Dans la pratique...
Afin de préparer au mieux à l’épreuve de mathématiques du DNB les élèves qui vous sont confiés, nous vous proposons des éléments de réflexions pour nourrir :
- vos pratiques de classes ;
- votre travail avec les élèves sur l’évaluation ;
- vos réalisations de sujets et barèmes de brevets blancs.
Pour les exercices à travailler
Un accompagnement possible des élèves serait de penser les sujets de « brevets blancs » en :
- indiquant les points pour chaque exercice (dans une évaluation)
- variant les modalités (vrai/faux, QCM, …) dans les évaluations mais aussi au quotidien ;
- variant les types d’exercices : prise d’initiative, tâche complexe mais aussi exercices non contextualisés ;
- variant les thèmes abordés : obligatoirement 1 exercice d’algorithmique, chacun des 4 autres thèmes du programme ;
- diversifiant les compétences évaluées : « Chercher », « Représenter » (sur les nombres et les statistiques aussi), « Modéliser » (choix des opérations et mobilisation de la proportionnalité par exemple), « Calculer » (calcul réfléchi ou ordres de grandeurs aussi), « Raisonner » (sur les calculs aussi), « Communiquer » ;
- intégrant des questions « tableurs ».
En proposant ce type d’éléments dans le quotidien de la classe, et ce dès la 6e, au travers des évaluations, des activités rapides et des activités en classe, les élèves n’en seront que mieux préparés.
Pour les barèmes à élaborer (sur 100 pts)
Si le barème passe de 50 pts à 100 pts, le temps de l’épreuve reste le même… Il n’y a donc pas davantage de questions !
Cela
peut donner l’impression d’attribuer beaucoup de points sur certaines questions ou réussites d’élèves. C’est un écueil qui nous a été remonté par plusieurs d’entre vous et qui demande de repenser les perceptions des barèmes.
Penser une note sur 100 pts peut :
- d’un côté favoriser la valorisation d’éléments de la copie : on met plus facilement 1 pt de plus puisque cela « impactera » moins la note globale (1 pt/100 ne représente que 0,2 pt /20) ;
- d’un autre côté, renforcer une exigence de perfection, « effet loupe » : on met moins facilement la totalité des points.
Il convient de garder ces éléments à l’esprit afin d’éviter une distorsion artificielle de l’échelle d’évaluation.
Quelques pistes envisageables - Faire un barème sur 50 pts, doubler les éléments de barème puis rééquilibrer la distribution des points sur l’ensemble des exercices pour éviter les distorsions éventuelles.
- Lorsqu’une question était sur 2 pts, elle passe sur 4 pts puis on vérifie l’équilibre de l’exercice.
- Une question de QCM peut être sur 3 ou 4 pts – soit 0,6 ou 0,8 pt/20 - (au lieu de 1,5 pt/40 ou 2 pt/50…).
- Un vrai/faux peut-être sur 5 pts (au lieu de 2 pts/40…).
REMARQUE :
Dans les deux dernières situations, attribuer 5 pts (pour une question de vrai/faux par exemple) peut paraître excessif alors que, finalement, il ne s’agit que de 1 pt sur 20, comme vous en avez déjà l’habitude.
Il n’y a plus les 5 pts de présentation ou de soin, mais…
« L'évaluation doit prendre en compte la clarté et la précision des raisonnements ainsi que, plus largement, la qualité de la rédaction. »
REMARQUES : - La présentation et le soin ne sont plus pris en compte en tant que tels. Toutefois, ce sont deux éléments constituant de la compétence « Communiquer » à l’écrit (un raisonnement clair et précis / qualité de la rédaction).
- Cette phrase invite à distinguer ce qui relève du raisonnement (« Chercher », « Représenter », « Modéliser », « Calculer », « Raisonner »), de ce qui relève de la rédaction (« Représenter », « Communiquer »). Ces éléments étant bien entendu intimement liés.
- Penser une progressivité de ces critères sur l’ensemble du cycle 4 (voir au-delà) peut permettre un accompagnement intéressant pour les élèves.
Cette prise en compte, sans nécessairement être évaluée dans tous les exercices, se fera par exercice et non plus globalement comme lors des sessions précédentes.
Il peut être intéressant de réfléchir
aux questions qui se prêtent particulièrement à l’évaluation de ces éléments, par exemple :
- une justification d’un Vrai/Faux
- une question contextualisée
- une tâche avec prise d’initiative
- une question ouverte avec ou sans contextualisation
- …
Ci-dessous, quelques exemples de pistes possibles que l’on peut explorer pour évaluer ces éléments.
Ce ne sont que des idées de réflexions qui ne sont ni exhaustives, ni obligatoires. Elles demandent à être adaptées aux objectifs que vous vous fixez pour les élèves.
- Cohérence, pertinence, complétude des raisonnements.
- Raisonnement ordonné.
- Liens explicites, dans une suite de calculs, avec la situation étudiée.
- Découpage en sous-problèmes.
- Liaison entre les étapes
- Identification explicite d’éléments des propriétés ou théorèmes mobilisés.
- Explicitation des étapes du raisonnement ou de la démarche suivie.
- Utilisation de schémas, de représentations et/ou de phrases.
- Utilisation d’unités correctes.
- Utilisation adéquate du vocabulaire et des notations scientifiques.