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éducation artistique et action culturelle

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écho du stage 2011 : l'oeuvre dans les paysages de l'estuaire

mis à jour le 22/02/2012


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Stage du PAF 2011-2012 les 29 et 30 novembre 2011 à Nantes et Saint-Nazaire
Ce stage a été l'occasion de découvrir l'identité des paysages estuariens, d'acquérir des clés de lecture et de comprendre les différentes facettes de ce territoire fascinant par le prisme des oeuvres pérennes du parcours "Estuaire Nantes < > Saint Nazaire".
L'estuaire de la Loire est un creuset d'opportunités pédagogiques permettant d'aborder de façon transversale de multiples sujets tels que les rapports entre le paysage et l'art, l'art comme révélateur d'un paysage, l'évolution de l'identité d'un territoire...

Les objectifs du stage :
- découvrir l'identité des paysages estuariens
- maîtriser les conditions de découverte des œuvres avec les élèves
- mettre en œuvre un projet pédagogique et croiser les pratiques dans le cadre de l'histoire des arts
- accompagner l'éducation du regard
- développer les compétences professionnelles et culturelles

mots clés : stage, oeuvre, paysage, insitu, estuaire de la Loire,




Le stage proposé par la DAAC permet  aux enseignants de toutes disciplines de découvrir comment les oeuvres de la biennale "Estuaire" s'inscrivent dans le paysage et quels enjeux elles soulèvent, de façon à construire des projets culturels avec leurs élèves. Deux stages de cette nature ont déjà été menés lors des éditions passées de la biennale.

Deux éditions de la biennale "Estuaire" ont eu lieu en 2007 et 2009. Une dernière édition aura lieu pendant l'été 2012.


Aujourd'hui, 22 oeuvres existent sur 16 sites dans l'estuaire Nantes Saint-Nazaire. Elles constituent un musée à ciel ouvert, géré par la structure culturelle "Voyage à Nantes", dirigée par Jean-Blaise. Après l'édition 2012, 29 oeuvres pérennes jalonneront ce "parcours Estuaire". 

Depuis 2007, 4770 élèves de 76 établissements ont été impliqués dans des actions culturelles autour de la biennale "Estuaire"
 


la première journée de stage le mardi 29 novembre 2011


Les stagiaires ont été invités, sur une feuille 1/2 raisin, à représenter l'estuaire avec des feutres de couleurs. L'analyse des productions a permis de définir la diversité des représentations que l'on peut en avoir : l'eau, les végétaux, les animaux, la campagne, les industries, les cheminées, la pollution, les ponts, etc.

intervention d'Eric Lemerle d'Estuarium


L'estuaire est une espace multi-entrées :

L'estuaire de la Loire : 55-60 kms
C'est une zone de mélange, un monde fluctuant, qui se divise en différents territoires :
  • le plateau à 70-90 mètres d'altitude constitue un monde rural
  • les coteaux (pente d'environ 6%)
  • les marais
  • le rivage

L'aménagement de l'estuaire
  • à des fins agricoles
  • pour lutter contre les crues
  • pour faciliter la navigation

Une place économique importante
Déjà en 1900 : 30000 ouvriers et 350 usines
Aujourd'hui, évolution vers un développoment équilibré, intégrant le patrimoine naturel et culturel.

Le patrimoine naturel et culturel
  • 250 espèces d'oiseaux
  • 700 espèces de plantes

Voir le site d'Estuarium.

intervention d'Anne Guillou, chargée de communication au "voyage à Nantes"

Le projet de la biennale à vu le jour au sein de l'équipe du Lieu Unique.
Dans les années 1990, le festival "Les allumés" (6 jours et 6 nuits) a permis de redécouvrir des friches industrielles pendant 6 années consécutives, dont l'ancienne usine LU.
Le Lieu Unique est devenu un carrefour culturel toute l'année. Au 1er janvier 2000, il touchait 50000 personnes, soit 10% de la population nantaise.
S'est alors fait sentir le besoin de retourner à l'extérieur pour élargir l'accessibilité.
En 2004, la grande métropole Nantes/Saint-Nazaire, la Chambre de Commerce et le Port Autonome ont permis l'avènement d'Estuaire 2007. En collaboration avec Estuarium, cet événement culturel a permis de révéler l'identité de l'estuaire par l'implantation d'oeuvres d'art.

