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mémoires des traites et de l'esclavage au lycée Léonard de Vinci de Montaigu

mis à jour le 28/09/2014


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Dans le cadre du PAE (projet d'actions éducatives) sur les mémoires des traites et de l'esclavage, deux groupes de seconde (30 et 35 élèves) ont travaillé ce projet intégré dans un enseignement d'exploration (EDE) littérature et société.

mots clés : esclavage, traite négrière atlantique, marronnage, plantations, Toussaint Louverture


Dans un EDE littérature et société :

regards sur l'autre et sur l'ailleurs 


la phase de documentation


  • les repères historiques

- jalons pour une histoire de l'esclavage, de la traite transatlantique

- éclairages :      - le Code noir, 1685

                           - le personnage de Toussaint Louverture

 

  • les désignations de l'esclave marron
vocabulaire

- définitions : le petit et le grand marronnages

- étymologies (ce que révèlent les mots) : le « marron » et le « mulâtre » (présentation du Trésor de la Langue Française Informatisé)

 

  • les documents iconographiques

- « Déclarations de marronnage » dans la Feuille de la Guyane française, n°33 du 15 août 1829

- gravures : dessiner pour montrer ou dénoncer ?

- Théodore Bray, Trois Nègres marrons, à Surinam, vers 1841-1868, 29×40 cm, dessin et aquarelle, Musée d'Aquitaine, Bordeaux

- Tardieu l'aîné, d'après William Blake, « Nègre suspendu vivant, par les côtes », et « Marche à travers un marais de la Guiane », Extrait de la traduction française du Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guyane... par le capitaine J. G. Stedman, 1798-1799, Archives départementales de la Martinique

 

  • le corpus : Fictions d'esclaves au XVIIIème siècle des Lumières à la Révolution

Peut-on penser, avant le XIXème siècle, l'esclave noir sans ses maîtres blancs ?

Voltaire, Candide, chapitre XIX, « Ce qui leur arriva à Surinam... », 1759

Jean-François de Saint-Lambert, Ziméo, 1769

Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1787

Olympe de Gouge, Zamor et Mirza (L'Esclavage des noirs, ou l'Heureux naufrage), I, 1, 1792


  • les lectures personnelles : deux titres au choix (à quelles conditions l'esclave noir peut-il trouver sa place dans la littérature ?)

            - Jean-François de Saint-Lambert, Ziméo, 1769

            - Olympe de Gouge, Zamor et Mirza (L'Esclavage des noirs, ou l'Heureux naufrage), 1792

            - Prosper Mérimée, Tamango, 1829


la première sortie à Nantes, le lundi 18 mars 2014

  • en amont de la sortie

présentation du projet d'écriture « la malle de la mémoire »

présentation de la malle qui inaugure les salles du Musée du Château à Nantes : fonctions et significations (une malle au trésor, métaphore du musée) 

consigne : trouver, lors de la sortie à Nantes (aux Archives, au Musée, dans la ville même), ou à l'occasion des cours de Littérature et société, un objet, un lieu ou un texte pouvant constituer un « déclencheur de la mémoire », et donner lieu à deux discours contradictoires (authentique ou non, et dont les formes restent à définir). Cet objet remplira notre « malle de la mémoire » et devra s'insérer dans le plan suivant :


 La période esclavagiste (XVIIe siècle-1848)

- le trajet transatlantique - le départ de Nantes - le troc sur les côtes d'Afrique - la traversée transatlantique - la vie dans les plantations

L'esclavage vu de France

- le négoce, les fortunes liées à l'esclavagisme - les voix anti-esclavagistes, avant l'abolition

 La difficile émergence d'une mémoire de l'esclavagisme (du XXe siècle à nos jours)

- l'émergence d'une « conscience noire » - Nantes face à son passé - la France face à son passé

 

  • la sortie pédagogique

- la visite des Archives Départementales de Loire-Atlantique : les missions et les métiers des archives et l'atelier de paléographie

- la visite du musée d'Histoire de Nantes, Château des ducs de Bretagne

- la déambulation dans la ville :  l'île Feydeau et le parcours de mémoire jusqu'au Mémorial de l'abolition de l'esclavage


  •  en aval de la visite : la réalisation du projet

- la constitution des groupes : choix de l'objet, choix du sujet, choix de la   forme de restitution orale

- documentation (avec sources bibliographiques)

- rédaction, corrections - mise en espace et en voix, répétitions

 

 

La journée de restitution du lundi 26 mai

(dans le cadre de la Journée commémorative du souvenir de l'esclavage et de son abolition du 10 mai)

 

exemples de sujets retenus et conçus par les élèves

 

sujet : négoce, fortune liée à l'esclavagisme

objet : Portrait de Grégoire de Roulhac, salle 11 du musée du Château

forme de la restitution : Tableau vivant (Partir du portrait du musée : le mimer en plan fixe, puis l'animer pour faire parler le personnage et faire parler le chien à qui il donne le sucre)

 

sujet : négoce, fortune liée à l'esclavagisme

objets : planches représentant des plants de canne à sucre de la salle 19 du musée du Château

forme de la restitution : « autobiographie d'un morceau de sucre », de sa plantation à sa consommation


Faire témoigner, à la première personne, un morceau de sucre au XVIIe,

            - en partant de la canne qui l'a produite à Saint-Domingue

            - en passant par la bourse du commerce à Nantes

            - pour finir par le consommateur en France au XVIIe

 

sujet : voix anti-esclavagistes avant l'abolition

documentation : Texte de loi de la 1ère abolition à la Convention en 1792 (témoignages sur les débats parlementaires, la « Société des amis des Noirs »)

Scène théâtrale : la Convention, orateur et députés, à trois voix :

            - la tribune et le rapporteur de la loi,

            - l'aile défendant le projet

            - l'aile le condamnant

finir par le vote de la loi, à main levée (avec l'aide du public)

 

sujet : départ de Nantes

objet : carte fluviale de la Loire

forme de la restitution : Faire parler la Loire, pour dire ce qu'elle voit, de Nantes ou Paimbœuf, au XVIIe s.

            Déclamation en anaphore : « Je vois... » (litanie)

 

sujet : Nantes face à son passé

objet : carte fluviale de la Loire

forme de la restitution : Faire parler la Loire pour dire ce qu'elle a vu, du XVIIe s. à nos jours

            Déclamation en anaphore : « J'ai vu... » (litanie)

 

 
auteur(s) :

- aurélien delhoume (français) - michel paquet (histoire géographie) - hélène serin (documentaliste)

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : démarche pédagogique

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

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éducation artistique et action culturelle - Rectorat de l'Académie de Nantes