Contenu

cinéma-audiovisuel

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > disciplines du second degré > cinéma-audiovisuel > enseignements

note d'intention, mise en scène, son

mis à jour le 19/12/2018


vignette.jpg

Retours sur le stage des 13 et 14 décembre 2018

mots clés : mise en scène, note d'intention, point de vue, son, montage son, mixage, bruitage


Document sans nom
 

L'objectif du stage était de réfléchir à différentes manières de  travailler avec les élèves la  mise en scène  au cinéma. On désigne ainsi les multiples choix de composition de l'image et du son que fait un réalisateur  pour son film. C'est l'ensemble des procédés, dont la combinaison est réfléchie, qui composent la spécificité d’un geste de réalisation (composition d'un plan, d'une bande son, jeu d'acteur, montage, décors, costumes).
Le Ciné-Club de Caen, à la suite de Marcel Martin dans son ouvrage Le Langage cinématographique, distingue des éléments de mise en scène spécifiques au cinéma (le cadre, le plan, le montage, le son) de ceux qui ne lui sont pas spécifiques (la conduite du récit, les acteurs, le dialogue, la musique, la couleur, le décor).

 
 

Un réalisateur avant de pouvoir tourner écrit ses intentions de mise en scène dans un texte qu’on appelle une note d’intention. La nature particulière de ce type de texte a été passée en revue au cours du stage, en rappelant que les élèves de spécialité cinéma-audiovisuel ont une note d’intention à rédiger à l’écrit du bac.
Nous avons travaillé à partir de l'exemple de la note d'intention de Skin, un court-métrage de Denis Prévost de 2013, dont le dossier de production est accessible dans la scénariothèque du CNC.

 

A propos des intentions scénaristiques :

Spécifique à la première étape de la fabrication d'un film, la note d'intention de scénario va permettre d'expliciter les partis pris scénaristiques conférant au projet d’écriture, ses singularités. Elle est également écrite pour préciser les points délicats (ou faibles) du scénario.
La construction dramatique : époque/historique et/ou saison (si nécessaire), avancement du récit, discontinuité narratives, principe de dramatisation, évolution des atmosphères, enjeux des séquences fortes, etc.
Le point de vue narratif : type (interne, externe, omniscient), alternances au cours de la narration, distance affective d’un personnage par rapport au spectateur, présence ou effacement de l’auteur, portée du récit (morale, idéologique, symbolique, philosophique, etc.), statut de la voix-off, etc.
Le traitement des personnages : aspect physique (âge, sexe, tenue vestimentaire dans le cas où elle caractériserait le mode de vie et/ou le métier), caractère et évolution psychologique au cours de la narration, etc.
Le traitement de l’espace : manière dont les lieux choisis influencent l’action, le caractère des personnages, l’intrigue, environnement géographique dans lequel les personnages évoluent, esthétique particulière des décors, etc.
La note d’intention ne propose pas une analyse du scénario mais l’éclairage personnel de l'auteur.
 

La note d'intention de réalisation :

La note d’intention fait ressortir les éléments que l’on considérera comme déterminants pour un projet de film personnel, et sur lesquels on souhaite attirer l’attention. Elle évoquera notamment la démarche de réalisation et les choix esthétiques.

 

Démarche de réalisation :

        le registre : réaliste, comique, épique, parodique, romantique, social, tragique
        le point de vue : du héros, omniscient, basculant d’un personnage à un autre, …

lien de téléchargement d'un fichierTéléchargez la fiche réalisée
par Matthieu Haag.

 
 

Choix artistiques et esthétiques :

        le cadre, l’espace : type de cadrage (caméra subjective, gros plans, …), angle (horizontal, contre-plongée, …), mouvement de caméra (fixe, à l’épaule, à la steadycam, travelling sur rails), place du hors-champ…,
        la charte graphique : lumière (douce, subtile, crue, contrastée, ciselée, orangée, …), décors (lieux de tournage, meubles et objets, …), costumes (vêtements des personnages, …)…,
        le son : dialogues (enregistrement direct, place du hors champ, …), bruits (postsynchronisés, sur-mixés, …), musique (style, extra-diégétique, mixage, proposition de musique connue, …)…
        les acteurs : choix d’acteur connu, jeu d’acteur (théâtral, introverti, mouvement des personnages, gestuelle, comportement, expression, regard, tonalité des dialogues…),
        le montage : transition (cut, fondus, …), raccords (mouvement, regard, dans l’axe, …), rythme (lent, soutenu, par ellipse,…), …



 

A partir d'un extrait du scénario de Junior, un court-métrage écrit et réalisé par Julia Ducournau dont le dossier de production est également disponible dans la scénariothèque du CNC, les enseignants en 5 groupes, ont réfléchi, comme pourraient le faire des élèves, à des choix de mise en scène pouvant mettre en avant ce qui importait pour eux dans le scénario. Ils ont rédigé une note d'intention puis tourné leur scène.

Ce travail a donné lieu à une réflexion pédagogique aboutissant aux cinq pistes pour travailler la mise en scène avec les élèves que vous trouverez en bas de page, en ressources associées.

 
 

Avant la phase de montage, Matthieu Haag a présenté la spécificité du montage son à laquelle on s'attache moins souvent et à laquelle on accorde souvent moins de temps.


lien de téléchargement d'un fichierTéléchargez la fiche réalisée
par Matthieu Haag.