visite en extérieur : découverte d'oeuvres d'art dans le projet d'aménagement de l'Ile de Nantes


Parvis de l'Ensan. Ile de Nantes
Atelier Van Lieshout
L'Absence





La nouvelle école nationale supérieure d'architecture de Nantes, inaugurée en février 2009, a été conçue par les architectes Lacaton & Vassal, lauréats 2008 du Grand Prix National d'Architecture.

Atelier Van Lieshout (AVL), fondé en 1995 par l'artiste Joep van Lieshout, a acquis une réputation internationale en produisant des œuvres aussi diverses que des machines, des sculptures, des meubles, des bâtiments, des installations et des concepts pour des villes utopiques. C'est dans l'Atelier du port de Rotterdam qu'une équipe de 20 personnes (architectes, designers, plasticiens, artisans) travaille à la conceptualisation et à la fabrication des projets. Célèbre pour ses mobile homes, qui rendent possible la vie autarcique, ou pour ses unités architecturales inspirées par le corps humain et les organes vitaux, AVL aborde dans son œuvre l'indépendance, l'individu face au collectif, la sexualité, le pouvoir et l'utopie.

L'Absence est une sculpture qui répond à son environnement architectural. Elle offre l'apparence d'une masse mouvante et vivante aux multiples protubérances, comme l'incarnation d'un geste instinctif, dénué de toutes limites de formes ou de fonctions.
Cette forme intuitive est habitable : l'artiste en fait un lieu de vie et de discussion.
L'Absence est à la fois une sculpture, un bar, et un commentaire sur l'architecture d'aujourd'hui qui questionnera les étudiants sur la forme de leurs futures réalisations.

Cette création a été réalisée dans le cadre du 1% artistique de l'ensan.

Ile de Nantes / rue Lanoue Bras de Fer / bâtiment MANNY
Angela Bulloch
The Zebra Crossing - Regulations and General Directions







Pour le bâtiment Manny, Angela Bulloch propose The Zebra Crossing - Regulations and General Directions : une œuvre qui crée une connexion entre le bâtiment et son environnement immédiat, entre l'extérieur et l'intérieur, entre l'espace public et l'espace privé.
Angela Bulloch s'inspire des zebra crossings, passages piétons britanniques, pour créer un accès particulier à Manny. En respectant scrupuleusement la réglementation anglaise en matière de sécurité routière, elle redessine l'espace public face au bâtiment : une série de lignes en zig-zag se déploie sur toute la longueur du bâtiment de part et d'autre d'un passage piéton fait de bandes noires et blanches, lui-même signalé par les célèbres Belisha Beacons. Ces globes jaunes clignotants montés sur des mâts striés de noir et de blanc sont visibles à chaque coin de rue au Royaume-Uni, en Irlande ainsi qu'à Singapour et à Hong Kong,anciennes colonies britanniques. 
En reprogrammant le clignotement des globes, elle crée l'impression d'un dérèglement et met ainsi le doute au promeneur quant au statut de cet ensemble. De plus, en déplaçant un système de référence en terme de sécurité routière d'un pays à l'autre pourtant voisin, Angela Bulloch fait preuve d'un humour dans la droite lignée d'un Marcel Duchamp. Elle métamorphose ainsi un ensemble a priori fonctionnel, spécialement conçu pour la sécurité du promeneur, en un ensemble sculptural englobant la présence humaine !
Et comme pour troubler encore un peu plus nos sens, elle prolonge le passage piéton à l'intérieur du bâtiment. Entre les deux, sur la vitre qui sépare l'espace public de l'espace privé, elle livre son protocole de création en affichant des extraits du décret d'application britannique relatif aux passages piétons.

