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un projet interdisciplinaire

Pour la réalisation du plan subjectif du collège, l'équipe du projet a mis en commun des items disciplinaires et transversaux autour de quatre objectifs. Le premier est de développer les capacités d’autonomie des élèves face au travail en les rendant acteurs de leurs apprentissages. Le second est de les faire travailler sur la réalisation d’une tâche complexe mettant en jeu des compétences transversales et de réinvestir et/ou approfondir des compétences disciplinaires. Le troisième est de développer le travail en groupes, et le quatrième de fédérer les élèves.

Par ailleurs, Marie Masson estime que lors des séances de travail, chaque élève a eu l’occasion de donner son ressenti face à un lieu qu’il n’a pas l’habitude de juger de cette manière en situation scolaire, d’exposer son point de vue et écouter celui des autres. Chacun d’entre eux a fait des choix en les justifiant tout en tenant compte des remarques de ses camarades. La pédagogie mise en œuvre a permis de fédérer les élèves et de contribuer à porter un regard différent entre eux et aussi à l’égard des adultes. Ils ont également fait l’apprentissage d’une démarche de projet, à savoir l’interaction entre leurs idées devenant, après validation, des propositions de travail pour les autres et pour eux. La négociation a abouti à des prises réelles de décision pour arriver à la réalisation concrète du plan subjectif du collège. La compétence du cycle 3 "Coopérer et mutualiser" a été particulièrement développée. En effet, les élèves ont dû s’impliquer et travailler en équipe, manifester de la curiosité et faire preuve de créativité. Ils ont été amenés à être autonomes en organisant et planifiant leur travail, en recherchant et en sélectionnant des informations utiles pour la réalisation du plan tout en ayant une ouverture d’esprit. Ils se sont impliqués dans un projet collectif. Par conséquent, ces compétences transversales ont pu être réinvesties tout au long de l’année par l’équipe pédagogique. Il faut y ajouter les acquis disciplinaires pour les trois enseignantes. En mathématiques, Véronique Lebot a pu réintroduire la notion de proportionnalité, la réalisation de formes géométriques, la reproduction de figures en utilisant les instruments de tracés comme la règle et le compas. En français, Marie Mottin a particulièrement apprécié de pouvoir travailler, dans le cadre de la description, sur le lexique des cinq sens en adéquation avec le ressenti des élèves, les préparant au travail sur le portrait en classe de cinquième. Ce projet a également permis de travailler de manière plus ludique la narration et plus particulièrement le récit d’anecdotes. À l’oral, les élèves ont pris part à des échanges pour présenter et justifier leur choix ; ils ont dû faire valoir leur point de vue et prendre en compte les propos d’autrui. En géographie, Marie Masson estime que les principaux acquis concernent la lecture de cartes, et plus spécifiquement la légende. Sur l’ensemble de l’année scolaire, celle-ci a été facilitée par ce projet, car les élèves, en effectuant le travail de sélection des figurés, de construction de la légende, se sont trouvés face à une situation-problème qui leur a permis d’acquérir une approche cartographique et une autonomie solides.

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