 
 

Les différentes étapes de la chaîne de postproduction du son :


    - un montage (image) comporte déjà tous les éléments sonores : parole, ambiance, effet, musique. De manière générale, l'ingénieur du son utilise un enregistreur 8 pistes, les deux dernières pistes étant utilisées par l'ingé son pour faire un mix de toutes les sources (perches et HF). Pour des raisons pratiques, le monteur son utilise ces 2 pistes qui reflètent de manière cohérente la prise de son. Puis le travail du son commence. Au montage son, il est préférable de récupérer les pistes séparées afin de pouvoir travailler dans le détail.

    - montage des sons directs par le monteur parole (avec les perches, les HF) :

 

1. faire en sorte que les dialogues soient cohérents tout au long du film et créer une continuité dans les directs.

2. Si on coupe du son entre 2 phrases ou 2 mots, il faut toujours combler le vide de son grâce à une ambiance récupérée en début ou fin de prise, ou bien dans les sons seuls.
 

3. Les fades doivent être mis à CHAQUE coupe, d'une durée d'une image et les deux clips doivent se chevaucher d'une image.

 

- montage son : c'est le montage des ambiances (c'est le décor sonore : fond d'air calme pour l'intérieur, rumeur de circulation extérieure avec fenêtre fermée, canalisations plus ou moins constantes) et des effets (ce sont les éléments plus ponctuels dans le décor sonore : radiateur qui claque, pas des voisins en off, passages véhicules extérieur, porte d'appartement qui s'ouvre ou se ferme). C'est un véritable travail créatif d'imagination.

     salle de montage son 5.1               salle de montage son LCR

 

- le bruitage : si un film est acheté pour la distribution étrangère, il est nécessaire de le doubler. On garde le montage son (ambiances et effets) et on supprime tous les stems directs. Dans ce cas, on supprime la voix, mais aussi tout le IN et les sons liés aux mouvements des personnages. Par exemple, la caméra suit 2 personnages dans la rue tout en discutant. Si on supprime les directs, on perd les dialogues mais aussi les bruits de pas, les passages de véhicules et tous les événements ayant eu lieu sur le tournage. Pour pallier ce manque, le monteur son construit une Version Internationale, une VI. Elle se fait en deux étapes : le monteur son doit isoler le maximum d'éléments du direct où il n'y a pas de dialogues pour conserver une continuité de fond d'air, de bruits de pas et autres éléments qui ont participé au direct. Par exemple, une scène sans dialogue est conservée telle quelle pour la VI. Cette version internationale est ensuite complétée par une seconde étape qui est le bruitage. Le bruiteur va reconstruire le direct en enregistrant des sons en synchronisme avec l'image : les présences, les pas, et tous les autres éléments.





salle de bruitage
 

- le mixage : le mixeur règle les différents sons les uns par rapport aux autres : le niveau, la largeur (qui rendra compte de la taille de l'espace), le spectre (qui rendra compte de la distance), la reverb (qui permettra de donner une impression d'espace).
Le mixage est réalisé en présence du réalisateur (pas toujours) et du monteur son. Il gère les paroles, ambiances, effets, bruitages et musique.
     petite salle de mixage               grande salle de mixage
Avant le mixage, le film est regardé avec le réalisateur, le producteur, le directeur de plateau et chacun note ce qui n'est pas compris. En cas de problème dans la qualité du son, la qualité du jeu ou la compréhension du dialogue, il est décidé de faire des postsynchros. La postsynchro se fait avec les mêmes micros qu'au tournage et c'est le perchman qui crée les éventuels détimbrages du tournage, le comédien ne bougeant pas. On utilise le logiciel MOSAIC (ou bien la technique de l'ADR (répétition des mots après les avoir entendus).

 

Utilisation d'une sonothèque avec les élèves :

    - classer sa sonothèque suivant des critères propres en renommant les fichiers et en créant ses dossiers (ambiances ? effets ?).

    - réfléchir à ce qui peut être pris dans la sonothèque :
        * si le son direct (ex: bruits de pas) convient, on le garde car il a déjà la bonne acoustique de la pièce.
        * Si le son est réenregistrable, on peut envisager le bruitage dans le même lieu.
        * Sinon on utilise la sonothèque.
      
    - Exercice possible : donner la sonothèque aux élèves et leur demander une dramatique sonore de 2 minutes, avec écriture préalable d'une note d'intention.

 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Lycée tous niveaux

type pédagogique : activité de recherche

public visé : enseignant

contexte d'usage :

référence aux programmes :

ressources associées

vignette 1.jpg travailler la mise en scène avec les élèves - proposition 1 18/12/2018
Le point de vue à travers la mise en scène.
mise en scène, note d'intention, point de vue
vignette 2.jpg travailler la mise en scène avec les élèves - proposition 2 18/12/2018
La note d'intention pour penser la mise en scène.
mise en scène, note d'intention
vignette 3.jpg travailler la mise en scène avec les élèves - proposition 3 18/12/2018
La mise en scène de cinéma.
mise en scène
vignette 4.jpg travailler la mise en scène avec les élèves - proposition 4 18/12/2018
Travailler à partir d'une note d'intention tranchée.
mise en scène, note d'intention, point de vue
vignette 5.jpg travailler la mise en scène avec les élèves - proposition 5 18/12/2018
Chercher l'effet sur le spectateur.
mise en scène, note d'intention, point de vue

haut de page

cinéma-audiovisuel - Rectorat de l'Académie de Nantes