Angela Bulloch est née à Fort Francis au Canada. Elle vit et travaille à Berlin.
Depuis son apparition sur la scène artistique à la fin des années quatre-vingt, le parcours d'Angela Bulloch se caractérise par une relecture distanciée des avant-gardes des années 1960. Organisée en familles d'œuvres, sa démarche décline simultanément des installations interactives (où la présence voire les gestes du spectateur interfèrent et font partie intégrante de l'oeuvre), des pièces jouant avec le langage, des œuvres lumineuses, des vidéos ou encore des machines à dessiner.
Son travail consiste depuis ses débuts à altérer ainsi qu'à détourner des systèmes existants, des règles ou des structures. Elle se plaît à remodeler des caractéristiques d'espace et de temps d'un site donné en intervenant sur le contexte ou en détournant une réalité sociale.

Ile de Nantes / bâtiment harmonie atlantique
François Morellet
De temps en temps

oeuvre à découvrir dès la tombée de la nuit





Le bâtiment de la Mutuelle Harmonie Atlantique a été construit dans les années 1960 et en possède la force architecturale. Aujourd'hui il devient le support d'une image nouvelle grâce à sa rénovation, signée CANAL Atelier d'architecture (Daniel et Patrick RUBIN), qui habille les 6 000 m2 de la façade d'un filtre de verre et d'acier. Dès la conception, Harmonie Atlantique a envisagé d'y intégrer une oeuvre.

Né en 1926 à Cholet, François Morellet est un artiste qui concilie la rigueur mathématique et géométrique avec le hasard et l'humour. Il refuse notamment d'imposer aux spectateurs les décisions arbitraires de toute création artistique. Ses oeuvres sont donc le fruit d'un hasard maîtrisé et deviennent leurs propres points de référence. Il désacralise ainsi le mythe de l'artiste romantique, génie démiurge.

L'oeuvre est un indicateur météorologique qui s'étendra sur toute la façade. Dans un premier temps, elle se développe sur le pignon ouest. François Morellet réalise une oeuvre sans cesse changeante qui évitera la vision lassante d'une proposition artistique immuable. Chaque jour, au travers de trois habillages lumineux, la façade laisse apparaître des nuages (arcs blancs), un soleil (cercle rouge) ou la pluie (tirets bleus) qui annoncent le temps qu'il fera quatre heures plus tard !


Cette visite a également été l'occasion de :
  • monter sur le toit de l'école d'architecture et d'avoir une vue panoramique de la ville
  • traverser un quartier en mutation : le nouveau quartier de la création
  • visiter le site des Chantiers destiné à devenir un parc de loisirs et d'offres culturelles au cœur du patrimoine portuaire de Nantes

 


intervention d'Henri Elie, IA-IPR de philosophie

Henri Elie fait partie du comité de pilotage de l'enseignement d'Histoire des Arts dans l'Académie de Nantes. Il propose une approche anthropologique de la question du paysage dans la perspective d'un enseignement d'Histoire des arts :

  • au collège :
    • arts, espace, temps : la notion de voyage
    • arts, rupture, continuité : comment l'homme repense son rapport au monde depuis la rupture de la Renaissance
  • au lycée :
    • arts, réalité, imaginaire

Henri Elie propose 3 pistes d'étude :

  • la question de l'imitation, de la mimesis : simple reproduction ou geste expressif et créateur
  • l'"artialisation" et la question de l'insistance et de la persistance du motif
  • le paysage comme expression d'un nouveau rapport de l'homme au monde : le paysage et la figure du voyageur

Voir le diaporama de la conférence

visite en extérieur : la Petite Amazonie


Visite du site et présentation du projet d'Observatorium.
Présentation d'une création qui sera réalisée dans le cadre de Estuaire 2012 : Péage Sauvage, une oeuvre d'art à vivre, interstice entre ville et espaces naturels préservés.
  • Pourquoi révéler le sauvage dans la ville ?
  • Créer l'identité d'un nouvel espace public avec ses futurs usagers
  • Accompagner l'œuvre d'une narration

