A l'heure ou la question de la coopération retient l'attention de tous les acteurs du système éducatif français, composante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, contenu de programmes disciplinaires, action de type "semaine de la coopération à l'école", les auteurs de la revue
e-novEPS n°10 se sont attachés à observer, comprendre et développer les différentes facettes et enjeux de l'école coopérative.
Dans le contexte large de celui de l'école et de ses acteurs, la première partie de ce nouveau numéro de la revue zoome sur les enseignants. Anne Leballeur analyse la relation pédagogique comme l'activité du professeur à obtenir la coopération des élèves et susciter l'adhésion.
Marianne Hamon et Bernard Lebrun décalent cette focale pour décrire la démarche nécessaire pour développer la coopération entre les professeurs autour d'un projet, alors que
Solène Billard indique comment cette même entrée coopérative peut devenir une culture commune au sein d'un établissement scolaire. Dans le prolongement,
Francis Huot étudie précisément les tenants et les aboutissants de l'exercice de la coopération alors que
André Canvel et Delphine Evain mettent en lumière l'équilibre complexe qui existe entre la coopération et la non-coopération.
Les auteurs des articles de la seconde partie se rapprochent de l'élève pour questionner les manières dont il apprend à coopérer. Vianney Thual signe de nouveau un très bel article qui vise à décortiquer l'acte de coopérer pour en capter les démarches de formation nécessaires, afin que cette acquisition ne soit pas qu'artifice.
Yann Legendre contextualise cet apprentissage par le filtre d'une approche pédagogique par compétences, tandis que
Valérie Boucard attitre l'attention de la dimension personnelle dans ces interrelations.
Davy Mézière expose également une belle pensée, à travers son article qui focalise sur l'impact de la maîtrise de la langue française et de la connaissance des règles de communication, dans l'acte de coopérer. Enfin,
Véronique David centre son propos sur les activités d'opposition, comme une remise en question de l'
a priori accordé à l'existence d'une coopération intrinsèque des sports collectifs.
La troisième et dernière partie regroupe des reflexions qui montrent comment et sur quoi les élèves apprennent par le biais de la coopération. Jean-Luc Dourin s'intéresse au temps du rangement coopératif en classe, pour en faire un exercice de structuration de l'esprit.
Karine Charpentier et Christiane Gogendeau voient en la coopération la possibilité de développer une culture commune entre les élèves, propice aux apprentissages, alors que
Frédéric Bardeau montre comment cette réunion d'individus, produit une intelligence collective.
Fabien Vautour réhausse l'apprentissage de la coopération au statut de valeur constitutive du citoyen, alors que
Virginie Peresse démontre comment la coopération permet la personnalisation, deux approches au service de la réussite de tous.
Les membres du
Groupe
Académique d
'Inovation
Pédagogique se mettent à présent en réflexion pour outiller la corporation sur ce qui fait la difficulté de la mise en oeuvre de la réforme du collège et des programmes s'y attachant, changement de paradigmes, nouveaux dispositifs, enjeux transversaux..., un nouveau numéro qui, sans aucun doute, fera écho dans les esprits jusque dans la classe.