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le plan de travail

mis à jour le 21/01/2018


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Loin d’être une innovation, le "plan de travail", mis en place par Célestin Freinet (prenant modèle sur la pédagogue américaine Helen Pankhurst et son "Plan Dalton") dans ses classes dès les années 1930 aura mis des décennies à se déployer au collège. La nécessité de gérer l’hétérogénéité, la grande difficulté scolaire, et l’inclusion d’élèves en situation de handicap a amené les enseignants du second degré à s’emparer de ce dispositif.

mots clés : plan de travail, hétérogénéité, autonomie, différenciation


Le projet

Présentation du contexte

Face à l’hétérogénéité des élèves, à l’inclusion d’élèves en situation de handicap, et face à la grande difficulté scolaire, il apparaît nécessaire de personnaliser les apprentissages. De plus en plus d’enseignants tentent de mettre en place des « plans de travail » pour permettre à tous les élèves d’une classe d’avancer à leur rythme, vers des savoirs, savoir-faire et savoir-être, de penser par et pour eux.

De plus, on trouve sur le site de l’Education nationale ce constat : "Aujourd’hui, le collège est inadapté à l’évolution des élèves et de la société. Trop de collégiens n’ont aujourd’hui pas suffisamment l’envie d’apprendre et d’aller en classe. Alors qu’ils sont 25 % selon une enquête de l’AFEV à s’ennuyer souvent voire tout le temps à l’école primaire, ils sont 71 % au collège. Les collégiens sont plus passifs que les élèves d’école primaire : ils ne sont que 15 % à participer régulièrement au collège contre 39 % en moyenne en primaire. Les élèves ont besoin d’apprendre les nouvelles compétences que la société requiert : apprendre à travailler en équipe, à proposer, à expérimenter, à s’exprimer à l’oral, à conduire un projet."

Mais comment apprendre à travailler ensemble et à coopérer ?


Contexte de l'établissement

Le collège la Madeleine, au Mans, a créé neuf classes coopératives à la rentrée 2016 (projet CARDIE). Toutes les classes de 6ème du collège sont des classes coopératives. Ce qui suppose une organisation qui permette de créer de la coopération entre élèves : conseil coopératif, travail en îlots, "AP" (Accompagnement Personnalisé) pensé en fonction des disciplines avec des moyens en professeurs surnuméraires, dont des professeurs des écoles. En effet, le collège a la chance de disposer d’une ULIS et d’une SEGPA. Les enseignants professeurs des écoles peuvent ainsi devenir des personnes ressources de la grande difficulté (en lecture, en mathématiques…) et de la connaissance des adaptations scolaires pour les élèves en situation de handicap (dyslexies, dyspraxie, dysphasie… et autres).

Cette expérimentation permet de riches moments de discussions pédagogiques entre professeurs du niveau 6ème notamment. L’exemple des plans de travail en EGPA englobant plusieurs disciplines commence à faire tâche d’huile chez certains enseignants.


Profil des élèves

Les élèves du collège la Madeleine viennent du quartier du même nom (quartier du nord-ouest du Mans) et des villages avoisinants. La mixité sociale existe et permet aux élèves de milieux différents de vivre et travailler ensemble. Toutefois, l’hétérogénéité est très importante et nous mesurons la nécessité d’améliorer les relations interpersonnelles. Le "vivre ensemble" doit être davantage qu’une philosophie, il doit s’appliquer, s’éprouver. La pédagogie coopérative permet de vivre ensemble, et permet de coopérer, d’apprendre pour soi et pour les autres, apprendre par soi et avec les autres.Le plan de travail est une réponse pour développer l’autonomie des élèves, dont les équipes pointent régulièrement le manque

Précisions des objectifs

Les programmes de 2016 pour le cycle 3 précisent "En gagnant en aisance et en assurance dans leur utilisation des langages et en devenant capables de réfléchir aux méthodes pour apprendre et réaliser les tâches qui leur sont demandées, les élèves acquièrent une autonomie qui leur permet de devenir acteurs de leurs apprentissages et de mieux organiser leur travail personnel."
Mais comment leur permettre d’acquérir cette autonomie ?

