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caméléon

mis à jour le 28/02/2018


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Comment une image photographique peut-elle tromper l'oeil du spectateur ?

mots clés : camouflage, trompe-l'oeil, photographie, trace


Document sans nom
 
Croquis

" Pour ce projet, j’ai eu l’idée du trompe-l’œil dont le but est bien de tromper le spectateur en donnant l’illusion de la réalité à une scène. J’ai utilisé pour cela le médium photographique et ai réalisé ce projet avec la participation de deux amies qui m’ont servi de modèles. Pour commencer nous sommes allées en forêt pour mon décor, puis j’ai maquillé leurs visages avec du fond de teint foncé et j’ai également collé des feuilles d’or sur la partie gauche de leurs visages.

 



Par la suite, j’ai placé mes deux modèles dans les fougères aux couleurs automnales. Les modèles posent légèrement de trois quarts afin de n’apercevoir que la partie gauche (maquillée) du visage en laissant tout de même l’œil droit apparaitre. Le cadrage de la photo permet d’observer un tout premier plan de fougères, un second plan où se passe la scène et puis un arrière-plan de ciel en ayant une vue frontale. Une fois la photo prise, les deux éléments - humain et nature - se fondent et se confondent, les visages se mélangent à la nature tout comme le fait un caméléon en se camouflant dans le décor. Les couleurs orangées, marrons et dorées se retrouvent dans la couleur des cheveux des modèles, les cheveux roux de Marion se fondent avec les fougères entremêlées du premier plan tandis que les cheveux châtains de Chloé rejoignent les troncs plus sombres des arbres en arrière-plan.

 
Image finale retenue
 

Autre image

Cachant et montrant à la fois, l’image dévoile les deux visages dans un foisonnement d’éléments : l’entremêlement des fougères et des troncs ainsi que les branchages, le détail des tiges aériennes dont les grandes frondes partent en tous sens. La lumière dorée d’automne contribue à la tromperie. Mais le visage humain reste malgré tout visible pour le spectateur même si le maquillage contribue à le troubler dans cette image saturée…

Une fois la photo imprimée, j’ai demandé à mon entourage de me donner ses impressions en regardant cette image. La notion de camouflage est ressortie, comme deux guerrières à l’affût dans la nature. Un sentiment de féerie, de fantastique comme deux elfes habitant une forêt lumineuse. Une impression de montage photographique comme si les modèles avaient été rajoutés dans la photo par un logiciel numérique. Ou bien aussi une référence à la mythologie où des déesses de la nature montrent leur pouvoir sur le promeneur osant s’aventurer dans les sous-bois. Une allégorie de la forêt habitée par des esprits.

 

Mon travail pourrait se rapprocher de l’artiste Nils-Udo qui est souvent assimilé au mouvement du Land Art même si lui-même s’en démarque en affirmant vouloir faire ressortir la vivacité de la nature au lieu de l’utiliser. Comme l’artiste allemand, je me perds dans la nature pour ensuite effectuer un « arrangement » avec elle par le biais d’une installation éphémère. Je réalise alors un constat photographique pour en garder une trace à l’instar de l’œuvre Waternest de 1995."
 

Mots-clés / Notions :

Camouflage, trompe-l’œil, luminosité, couleur, nature, profondeur de champ, plans, point de vue, illusion de la réalité, œil du spectateur, installation, mise en scène, constat photographique, trace, éphémère.


Recherches graphiques, photographiques et numériques :

Chloé, 1ère L spécialité arts, Lycée Notre Dame, Le Mans (72)

 

 
contributeur(s) :

Francine Tardu

information(s) pédagogique(s)

niveau : 1ère L

type pédagogique : production d'élève

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : Figuration et image : le trompe-l'oeil

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