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revue de presse - évolution humaine - année 2013

mis à jour le 13/01/2014


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Cette revue de presse correspond à une lecture critique des articles sur l'évolution des hominidés parus dans certaines revues scientifiques francophones. Les articles sont classés par ordre chronologique.

mots clés : Evolution Humaine, Hominisation, Homme, hominidé, primates, préhistoire, outil, paléontologie, anthropologie


Décembre 2013

Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Lucy l'australopithèque bientôt en tournée en France ? - La Recherche N°482 p 25

Le projet existe et il est très coûteux. Il serait question de montrer les pièces squelettiques dans un musée de province.

Les scientifiques intégristes ne manqueront pas de dire que cet argent serait mieux employé à financer des projets de recherche. On peut en effet penser qu'il s'agit de "science-spectacle". C'est peut-être faire bon marché de l'opinion des nombreuses personnes qui donnent de la valeur au spectacle de l'authentique. Outre les vertus pédagogiques et émotionnelles d'une telle exposition ne s'agit-il pas de faire pièce aux nombreuses interventions médiatiques des créationnistes et autres tenants de "l'intelligent design" ?


Les orangs-outans planifient leurs déplacements un jour à l'avance - La Recherche N°482 p 15

Cet entretien avec Odile Petit relate les observations faites sur 15 mâles d'orang-outan pendant près de cinq ans dans leur milieu d'origine. Une nette corrélation entre l'orientation des cris poussés par les animaux et celle qui était prise par le groupe a été relevée. Plus étonnant, les cris émis le soir, orientaient le déplacement du groupe le lendemain sans qu'une nouvelle "consigne" ait été donnée le matin.

Depuis très longtemps les éthologues débattent de l'existence d'une intentionnalité chez les animaux. Cette longue série d'observations sur un hominidé semble monter qu'elle existe au moins dans cette espèce. Un article sans doute très difficile à intégrer en SVT mais qui pourrait servir de support en philosophie.


Armes néolithiques - La Recherche N°482 p 15

Cette brève concerne la découverte d'un arc et de flèches datés de 1 800 à 3 500 ans av. J.C. dans des plaques de neiges éternelles en Norvège.

La conservation de la matière organique étant exceptionnelle, cette découverte permet de mieux comprendre les technologies de fabrication d'armes à cette époque.


Une seule espèce d'Homo ancien - La Recherche N°482 p 13

Les hominidés fossiles de Dmanisi en Georgie ont été nommés Homo erectus ergaster georgicus par un de leurs découvreurs pour bien marquer que selon eux tous les hommes fossiles de cette période (1.8 Ma) sont des représentants de la même espèce. Ils tirent leur conclusion du fait que la variabilité des spécimens de Dmanisi est aussi grande que celle qui existe entre les espèces décrites comme H. erectus, H. ergaster ou H. georgicus.

La limite entre les variabilités morphologiques interspécifiques et intraspécifiques est difficile à tracer surtout dans le cas des fossiles où l'on ne peut généralement pas utiliser le code barre génétique. Dans un tel contexte, il est illusoire de prétendre avoir trouvé la solution définitive et cet article peut apparaître comme une sorte de provocation comme les aiment beaucoup de paléoanthropologues. Ce n'est pas la première fois qu'une tentative de la sorte est menée et l'argument de la variabilité morphologique intraspécifique a déjà été utilisé contre ceux qui pensent avoir découvert une nouvelle espèce chaque fois qu'un nouveau fossile est trouvé. La vérité, peut être moins polémique, doit se trouver dans le phénomène très commun des anneaux d'espèces qui font que des espèces différentes possèdent à leur marges des espaces où une interfécondité relative peut exister.


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Novembre 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Le plus important pour moi, c'est de vivre auprès des fossiles - La Recherche N°481 p 58

Ce portrait du paléontologue éthiopien Berhane Asfaw résume les problèmes et les évolutions de la paléoanthropologie africaine. Après des études rendus chaotiques par les circonstances politiques, il part se former aux Etats-Unis mais à la différence de beaucoup d'expatriés africains, il fait le choix de rentrer au pays et pour y fonder un musée national de paléoanthropologie. De nouvelles perturbations politiques le conduisent à l'exil mais il revient pour devenir un chercheur indépendant soutenu par des universités américaines et japonaises. Le pari de développer une école éthiopienne de paléontologie est cependant gagné puisque désormais, les grandes expéditions montées par les universités étrangères comportent une large majorité de chercheurs éthiopiens.