Mettre en place des plans de travail en classe permet aux élèves :

  • de progresser à leur rythme et leur offre la possibilité de recommencer une évaluation
  • d’être motivés par les apprentissages quel que soit leur niveau
  • de travailler dans leur Zone Proximale de Développement
  • de s’entraider, de coopérer
  • d’organiser leur travail et d’apprendre à s’auto-corriger
  • d’acquérir de l’autonomie

 

 

Modalités de mise en oeuvre du plan de travail


1. Un peu d’histoire

Le plan de travail en France a été mis en place par Célestin Freinet. A l’origine, on découvre une pédagogue américaine, Helen Parkhurst, qui développa ce que l’on a appelé le "Plan Dalton" (du nom de la ville). Influencée par Maria Montessori et John Dewey (théorie du "Learning by doing"), elle créa un modèle pédagogique alliant la pédagogie "classique" d’apports culturels par le biais des livres notamment, et une pédagogie plus active basée sur le fait que tous les enfants n’apprennent pas les mêmes choses aux mêmes moments, et surtout, qu’ils peuvent s’entraider, coopérer. Dans les années 1920, elle avait eu cette intuition que les élèves, faisant partie d’une communauté d’apprenants, apprendraient les uns des autres.

2. Au niveau des compétences disciplinaires

Le plan de travail est un document adapté à chaque élève. L’élève peut lui-même planifier son travail dans une discipline ou dans plusieurs disciplines si les enseignants d’une même classe le souhaitent et le peuvent.
C’est l’élève qui organise son travail : il peut en amont proposer de faire un certain nombre de fiches d’exercices. Nombre qui pourra être réajusté s’il le faut. C’est la partie « Contrat » tout en haut du plan de travail.  

Au fur et à mesure de la période (ici deux semaines), l’élève note ses réalisations : les fiches tentées et réussies sont inscrites pour le français dans la partie PIDAPI, pour les mathématiques dans la partie du même nom. C’est l’élève qui s’évalue : les fiches sont auto-correctives. Elles servent à préparer l’évaluation appelée une "ceinture" (comme au judo). Les élèves passent leur ceinture quand ils sont prêts, et surtout, ils ne passent pas tous la même ceinture. Cela dépend de leur contrat de départ.
Exemple : Kassandra a choisi de s’améliorer en conjugaison car elle estime que c’est son point faible. Elle choisit de faire des fiches de conjugaison et uniquement de conjugaison pendant deux semaines. Ainsi, elle peut (peut-être) passer une ou deux ceintures de conjugaison sur la période. Par contre, Nicolas se sent rassuré quand il travaille le vocabulaire. Il a besoin de prendre confiance en lui. Il choisit de commencer par faire des fiches en vocabulaire (deux par exemple) puis de passer une ceinture. S’il la réussit, il pourra choisir un autre domaine. S’il la rate, il devra faire d’autres fiches, avec l’aide d’un camarade ou avec mon aide.

L’enseignant valide le contrat avec l’élève. Il peut le modifier avec l’accord de l’élève s’il juge qu’il n’est pas assez ambitieux ou trop. Il vérifie le bilan des activités : A (Acquis) / PA (Presque Acquis) / DA (Début d’acquisition) et NA (Non acquis) et accompagne l’élève dans la compréhension des compétences acquises.
Exemple : "Valentin, tu viens de valider la ceinture verte foncé du domaine "Phrases" ce qui signifie que tu sais écrire une question, utiliser les déterminants, utiliser des mots outils et identifier le verbe. Tu peux l’indiquer sur ta feuille de suivi."
L’évaluation est diagnostique quand l’élève passe une pré-ceinture qui permet de se situer par rapport aux compétences à acquérir. En fonction de cette évaluation, il-elle pourra soit passer la ceinture directement (évaluation sommative), soit travailler les notions nécessaires à l’obtention de ces compétences. Pour cela il-elle pourra lire, relire, écouter, visualiser une notion (fiche outil, capsules…), le faire seul-e, avec l’aide ponctuelle d’un camarade, ou l’étayage de l’enseignant-e.Il-elle pourra s’exercer avec les fiches avant de tenter la ceinture. Si l’évaluation est ratée, il devra recommencer le chemin avec des fiches de remédiation et un étayage plus poussé de l’enseignant.