 

la deuxième journée de stage le mercredi 30 novembre

intervention d'Eric Lemerle d'Estuarium et d'Anne Guillou de "Voyages à nantes "

 

AGORA maison des associations de Saint-Nazaire

Les marais sont présents dans toutes les communes estuariennes.
Comment ces marais ont-ils été exploités et aménagés au cours de l'Histoire par les moines au XIIème siécle puis les notables jusqu'au XVIIIème siècle ?
Aujourd'hui ces marais trouvent de nouveaux usages et servent souvent de lieux de promenades péri-urbaines.

Exemple des marais de Lavau et de l'oeuvre de Tadashi Kawamata : le plus petit village de l'estuaire abrite l'oeuvre la plus importante.

Comment le territoire apprend-il de l'art et comment l'art apprend-il du territoire ?
La passerelle de Kawamata oriente le regard :
- sur le marais et les étiers
- sur la raffinerie de Donges
- sur la centrale de Cordemais

Cette oeuvre permet d'aborder de nombreuses questions :
- pourquoi un artiste et pas un aménageur ?
- est-ce une oeuvre d'art ?

Voir les sites d'Estuarium et de Voyages à Nantes.

 

L'oeuvre et le paysage : approches pédagogiques - Gaëlle Jumelais et Dominique Nordez (coordinatrices académiques arts plastiques et patrimoine)







L'oeuvre et le paysage

Travailler sur l'estuaire de la Loire et sur les oeuvres de la biennale permet de multiples approches pédagogiques.
Un exemple : la question du paysage et de l'oeuvre dans le paysage.


diaporama de présentation









Présentation de quelques projets menés par des équipes pédagogiques lors  des éditions Estuaire 2007 et 2009
Collège Albert Vinçon et lycée Aristide Briand de Saint Nazaire et collège Lucie Aubrac de Vertou


diaporama de présentation

voir également les projets pédagogiques mis en ligne sur le site de l'action culturelle

 

Présentation de deux oeuvres de la biennale par Eric Gouret, chargé des publics au Grand Café de Saint Nazaire





Suite de triangles de Felice Varini

La suite de triangles,
Saint Nazaire 2007 fait maintenant
partie du paysage nazairien. En montant sur la terrasse de l'Espadon, à la recherche du point de vue, Felice Varini nous invite à trouver la cohérence entre ces éléments peints sur les différents bâtiments du port.
Une ligne d'horizon se dévoile telle une partition, dont les formes géométriques révèlent une forme peinte comme sur un seul plan.
Créée pour être éphémère cette oeuvre a été pérennisée à la demande de la ville de Saint Nazaire avec l'accord des entreprises concernées.




                                    


Toit de la base sous-marine


Le jardin du Tiers-Paysage de Gilles Clément

Un jardin en triptyque qui poursuit et illustre les "concepts" qu'il a théorisés. Gilles Clément transmet l'idée que le monde est un jardin...autant politique qu'esthétique.





Les différents intervenants ont ensuite présenté les  outils et les ressources pour les enseignants avant que les stagiaires se regroupent en ateliers de réflexion pour la mise en place de projets avec leurs classes.
 


Les partenaires
:

l'association
Estuarium

2, avenue des Quatre Vents
44360 Cordemais
tél/fax : 02 40 57 71 80
estuarium@wanadoo.fr

 
auteur(s) :

Dominique Nordez, coordonnatrice patrimoine - Action culturelle -
Nathalie Demarcq, coordonnatrice arts plastiques - Action culturelle -

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : préparation pédagogique

public visé : enseignant

contexte d'usage : sortie pédagogique

référence aux programmes : Les programmes disciplinaires Histoire, Géographie, Arts Plastiques, SVT, Lettres... et l'Histoire des Arts

ressource(s) principale(s)

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