Les recherches paléoanthropologiques menées par les grandes structures de recherches occidentales en Afrique ont longtemps généré des rancoeurs dans les pays africains. Elles étaient nourries par le sentiment d'exclusion et surtout par le départ des fossiles vers les institutions des pays développés. En Ethiopie comme au Kenya et au Tchad, les choses on tendance à s'arranger à condition que les facteurs politiques et sociaux ne mettent pas en péril les structures de recherche et les fossiles qu'elles abritent. Un article qui pourra nourrir une réflexion en histoire géographie et en philosophie.


 

Octobre 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Lissoirs néandertaliens - Pour la science N° 432 p 8

Comme dans l'article de La Recherche, il s'agit des lissoirs trouvés en Dordogne. Le chroniqueur va même jusqu'à suggérer que les néandertaliens en auraient appris l'usage du lissoir aux hommes modernes arrivés postérieurement en Europe de l'Ouest.

Cette hypothèse est bien entendu invérifiable. On préférera le court article de La Recherche car il est illustré.


Lissoir néandertalien - La Recherche N°480 p 23

Des lissoirs en os de renne ou de cerf ont été trouvés dans deux sites de Dordogne dans des sédiments contenant des outils lithiques typiquement néandertaliens. Ils sont âgés de 40 000 à 50 000 ans. Les néandertaliens ont donc utilisé des lissoirs pour travailler le cuir comme les hommes modernes plus tard.

Cette découverte s'inscrit dans une série assez impressionnante de faits qui témoignent des capacités cognitives importantes des néandertaliens et ceci sans doute avant l'arrivée des hommes modernes en Europe de l'Ouest. Un article qui peut alimenter un travail sur les l'émergence des capacités cognitives au cours de l'évolution humaine.


L'Arabie n'était pas désertique et désolée - La Recherche N°480 p 22

Des pointes de flèches semblables à celles des premiers éleveurs agriculteurs habitant le croissant fertile ont été trouvées au bord d'un ancien lac au centre de l'Arabie saoudite. La datation des sédiments montre que ce lac était en eau de 10 000 BP à 8 000 BP. S'agit-t-il d'une migration ou l'acculturation d'une population locale ? Rien ne permet de trancher la question compte-tenu de la mauvaise qualité du site.

Curieusement cet article de paléoanthropologie aura plutôt un usage dans le chapitre de spécialité sur les variations climatiques que dans le cours sur l'évolution de l'homme. La période humide correspond exactement à ce que les paléoclimatologues nomment l'Atlantique en Europe de L'Ouest.


Des épices au menu des Européens il y a 6 000 ans - La Recherche N°480 p 22

Des phytolithes d'alliaire ont été trouvées dans des restes alimentaires découverts dans des poteries du Nord de l'Allemagne et du Danemark. Il s'agit de condiments au goût épicés qui auraient agrémenté la cuisson de viande et de fruits de mer. On pensait jusqu'à présent que l'utilisation de condiments était liée à le néolithisation or les restes en question sont bien antérieurs à l'arrivée de l'agriculture et de l'élevage dans la région.

Le paradigme de la "révolution néolithique" continue à s'effriter et le mode de vie des chasseurs-cueilleurs leur permettait de cuisiner comme leurs successeurs. Un article peu utilisable dans le cadre des programmes actuels sauf peut-être en MPS dans le thème "science et investigations policières" pour travailler sur l'usage des phytolithes.


 

Septembre 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme


La quête illusoire du chaînon manquant - La Recherche N°479 p 50

Dans un article très bien documenté et structuré Richard Delisle fait le point sur l'usage abusif du terme "chaînon manquant" et sur l'état de la connaissance concernant les ancêtres de l'homme. Confrontés à des besoins de notoriété et de financement, la plupart des découvreurs de nouvelles formes humaines fossiles ont affirmé avoir découvert le fameux "chaînon manquant" mais l'accumulation des découvertes de ce type a eu raison de toutes ces affirmations. Ces découvertes contribuent à former un cadre de plus en plus contraint pour l'étude des hominidés anciens. Détaillant les grandes hypothèses qui ont été formulées depuis 1830, Richard Delisle montre en quoi elles n'ont pas résisté à l'accroissement des connaissances. La base consensuelle de la paléoanthropologie se précise et contribue ainsi à éliminer les affirmations farfelues comme celle d'une humanité moderne ancrée dans le Pliocène.