3. Au niveau des compétences transversales

Les élèves sont amenés à devenir "experts".Une fois expert, et après une formation avec l’enseignant sur "Comment aider un-e camarade?", un-e élève peut aider les camarades qui le lui demanderaient. Un élève peut être expert en vocabulaire mais avoir besoin d’aide en conjugaison. Ce fonctionnement permet l’entraide mais également le développement de l’empathie. Cela permet d’apprendre à se mettre à la place de celui ou celle qui ne sait pas faire et d’essayer de l’aider du mieux possible. Et cela permet d’accepter l’aide quand l’élève aura besoin d’en recevoir. La bienveillance est inhérente à ce genre de démarche.

A la fin de la période de deux semaines, une régulation est organisée. Elle a lieu pendant ce que nous appelons "le conseil de coopération" (durant l’heure de vie de classe). La régulation n’est qu’une petite partie du conseil. Elle permet de vérifier les plans de travail, de les signer, de les réajuster si besoin. C’est un moment durant lequel les élèves se félicitent, s’encouragent. Mais ce peut être un moment pour comprendre ce qui a empêché un-e élève de terminer son contrat. C’est un moment important de décentrage. Comme nous, les élèves ont le droit d’avoir des périodes plus critiques, moins favorables au travail. Le groupe écoute et tout le monde se motive ou remotive.
 
                       

Fiches d’experts : quand j’ai une ceinture, je deviens expert. Mais je dois apprendre comment "aider".

 

Les outils nécessaires à la mise en place


Des fichiers d’exercices, de remédiation, d’auto-corrections, et d’évaluation.
J’utilise PIDAPI. Les fiches ont été créées par des enseignants pour les cycles 2 et 3. Ils sont tout à fait adaptés aux élèves de 6ème. Il n’existe pas encore de version cycle 4. Certains collègues de français, d’histoire-géographie et de mathématiques tentent de créer ensemble des fiches. Les enseignants de mathématiques se retrouvent sur cet espace de travail.

Les cahiers de plan de travail
les élèves s’exercent sur des cahiers (un en français, un en mathématiques). Certains élèves ont besoin de deux cahiers d’exercices dans chaque discipline tant le dispositif les motive.

Un tétra’aide
C’est un tétraèdre fabriqué par les élèves qui est très utile. Il évite les mains levées et l’attente qui en découle. Il évite les "maîtresse" ou "madame" qui risqueraient de gêner le reste de la classe. L’élève qui travaille se positionne en vert : "Tout va bien". Lorsque deux tétra’aides sont en bleu, c’est que les élèves s’entraident. L’un-e d’eux est expert, et ils ont le droit de chuchoter. Lorsqu’un-e élève a une question mais qui ne l’empêche pas de travailler, il-elle se met en jaune. Je passerai lui répondre quand j’aurais fini avec le groupe ou l’élève avec lequel je suis en train de travailler. Enfin, en rouge, l’élève est bloqué-e ou il-elle nécessite une validation d’une ceinture. Je passe en priorité afin qu’il ou elle puisse poursuivre son plan de travail.
Notons que j’ai observé l’utilisation du tétra’aide en école d’ingénieurs et que les étudiants n’avaient pas du tout l’impression d’utiliser un outil enfantin. C’est une précision importante car certains enseignants de collège ont parfois peur que leurs élèves trouvent le système inadapté à leur public. Il s’avère en réalité que les élèves apprécient tous le calme que permet ce système. Lorsque les élèves sont "en plan de travail", tous travaillent, et le calme est propice au travail, ce qu’apprécient les élèves !

