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troubles sensoriels et moteurs

Ils sortent en boîte avec leur handicap

Ouest-France 03 décembre 2012

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Un mercredi par mois, Caroline Lebot propose aux personnes handicapées physiques ou psychiques de danser dans une discothèque nantaise.

Chaque premier mercredi du mois, la piste de la Suite 21 est réservée aux personnes handicapées.

Un mercredi par mois, Caroline Lebot propose aux personnes handicapées physiques ou psychiques de danser dans une discothèque nantaise.

Lumières laser, jets de fumées, tubes des années 90. Ambiance classique de boîte de nuit. Sauf qu'il est quatre heures de l'après-midi, l'heure du p'tit déj'pour les DJ's.

Ce premier mercredi de novembre, la discothèque la Suite 21, au Hangar à bananes, a ouvert exceptionnellement à une heure inhabituelle. Sur la piste, une petite dizaine de personnes, handicapées moteurs ou cérébrales, se déhanchent avec vigueur. D'autres sont assises près du bar et observent la scène en silence. Une bulle de décibels les sépare du monde extérieur et de leur quotidien.

L'idée de cette sortie en boîte de nuit le jour revient à la Nantaise Caroline Lebot. Dans la vie, elle est dame de compagnie auprès de personnes âgées. « À chaque fois qu'on met de la musique dans une maison de retraite, c'est triste. On n'est pas dans une vraie ambiance. Ici, on a un vrai DJ, des vraies lumières, un vrai son. »

Pour la première séance, une simple affiche a attiré l'attention de deux établissements de Vertou et Montbert. Caroline Lebot espère que d'autres seront séduits par la démarche : « J'ouvre une petite porte. Je suis sûre que ce moment d'évasion ne peut être que bénéfique. »

Mireille a accompagné des adultes de la Maison d'accueil spécialisée de Montbert. « Ils ont le droit de s'amuser comme tout le monde. Et la musique, ça leur parle. Ils ont une grande sensibilité par rapport à ça. »

Au centre d'accueil de Beautour, à Vertou, Marie-Christine soulève la question du tarif. « Dix euros l'entrée, c'est cher pour certains d'entre eux. Mais l'idée est bonne. Danser, ils n'attendent que ça. » Avis partagé par l'un des danseurs, Jean, atteint de la maladie de Parkinson : « Quand je danse, je sors de mes gonds, j'oublie tout. Je me concentre sur autre chose. Là, je suis un peu fatigué. Mais si le DJ veut bien passer un air de valse, je suis partant ! »

Mercredi 5 décembre, de 15 h à 18 h, à la Suite 21. Entrée : 10 €. Contact : tél. 06 20 15 48 98.

Isabelle LABARRE.
 

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