Un article indispensable pour bien résister aux sirènes de la découverte décisive que l'on nous annonce périodiquement. Ce philosophe des sciences montre combien l'accumulation des découvertes est plus importante qu'une hypothétique découverte majeure pour construire une explication scientifique. Un article peut être un peu difficile à lire pour nos élèves car il nécessite une assez bonne connaissance de l'histoire de la paléoanthropologie. Pourtant le message qu'il délivre est essentiel. A nous de le faire passer par des moyens simples. En revanche ce qui n'est pas montré dans cet article ce sont les liens étroits des différents modèles d'évolution avec des contextes politiques et philosophiques du passé.


Les singes capucins aussi manient le casse-noix - La Recherche N°479 p 26

Des observations menées au Brésil pendant trois ans sur des sites de cassage de noix utilisés par des groupes de singes capucins montrent une ressemblance troublante avec les sites équivalents trouvés dans l'ancien monde. Des marteaux et des enclumes en pierre portent les mêmes traces des deux côtés de l'Atlantique.

Les capucins étant des Platyrrhiniens, il devient contestable d'attribuer systématiquement les outils et sites préhistoriques de cassage de noix africains à des hominidés car il est fort probable que les organisations similaires de ces sites résultent d'une convergence. Si cette innovation s'est produite deux fois sur des continents séparés, il est fort possible qu'elle ai pu se produire une troisième fois au sein d'un groupe de Catarrhinien disparu. Un façon de résoudre de façon élégante le problème serait de considérer que la possibilité d'innover en cassant des noix avec un marteau et une enclume était présente chez l'ancêtre commun des Simiiformes mais c'est un raisonnement sur des potentialités. Cela manque évidement de support paléontologique. Un article qui peut semer le trouble et qu'il sera très difficile d'exploiter avec des élèves. A noter que l'excellente photo qui accompagne l'article montre de façon incidente que le capucin se sert de sa queue pour assurer la stabilité de sa bipédie. L'utilisation de la queue dans les fonctions motrices est en effet une innovation des singes du nouveau monde.


Sur un lit de fleurs - La Recherche - N°479 p 23

Cette brève relate l'identification des végétaux d'une litière trouvée sous les corps d'un adulte et d'un adolescent dans une grotte israélienne. Cette sépulture appartenant à la culture natoufienne (12 000 BP) contenait donc des graines et des feuilles d'arbres ainsi que de la sauge et une plante proche de la menthe.

Voilà un élément qui pourrait servir de base à un travail en MPS dans le thème "science et investigation policière".


Les néandertaliens créaient déjà des bijoux avec des coquillages - La Recherche N°479 p 22

Un coquillage de très petite taille daté de plus de 47 000 ans en Italie relance le débat sur les capacités cognitives des néandertaliens. Il appartient à une espèce fossile et n'est donc pas un relief de repas. Il porte les traces d'un lien fibreux et d'ocre et pourrait avoir servi de parure. Bien antérieur à l'arrivée des hommes modernes dans cette région, il témoignerait de la conscience symbolique des néandertaliens.

Un article intéressant qui alimente le débat sur le statut de l'homme de neandertal et qui trouvera place dans nos cours pour illustrer le fait que l'homme moderne n'a pas l'exclusivité de la pensée symbolique.


Paysans iraniens - La Recherche N°479 p 22

Cette brève reprend l'information dans Science qui relate la découverte d'un site agricole daté de 11 700 ans dans l'ouest de l'Iran. L'apparition de l'agriculture de type européen se serait déroulée dans une zone assez large entre Proche et Moyen Orient.

Ces informations avaient été l'objet d'une brève dans "Pour la Science". A noter que l'apparition de l'agriculture s'est faite indépendamment en plusieurs endroits du monde. Les journalistes scientifiques continuent d'écrire "l'invention de l'agriculture" au singulier comme s'il s'agissait d'un phénomène unique. La pensée scientifique européo-centrée n'est donc pas morte.


L'alimentation des hominidés - La Recherche N°479 p 22

Les études isotopiques des fossiles d'hominidés suggèrent que leur alimentation a changé il y a 4 Ma. Les feuilles d'arbres, les fruits et les noix ont été remplacés par des produits issus de plantes herbacées. Un changement à mettre en rapport avec l'évolution des milieux mais sans doute avec l'évolution des modes de prédation.

Une brève quasiment inexploitable car les éléments et méthodes utilisés par les chercheurs ne sont absolument pas décrits.


Une tombe épigravettienne de plein air en France - Pour la science N° 431 p 10

La plupart des tombes épigravettiennes sont situées dans des abris sous roche à l'est du Rhône. Celle qui vient d'être découverte dans les bouches du Rhône se situe au contraire en plein air mais contient tout les composants de cette culture qui s'est épanoui durant le dernier maximum glaciaire. Elle est en particulier associée à des restes d'habitats.

