La dictée, dans la classe de madame Vaz, les élèves adorent cela. Peut-être est-ce parce que ce n'est pas tout à fait une dictée ordinaire. Toutes les cinq à six semaines, cette enseignante fait une dictée d'une cinquantaine de mots qu'elle choisit parce que le texte contient les principaux points abordés dans la classe. Les élèves écrivent, sous la dictée, au brouillon. Puis ils disposent d'une heure pour corriger en utilisant tous les outils qu'ils veulent : leur porte-vues, le dictionnaire, le manuel, le cahier de poésie, et tout ce qui leur semble utile... Ils disposent aussi d'une fiche méthodologique de relecture, construite collectivement. L'enseignante circule dans la classe, repère souvent un nombre effroyable d'erreurs. Puis, petit à petit, elle voit - avec satisfaction - des erreurs disparaître. Elle valide certaines corrections, notamment pour les plus fragiles, incite à la recherche pour d'autres. Mais les élèves sont en général très contents de procéder à cette chasse aux erreurs, méthodique et outillée, et d'améliorer ainsi leur texte. Ils travaillent très sérieusement, utilisant de manières fort diverses les différents outils, en fonction de leurs acquis. Certains, par exemple, ayant intégré la méthode de relecture, s'en passent, d'autres la suivent scrupuleusement... Et comme sur leur cahier, ils ont "sauté une ligne" lors de la dictée, ils ont de la place pour raturer, écrire en dessous... (
voir annexe). Au terme de ce travail, ils recopient le texte sur leur cahier, en sautant deux lignes, cette fois, et c'est seulement à ce moment que leur professeure va corriger : elle va souligner les erreurs et les coder en référence au porte-vues (
voir annexe).