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Guerre et conflits en Afrique

journée de formation du trinôme académique, 25 février 2016

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Le 25 février dernier a eu lieu la seconde journée du trinôme académique pour cette année scolaire 2015/16. Elle portait sur les conflits africains et leurs enjeux depuis la fin des décolonisations.




Il est à souligner l’accueil remarquable qui a pu être fait aux participants et intervenants par le 2e RIMa basé à proximité du Mans. Cette journée fut caractérisée par la diversité des approches d’un thème particulièrement complexe et peu susceptible de se prêter à des analyses rapides et simplificatrices.




L’intervention de Roland Pourtier, géographe, professeur émérite à l’Université de Paris I, a ainsi permis de faire état de la diversité des facteurs de conflits en Afrique, en les replaçant dans toute la complexité de leurs échelles spatiales et temporelles. Si des éléments liées aux évolutions récentes du continent sont à prendre en compte, ainsi sa démographie ou les situations de rente provenant de la vente de matières premières, d’autres facteurs plongent dans la longue durée de l’histoire de l’Afrique, à commencer par certaines méfiances entres peuples héritées du temps des traites négrières ou la question de l’appropriation de la terre.



Jean Marie Bouron, professeur d’histoire géographie dans l’Académie de Nantes et docteur en histoire, a apporté un éclairage précieux sur la dimension religieuse des conflits en Afrique. Celle-ci peut, selon les cas, se greffer sur d’autres facteurs de guerre, devenir, depuis une époque assez récente, et en lien avec des évolutions des formes de pratiques religieuses existant ailleurs dans le monde, mais assez nouvelles pour l’Afrique, une cause de combat en soi ou être, à l’inverse, un facteur de pacification.



Le colonel Georgin, chef de corps du 2e RIMa, après avoir présenté le cadre général d’intervention des forces françaises dans une Opération Extérieure, a évoqué l’engagement de ce régiment au Mali, permettant à un auditoire dans sa grande majorité non spécialiste des engagements militaires français hors des frontières, de prendre conscience des enjeux de cette projection de forces françaises à l’extérieur ainsi que des partenariats noués avec les Etats concernés par cette intervention.




Cette dernière question était à relier au dernier temps de cette journée, consacré à la projection du film « La force noire » et à un débat avec les deux auteurs et réalisateurs, Eric Deroo et le lieutenant colonel Antoine Champeaux. Ce moment a été l’occasion de revenir sur l’engagement des soldats venus d’Afrique dans les armées françaises et sur les héritages encore présents aujourd’hui de cette « histoire en partage ».

 

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