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classe(s) inversée(s), pourquoi un groupe de travail académique ?

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Depuis quelques mois, nous assistons à une curiosité forte de la part des enseignants pour la classe inversée. Devant la recrudescence de demandes de formation sur ce nouvel objet, la DAN et la CARDIE ont trouvé opportun de prendre la classe inversée comme un véritable objet d’étude : d’en retrouver les invariants, d’en éprouver les éventuelles plus-values, d’évaluer les dérives possibles, de tester des outils académiques pour sa mise en œuvre.

L’objectif du groupe de travail est de tenter de formaliser cette démarche pour éventuellement mettre en place des actions de formation auprès d’enseignants désireux de varier leurs pratiques. Le groupe qui se penche sur cette question est inter-catégoriel, constitué d’enseignants, de chargés de mission CARDIE et DAN, et de deux inspecteurs (IPR et IEN).

Une volonté affichée …

Dès le départ, le pluriel s'est imposé à la réflexion. Le choix de définir "les" classes inversées, plutôt que "la" classe inversée participe d’une volonté de refuser une sorte de "modèle", une forme figée de l’enseignement. L’idée du groupe est de proposer davantage des démarches multiples répondant à des besoins, des contextes variés.

Des intentions à éclaircir ...

Le regroupement a permis de lister un certain nombre de questions. Y répondre, même partiellement, permettra de formaliser quelque peu cette appellation de classe inversée.

  • La classe inversée est-ce ... une nouvelle forme pédagogique, une méthode, une démarche, un dispositif, un outil ?
  • Existe-t-il des invariants qui permettraient de définir LA classe inversée ?
  • La classe inversée est-ce du cours en ligne ? une externalisation du savoir hors-la-classe ?
  • Quelle est la nature de l'inversion ? Est-ce une inversion d'ordre didactique qui serait définie par les connaissances en amont /la mise en activité des élèves sur le temps de classe ? Ou est-ce une inversion de posture qui mettrait davantage l’élève en position de questionneur ?
  • La systématisation est-elle inhérente à la classe inversée ?
  • Quels sont les objectifs visés par les enseignants qui pratiquent la classe inversée : le gain de temps ? l’engagement de l'élève ? les interactions entre pairs ? la différenciation ?

Quelques points de vigilance ...

Rapidement, des points de vigilance sont apparus. Il est possible de les classer en deux catégories : les questions d’ordre pédagogique, didactique & les questions d’ordre éthique, déontologique, juridique.

 Les questions d’ordre pédagogique et didactique :


  • Doit-on partir du postulat que regarder une vidéo est en soi une activité, a fortiori une activité motivante, engageante ? En quoi le travail donné en amont en autonomie  diffère-t-il du cours traditionnel où l’on donne des documents à regarder avant le cours (ex : en lettres, les enseignants donnent à lire un texte en autonomie, à la maison, pour ensuite l’analyser en classe) ?
  • Comment articuler le travail personnel de l’élève et le travail en classe ?
  • Qu’est-ce qu’une capsule pertinente pédagogiquement ? Comment didactiser un savoir en quelques minutes sous forme animée ?
  • Le recours systématique à la ressource vidéo ne va-t-il pas à l’encontre de la différenciation ?
  • La systématisation du travail en autonomie à la maison ne risque-telle pas d’engendrer les mêmes effets que le travail classique à la maison, c’est-à-dire de creuser des écarts entre les élèves ?

Les questions d’ordre éthique, juridique, déontologique :

  • Les conditions matérielles sont-elles réunies chez l’élève pour profiter pleinement de cette démarche d’enseignement : accès à un ordinateur familial,  à une connexion suffisante pour visualiser les ressources ?
  • Quels outils numériques pour la mise en place d’une telle démarche ? (où héberger les capsules ? comment réutiliser des capsules trouvées sur le web ?). Pour cette dernière question, très vite s'est imposée la préconisation d’outils institutionnels : l'académie a en effet la chance de posséder un ENT (e-lyco) & une médiathèque numérique (mediacad), généralisée à la rentrée prochaine.

Des expérimentations

Les enseignants engagés dans le groupe de travail ont décidé d’explorer ce qui semblerait correspondre à des invariants de la classe inversée.    

  • Le travail en amont :

Quelles stratégies déployer en amont d’un cours pour donner envie à l’élève de s’engager dans un travail en classe ?

Que doit-on entendre par travail à la maison, par travail en classe ? Quel distinguo entre les deux ? Quelle articulation ? Quelle(s) gestion(s) du temps en classe et hors-la-classe ?

Qu’est-ce qu’apprendre en autonomie, comment s’approprier une notion seul(e) ?

  • Le changement de posture de l’enseignant et des élèves :

Quelles médiations des enseignements ? Quelle(s) posture(s) dans et hors la classe de la part de l’enseignant, de l’élève ?

  • La différenciation :

Quelle médiatisation du savoir ? Comment produire un contenu accessible à tous sans la présence de l’enseignant ?


Pour accéder au dossier académique sur les classes inversées.

 

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