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la loreley

mis à jour le 20/03/2018


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Animer un poème en papiers découpés.

mots clés : animation, son, projet, adaptation


“L'on peut prévoir le jour où, le phonographe et le cinéma étant devenus les seules formes d'impression en usage, les poètes auront une liberté inconnue jusqu'à présent.” Guillaume Apollinaire


 
La Loreley, un film d'animation de Garance Marie, Justine Coulmy, Carla Dazzi, Margot Mancel-Neto, Loryne Bonnefoy et Ondine Novarèse. Ciné-Sup, lycée Guisth'au.
 
En inscrivant son poème La Loreley dans le cycle des Rhénanes, Apollinaire reprenait une légende bien connue de cette région.

Nous avons à notre tour voulu adapter ce poème, cette fois en le mettant en image et en son, sous forme de court-métrage d’animation. Si au départ Apollinaire avait fait de la Loreley une sirène cruelle envoutant les marins du haut de sa falaise, une femme sublime et moderne trompée par son amant et conduite par son amour passionnel à se suicider de désespoir, elle est ici une femme malade de tristesse après la mort de son amour, qu’elle a elle-même condamné par sa malédiction. Lasse de tuer ceux qui la voient, elle veut donc le rejoindre dans la mort, par tous les moyens, quitte à se regarder elle-même dans l’eau du Rhin.

Image :

 



Les silhouettes noires des personnages laissent toute la place au spectateur pour imaginer la beauté irréelle de la Loreley, ses cheveux envoûtants flottant dans le vent comme les ondes frémissent à la surface du Rhin. Les décors, eux aussi découpés finement dans du papier noir, se détachent du fond lumineux à la couleur changeante pour former un univers onirique, entre paysage de conte de fée et réalisme fataliste : le beau château de la Loreley est percé d’arches laissant apercevoir cette dernière, la falaise est rocheuse et abrupte, dangereuse, comme le montre la fin du conte.
Quant aux fonds lumineux, qui représentent la seule source de couleur du film, ils sont symboliques d’un état d’esprit de la Loreley, ou de son environnement. L’utilisation de matières ou de techniques différentes afin de les réaliser (peintures, tissu, papiers…) donne du relief à l’image et facilite la compréhension du spectateur. Tout devait contribuer à construire un univers aux apparences très enfantines pour rompre d’autant plus avec l’histoire très sombre portée par le poème.
Pour accentuer la finesse et ornementer l'image de différentes matières, nous avons également choisi d'ajouter des touches de dentelles pour certains dessins. La robe de la Loreley par exemple, est ornementée de pièces de dentelle pour apporter une finesse supplémentaire à l'image. Nous voulions la tailler comme de la dentelle et de cette manière tailler la lumière.
Nous avons également joué avec la lumière pour l'ornementation des figures. Les détails des costumes sont ici produits par la lumière et par la couleur du fond qui dynamisent les formes.

 
Même si nous nous sommes efforcées tout au long du travail à nous détacher un maximum de la légende originelle afin d'offrir une dimension universelle au conte, la conception et le style des décors s'inspire de l'architecture rhénane et bavaroise du XVIIème siècle, en prenant toutefois quelques libertés graphiques par rapport à celles-ci. Le village emprunte à Bacharach son caractère pittoresque tandis que le château de la Loreley s'inspire du château de Neuschwanstein pour tenter d'en capturer une part de magie.
Les traits du décor sont moins droits, moins précis que ceux des personnages. Cela permet d'une part de mettre en valeur les figures des personnages au premier plan en suggérant une certaine profondeur de champ. D'autre part, la ligne courbe et tremblante rappelle les dessins d'enfant à main levée, renforçant ainsi un peu plus l'atmosphère onirique du conte.
 


Son :

Plongées dans un univers onirique et magique à la tournure de drame romantique, nous avons décidé d’utiliser des sons légers et clairs. En effet, dans ce film d’animation la musique sert la continuité du récit mais elle est ponctuée par des bruitages. Puisque l’eau est l’élément principal du poème La Loreley, nous avons choisi d’utiliser le son d’un léger courant d’eau à certains moments de notre film pour rendre la sonorité et la fluidité du liquide. Dans cette même volonté d’instaurer une ambiance à la fois calme et inquiétante, nous avons enregistré différents bruits de pas, ceux de la Loreley mais aussi les sabots des chevaux qui seront discrets et légers. Le son du vent de la nuit, lorsque la Loreley marche sur la falaise, participe à l’instauration de cette ambiance. Des bruits comme le crépitement d’un feu rappelleront cependant au spectateur la dimension dramatique du poème et la volonté de mort de la Loreley.

La musique a été composée de manière à accentuer certaines caractéristiques du personnage de la Loreley comme sa beauté et sa douceur, mais elle souligne aussi l'aspect dramatique de son suicide et de sa douleur. Elle évolue donc en fonction des événements. Elle apporte à notre film l'aspect de conte poétique que nous recherchons. Elle reste cependant majoritairement au second plan, les dialogues étant plus importants. Nous avons choisi de composer cette musique au piano, d'y ajouter éventuellement quelques notes de basse pour ajouter de la profondeur mais de rester dans la simplicité.

 
auteur(s) :

Garance Marie, Justine Coulmy, Carla Dazzi, Margot Mancel-Neto, Loryne Bonnefoy, Ondine Novarèse, Ciné-Sup, lycée Guist'hau, Nantes

information(s) pédagogique(s)

niveau : classes préparatoires

type pédagogique : production d'élève

public visé : non précisé

contexte d'usage : classe, travail autonome

référence aux programmes :

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cinéma-audiovisuel - Rectorat de l'Académie de Nantes