A part pour ses aspects méthodologiques, cet article n'a guère d'intérêt dans le cadre de nos cours.


 

Août 2013

Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Plus ancien hominidé - La Recherche N°478 p 90

Dans ce numéro consacré aux controverses scientifiques, cet entrefilet signale que pour une équipe de recherche franco-américaine, Toumaï est plus proche des chimpanzés et des gorilles que de l'homme.

Un information quasi inutilisable avec nos élèves tant elle est dépourvue d'argumentation d'autant que la notion "d'ancêtre de l'homme" au singulier est encore utilisée.


L'homme de Kennewick  - La Recherche N°478 p 85

La découverte de ces ossements humains datés de 9 400 ans environ dans l'état de Whashington a donné lieu à des procès retentissants entre les scientifiques et les représentants des tribus indiennes qui considèrent qu'il s'agit des restes d'un de leurs ancêtres et veulent interdire leur étude. Considérant que le lien culturel ne pouvait être établi sur une si longue durée, les tribunaux ont donné raison aux scientifiques qui ont ainsi pu l'étudier. Il apparaît qu'il s'agit d'un homme assez apparenté aux polynésiens actuels consommant des mammifères marins.

Deux positions irréconciliables sont exposées clairement dans cet article ce qui en fait un document intéressant pour travailler sur le thème "science et religion" en philosophie en se dégageant du contexte européen.


Raymond Dart et le berceau africain de l'humanité - La Recherche N°478 p 58

Cet article d'histoire de sciences narre les difficultés rencontrées par Raymond Dart pour publier l'article relatif à l'enfant de Taung découvert en 1925 en Afrique du sud. Ces difficultés tiennent essentiellement au fait que pour la majorité des chercheurs de l'époque le "chaînon manquant" ne pouvait être qu'européen ou asiatique. C'est la démonstration de la falsification opérée par les inventeurs du crâne de Piltdown qui permettra aux idées de Dart de triompher et d'apporter un soutient de poids aux idées de Darwin sur l'origine de l'homme.

Un article intéressant mais qui trouveras difficilement sa place dans des activités de SVT. Il serait par contre très intéressant de l'utiliser conjointement avec le professeur de philosophie pour montrer combien les sciences ont du mal à acquérir leur indépendance face aux considérations politiques, nationalistes et au poids des chercheurs "installés".


Le métissage des espèces humaines -  Pour la science N° 430 p 58

Dans cet article de synthèse Michael Hammer fait le point sur les scénarios de constitution de l'espèce humaine moderne. Un bref rappel historique concerne les théories antérieures à l'analyse des séquences nucléotidiques humaines. Cette analyse a permis de balayer les théories "multirégionales" qui reposaient sur une modernisation "In situ" des descendants des Homo erectus. Le modèle du "remplacement" par des migrants modernes originaires d'Afrique de l'Est a longtemps dominé. Basé sur des études anatomiques, il a reçu le renfort des premières analyses génétiques qui montraient que les néandertaliens étaient bien différents des hommes modernes. Ces premières conclusions, essentiellement basées sur l'étude de l'ADN mitochondrial viennent d'être partiellement contredites par les études d'ADN nucléaires anciens de plus en plus complètes. Il apparaît ainsi que les hommes modernes non africains portent jusqu'à 4 % d'ADN néandertaliens alors que les mélanésiens présentent, en sus, des séquences issues des dénisoviens, représenté par quelques os découverts en Asie centrale. Sans mettre complètement en cause le modèle du remplacement, ces faits obligent à considérer que des métissages limités ont eut lieu et que les traces génétiques en ont été conservées. Testant cette hypothèse pour les populations subsahariennes actuelles, les chercheurs ont trouvé par des études statistiques des fréquences alléliques que des métissages entre des lignées très anciennement séparées avaient aussi eu lieu en Afrique. La conservation de ces traces anciennes d'hybridation lors d'événements isolés pose évidement le problème de l'avantage éventuel que procureraient ces allèles "importés" dans le génome moderne. L'auteur apporte des éléments de réponse qui tiennent à l'acquisition d'allèles de résistance à des facteurs infectieux locaux. Les gènes concernés par ces transferts "inter-spécifiques" étant souvent responsables d'une partie de l'immunité. Sans remettre en cause complètement le scénario du remplacement l'auteur donne donc au métissage une place de choix dans la constitution du génome des hommes anatomiquement modernes. En cela l'homme ne se différencierait pas des autres espèces.