Dans quelques mois, j’expérimenterai le plan de travail sur l’ENT e-lyco. A des fins écologiques et économiques, j’essaye de diminuer les photocopies produites. Le plan de travail est un document sur e-lyco que les élèves rempliront au fur et à mesure et qui pourra être conservé. J’ai la chance d’avoir huit tablettes dans ma classe, ce qui permet aux élèves de se connecter facilement sur leur compte e-lyco.

Les tablettes ou un ordinateur connecté peuvent être un atout : pour s’aider d’un document si besoin ou d’une capsule. En effet, les fiches PIDAPI sont accompagnées d’un QR-code qui renvoie à la leçon. Les élèves peuvent ainsi aller chercher directement l’information en scannant le QR-code et relire la leçon ou l’écouter. Des capsules CANOPE sont également à la disposition des élèves. Mais j’aime beaucoup leur faire créer eux-mêmes leurs capsules avec ADOBE SPARK afin qu’ils puissent réfléchir à une notion par métacognition ("Comment reconnaître le verbe ?"). L’idée est de créer une banque de ressources pour les élèves accessible dans leur espace de travail numérique.

Autre matériel : des boîtes de rangement (tiroirs) pour toutes les fiches auto-correctives, les documents à corriger par l’enseignant, les travaux en autonomie (fiche de lecture, préparation de trois minutes chrono qui sont des exposés…); quelques livres à disposition peuvent être très utiles (j’ai la chance d’avoir une bibliothèque qui me permet de vider ma maison de temps en temps et qui ravit les élèves en classe).

    
 

Bilan

 
Pour les élèves

C’est un outil qui développe la coopération. Le plan de travail permet d’avoir une stratégie pour améliorer sa façon d’apprendre. Les élèves peuvent demander de l’aide d’un pair, peuvent également aider un pair (après avoir appris à le faire), mais ils peuvent aussi travailler seuls.

C’est un outil de gestion de leur travail. Ce sont les élèves qui remplissent leur plan de travail. En début de période (deux semaines en ce qui me concerne), les élèves décident du nombre de fiches, et de ceintures qu’ils tenteront. Ils notent leur "métier", aussi appelé « responsabilité » ou « job » en anglais. Ils pourront également noter les livres lus dans la bibliothèque de la classe, leurs résultats aux dictées de mots, dictées négociées et aux dictées (en pourcentage de réussite ou en nombre de mots correctement orthographiés). Ainsi, ils peuvent voir de manière effective ce qu’ils ont produit et ce qu’ils n’ont pas réussi à faire. Et pourront ainsi le programmer à leur prochain plan de travail.

C’est un outil qui permet de devenir autonome. En début d’année, un tableau d’autonomie est collé dans les cahiers. Il permet de se situer et de mieux comprendre la notion d’autonomie. Je me souviens des conseils de classe (que nous avons remplacé par des conseils de progrès) dans lesquels on entendait "Il faut qu’il soit plus autonome". Bien… Et une fois qu’on a énoncé le problème. Que fait-on ? Comment aide-t-on l’élève à devenir autonome ?

Le plan de travail est un excellent moyen d’auto-évaluation. Les élèves voient ce qu’ils ont fait et ce qu’ils n’ont pas compris, ou pas eu le temps de faire. Ils visualisent ce qu’ils ont appris à faire ("je sais reconnaître un sujet") et savent ce qu’il leur reste à apprendre. De plus, contrairement à une évaluation de type "devoir commun", l’élève aura la possibilité de recommencer une évaluation jusqu’à ce qu’il la réussisse. On voit là tout l’intérêt comparé à une évaluation sommative effectuée de manière synchrone par tous les élèves, qui les évalue tous au même moment et ne permet pas d’y revenir pour ceux qui auraient échoué (dans la plupart des cas).

C’est un moyen de progresser : par l’aide apportée à un camarade, par le temps pris pour consolider un apprentissage, par l’autorisation que se fait l’élève à échouer, et à demander de l’aide. C’est une autre manière d’aborder le travail scolaire. On s’aperçoit que ce qui motive, c’est travailler avec les autres, avoir la possibilité de dire qu’ils n’ont pas compris quelque chose à un camarade. Malgré toute la bienveillance du professeur, cela reste compliqué dans notre système de demander de l’aide à l’enseignant.Le plan de travail permet de se voir s’améliorer, grandir, et devenir plus responsable.

