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se représenter le monde autrement

En première professionnelle, Nathalie Regrain, professeure de lettres et d'histoire-géographie veut favoriser l'autonomie des élèves par le travail d'analyse de documents et la manipulation des cartes tout en souhaitant développer une autre conception de la représentation géographique.

Ainsi, pour préparer un travail sur les pôles et aires de puissance, elle constate que très peu de cartes sont centrées sur le Pacifique 1. Elle décide donc, pour que les élèves se détachent des représentations du monde généralement proposées, de concevoir un schéma centré sur l’aire Pacifique. L’objectif de la séance est d’identifier les aires de puissance, de voir qu’elles se situent sur le littoral, sur l’aire pacifique La trace écrite est la réalisation du schéma de synthèse. Ce dernier est donné aux élèves avec toutes les informations à replacer : les différentes aires de puissances, les trois mégalopoles mondiales, le nom des métropoles mondiales, le nom des autres métropoles, les échanges. Il y a donc cinq consignes données pour réaliser le croquis.
Au moment de la correction, cinq élèves sont invités successivement à venir réaliser le travail sur le TBI. Cette fois, la professeure ne leur demande pas d’expliquer oralement leur travail, cet exercice a pour unique but de repérer des informations. En travaillant sur une projection inhabituelle, les élèves découvrent que les trois aires de puissance au programme (la Californie, la Chine littorale et la mégalopole japonaise) se situent sur la façade pacifique. Ce travail a donc donné aux élèves une vision différente du Pacifique. Et lors de l’évaluation, la professeure a pu mesurer la réussite de l’exercice : beaucoup d’élèves ont évoqué l’avantage géographique de la Californie qui favorise un intense trafic maritime avec le Japon et depuis peu la Chine.

Par ailleurs, une autre situation porte sur la Chine littorale selon la problématique suivante : qu’est-ce qui permet le développement de la Chine ? L’enseignante propose aux élèves de compléter un croquis sur Shanghai pour mettre au jour le développement important et récent de cette ville (nouveaux aménagements, nouveaux quartiers, nouveaux services…). Pour renseigner le croquis, Nathalie Regrain a conçu une ressource qui présente la ville : il s’agit d’une animation sur Google Earth. Les élèves se promènent dans l’animation pour rechercher les informations dont ils ont besoin. Chacun va à son rythme, effectue le travail dans l’ordre qu’il souhaite. Si la manipulation de Google Earth pose problème à certains élèves, l’enseignante leur propose une autre version : une vidéo qui reprend l’animation (la professeure s’est filmée en train de parcourir l’animation). Les élèves ont à trier des ressources, à chercher et sélectionner l’information pour ensuite la reporter sur le croquis. Ce cours favorise l’autonomie, la réflexion, il incite à comparer deux représentations géographiques différentes d’une même ville et aide l’élève à mémoriser les informations qu’il traite.


11. Les cartes thématiques proposées (ports, population…) sont généralement égocentrées : l’Europe est au centre et donc le Pacifique est partagé en deux.

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