagit avec le cercle, il est l'axe autour duquel le cercle tourne. Corps et cercle sont en contact, il y a échange d'énergie, le corps donne au cercle l'impulsion de son mouvement..." (Alexandre, Malorie et Florine)

"Mon travail consiste à mettre en évidence une partie importante du corps : l'œil. L'œil permet de distinguer l'espace, de se repérer à l'intérieur. Il est aussi généralement la première chose que l'on regarde chez une personne, il est là pour établir une communication/connexion. J'ai cherché à mettre le cercle en abyme : la pupille, dans l'iris, dans l'œil." (Paul)

"Un seau devient le cadre d'un corps reflété sur la surface plane de l'eau. Ainsi le visage se fond dans ce volume cylindrique posé comme un puits sur l'herbe. Mais sur l'image, on oublie presque le volume du seau, on peut croire à un hublot. Le reflet et sa capture crée un effet étrange, dû à la distorsion du corps comme une déformation de la perspective, c'est comme si on se regardait d'en haut. Mais est-ce de l'eau que l'on regarde et qui nous réfléchit, est-ce un échange par le regard avec quelqu'un d'autre ?" (Juliette)

"Les corps sont placés contre une vitre et grâce à la lumière venant de l'extérieur, l'ombre des corps est projetée sur une grande feuille. Le corps est une surface, il a perdu sa dimension, son volume. Le corps ne bouge pas, seuls les bras sont en mouvement. La limite du cercle évoque la limite des mouvements pouvant être faits sur la surface. Ce cercle est mis en valeur par les différentes teintes de la lumière." (Marie)

"Un cercle rouge fait d'empreintes limite l'espace. Les corps sont immobiles mais les mains évoquent le mouvement." (Raphaël)

"Le corps se trouve au centre d'un cercle et est reproduit avec un effet miroir, il est isolé dans son cercle mais peut être reproduit autant de fois que l'on veut, le corps devient en quelque sorte un motif." (Clara et Justine)

"Les deux corps sont extraits de leur environnement, privés d'air et d'espace, ils sont comme enfermés dans un cercle, dans une ''bulle'' mais aussi dans un temps figé, le temps photographique." (Marie)

"La boule transparente qui peut représenter un astre ou une planète, est empoignée par une main (peinte et éclairée pour former une ombre portée). Cela peut rappeler l'union du corps et de la terre, évoquer la condition humaine." (Florine)

Documents consultés :
- Léonard de Vinci, Proportions du corps humain dit L'Homme de Vitruve, vers 1492
- Hippolyte Flandrin, Jeune homme nu assis au bord de la mer. Figure d'étude, 1835-36
- Will McBride, Surpopulation, 1969
- Bill Viola, Stations, 1994
- Merce Cunningham Dance Company, Nearly Ninety, 2009

contributeur(s) :

Mylène Coquiot-Paillet, lycée Les Bourdonnières, Nantes

information(s) pédagogique(s)

niveau : 1ère L

type pédagogique : production d'élève

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : La figuration

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