C’est également un document de liaison avec les parents. Les élèves sont fiers de voir l’évolution de leur travail et de pouvoir en parler à leurs parents ou responsables. Il permet de donner du sens à ce qu’apprennent les élèves : en régulation, nous cherchons régulièrement à quoi servent les notions et compétences que nous développons. Cela prend du temps, mais c’est un temps profitable.
Pour l'enseignant

Le calme
Ce qui me vient à l’esprit en premier lieu, c’est le calme propice à la concentration. Lorsque nous travaillons en "plan de travail", les discussions portent sur une notion, un besoin d’aide, et les élèves s’appliquent à parler à voix basse. Lors de nos conseils de régulation, tous les élèves le notent et l’apprécient : nous arrivons à nous concentrer et nous travaillons efficacement. Cela peut donner une impression de ruche bourdonnante pour des collègues passant devant la porte de la classe. Malgré le calme, le silence ne règne pas. Mais c’est un système très cadré et très organisé.

Le changement de paradigme
Pour l’enseignant, c’est un changement de paradigme : il n’est pas "au tableau", distribuant son savoir. J’aime pour ma part m’asseoir à côté des élèves, à leur bureau. Je m’installe avec un élève ou un groupe d’élèves travaillant une même notion, et j’observe les méthodes qu’emploient les élèves. J’interviens pour corriger leur plan de travail et valider avec eux les compétences acquises ou les notions à revoir. Les élèves sont autorisés à se déplacer sans demander l’autorisation pour aller chercher un livre, changer d’activité, se dégourdir les jambes. Mais j’évite les files d’attente à mon bureau pour corriger. Le bureau de l’enseignant sert d’ailleurs de bureau pour un élève qui a besoin de place (pour ouvrir ses cahiers, son livret outils…). L’autorité de l’enseignant change de nature, de l’autorité de savoirs à l’autorité de la compétence: il est celui qui fait grandir l’élève suivant un modèle d’enseignant-passeur, d’enseignant-accompagnant.

Le suivi des élèves
L’enseignant peut aussi facilement pointer les élèves qui ne travaillent pas. En "cours magistral", il est aisé de laisser son esprit divaguer et de laisser couler l’heure en notant le cours, la correction des exercices… En plan de travail, si l’élève ne travaille pas, cela se voit. Et j’aime leur dire que ce n’est pas grave. Il nous arrive à nous aussi de ne pas avoir envie de travailler, de ne pas pouvoir. L’essentiel est de ne pas s’enliser dans cet état. La régulation permet de montrer à un élève sa "baisse de régime", d’essayer de comprendre ce manque de motivation et d’aider l’élève à dépasser cela. Le suivi se fait par le livret de compétences que les élèves remplissent avec l’enseignant. C’est un gain de temps car le livret est rempli quand la compétence est acquise, et celle-ci est expliquée à l’élève. Un professeur remplaçant avait corrigé le plan de travail d’un de mes élèves et avait noté "tb" à sa ceinture-évaluation. A mon retour, Dylan est venu me dire "C’est bien gentil un "tb" mais je sais pas quelle compétence j’ai…". Les élèves qui n’ont jamais eu de notes et qui ont l’habitude de parler de compétences ne sont pas du tout perturbés par les livrets de compétences. Et, lorsqu’ils sont remplis de cette manière, il ne reste plus l’enseignant qu’à remplir la version numérique (ce qui pourra se faire directement bientôt). C’est donc un gain de temps et d’explicitation.

Documents
 
 
auteur(s) :

Caroline Faivre, collège La Madeleine, Le Mans

information(s) pédagogique(s)

niveau : Cycle 3, 6ème, Collèges tous niveaux

type pédagogique : scénario, séquence

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe, atelier

référence aux programmes : BO spécial n°9 du 30 septembre 2010

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