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origines de la réflexion
Interrogé sur la genèse de l’organisation de séances axées sur la valorisation et le partage des compétences, Cyrille Addadi répond au nom de son équipe :
"Le système mis en place existe depuis trois ans. Il est parti d’un triple constat :
"Concrètement, chaque élève a à sa disposition un plan de travail qui couvre les quatre années de la Segpa. Ce plan de travail répertorie l’ensemble des compétences à valider pour l’obtention du CFG. Pour une compétence donnée, nous avons prévu huit exercices autocorrectifs."
La validation d’une compétence revêt un caractère solennel : c’est un engagement de l’élève qui l’amène à estimer lui-même ses compétences avant de demander officiellement à passer le test de validation. Les enseignants pensent ainsi avoir atteint leur objectif initial : accompagner chaque élève tout en le responsabilisant.
1. Il faut comprendre ici qu’il s’agit de "micro-compétences", les compétences étant validées en fin de parcours.
"Le système mis en place existe depuis trois ans. Il est parti d’un triple constat :
• Une certaine lassitude de l’équipe de Segpa face à des attitudes incorrectes : forte dépendance de l’élève vis-à-vis de l’adulte, refus des contraintes du système ordinaire, désinvestissement des élèves face au travail.
• La prise en compte de l’hétérogénéité du niveau des élèves qu’on accueille car ils ont des rythmes de travail et d’acquisition des compétences totalement différents. On a essayé de voir comment répondre au mieux à ces différences de rythmes.
• La passivité des élèves : comment les rendre acteurs de leurs apprentissage, sans que l’adulte les relance tout le temps ?"
Les comportements d’opposition, le sentiment d’incompétence et l’ennui des élèves appelaient une réponse collective. L’équipe de Segpa a donc voulu créer un contexte pédagogique stimulant pour assurer une prise en charge personnalisée des élèves de Segpa et ce, dès l'entrée au collège. L’équipe avait alors en perspective l’espoir de bénéfices partagés : côté élèves, un meilleur investissement ; et côté enseignants, une dynamique de réussite.
"Deux grands principes structurent ce dispositif : adaptation au rythme de chacun tant sur les moments d’apprentissage que sur les moments d’acquisition, et élaboration d’un calendrier d’acquisition afin de préparer le Certificat de Formation Générale. Nous avons donc décidé que l’élève valide ses compétences1 dès son entrée en sixième et qu’il sache à tout moment où il en est dans la validation de ses compétences du CFG." Régulièrement, l’élève et sa famille reçoivent un retour de cette progression matérialisant le chemin parcouru et les compétences restant à travailler.• La prise en compte de l’hétérogénéité du niveau des élèves qu’on accueille car ils ont des rythmes de travail et d’acquisition des compétences totalement différents. On a essayé de voir comment répondre au mieux à ces différences de rythmes.
• La passivité des élèves : comment les rendre acteurs de leurs apprentissage, sans que l’adulte les relance tout le temps ?"
Les comportements d’opposition, le sentiment d’incompétence et l’ennui des élèves appelaient une réponse collective. L’équipe de Segpa a donc voulu créer un contexte pédagogique stimulant pour assurer une prise en charge personnalisée des élèves de Segpa et ce, dès l'entrée au collège. L’équipe avait alors en perspective l’espoir de bénéfices partagés : côté élèves, un meilleur investissement ; et côté enseignants, une dynamique de réussite.
La validation d’une compétence revêt un caractère solennel : c’est un engagement de l’élève qui l’amène à estimer lui-même ses compétences avant de demander officiellement à passer le test de validation. Les enseignants pensent ainsi avoir atteint leur objectif initial : accompagner chaque élève tout en le responsabilisant.
1. Il faut comprendre ici qu’il s’agit de "micro-compétences", les compétences étant validées en fin de parcours.
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