Voilà un article qui manquait. Il sera très utile à beaucoup d'entre nous pour tirer au clair des notions brouillées par le bruit médiatique qui s'est fait autour de ces faits nouveaux. Très clair et bien illustré, il peut être mis entre les mains de nos élèves de lycée. Il s'inscrit très bien dans la démarche actuelle des programmes de lycée qui rénovent et relativisent les fondements de la notion d'espèce. La modification pérenne du génome par hybridation inter-spécifique souvent présentée comme incompatible avec les fondements même de la notion d'espèce trouve ici une illustration assez bien étayée chez l'homme lui-même.


L'épaule catapulte des humains - Pour la science N° 430 p 10

La capacité, unique dans le monde vivant, à lancer des objets au loin avec force et vitesse est une des caractéristiques de l'homme rarement évoquée quand il est question d'évolution. Pour les chercheurs de l'Université de Harvard, elle s'appuie sur des innovations anatomiques datées d'à peut près 1 million d'années. La mise en rotation du thorax par rapport aux hanches, le dépliement du bras vers l'arrière et la latéralité de l'articulation de l'épaule auraient permis le stockage d'énergie élastique dans les muscles de l'épaule et du bras et l'allongement du bras de levier du lanceur. Les vitesses atteintes sont étonnantes. L'homme serait ainsi devenu un chasseur de proies vivantes utilisant des armes de jet.

Le squelette post-crânien apparaît souvent comme le parent pauvre des études paléoanthropologiques. Les quelques années de recherche qui viennent de s'écouler montrent au contraire que des adaptations majeures apparaissent uniquement chez les hominiens au niveau des membres inférieurs qui permettent une course efficace et rapide et des membres supérieurs qui deviennent des structures dédiées au jet. Si l'on associe cela à la perte de la pilosité et la modification de la sécrétion des glandes sudoripares, on dresse le portrait robot d'un prédateur tout à fait différent des autres hominidés qui peut pourchasser rapidement et longtemps des proies qu'il finit par tuer à l'aide de javelot ou de pierres. Voilà un article qui pourra donc faire parti d'un corpus de textes sur les innovations propres aux hominiens.


L'Iran, un berceau agricole ? - Pour la science N° 430 p 9

Sur le site iranien de Chogha Golan, les fouilleurs ont trouvé des fossiles de plantes très proches des espèces domestiques comme le blé et l'orge. Leur culture aurait commencé vers 11 300 BP soit à peine 200 ans après les premières traces d'agriculture en Syrie et en Jordanie. Il est donc proposé d'étendre la surface de la zone qui a vu apparaître l'agriculture au Moyen Orient.

Une telle précision chronologique laisse songeur et on peut à tout le moins dire qu'il existe une indécision sur l'emplacement exact de la naissance de l'agriculture dans cette région. Un article peu exploitable dans le contexte des programmes actuels tant il s'attache à un détail de datation.


Les premières sociétés d'Egypte - Dossier Pour la science N° 80 p 8

Cet article de synthèse expose un scénario de peuplement de l'Egypte à partir des populations du Sahara et de ses oasis. Il repose sur les fouilles du site de Farfara et sur les traces trouvées dans tout le Sahara. Les épisodes très humides du début de l'holocène ont favorisé la pêche et la chasse et les premières cultures vivrières qui à leur tour favorisent la sédentarisation. Les grands épisodes de sécheresse entre 7 000 et 6 000 BP se traduisent par un passage au nomadisme et au pastoralisme et par la concentration des populations dans les oasis. L'aridité croissante finit par chasser les hommes vers le Sahel et vers l'Egypte où ils apportent les techniques agricoles acquises dans le Sahara. Plus tard le début des échanges avec le Moyen Orient se traduira par des remplacements au sein des espèces cultivées.

Un article un peu difficile à lire pour un élève de lycée car il a pour objectif la réfutation d'une autre hypothèse pour la naissance des cultures égyptiennes. Celle-ci n'est pas exposée. Il s'agit de l'hypothèse d'une origine moyen-orientale. L'article a cependant un intérêt indirect, celui de montrer que les variations climatiques ont un impact considérable sur les populations humaines et leurs cultures. On pourrait donc l'utiliser dans le cadre d'un travail sur les conséquences du changement climatique.

 


 

Juillet 2013

Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Le plus ancien squelette de primate - Pour la science N° 429 p 6

Un site chinois vient de livrer un squelette quasi complet de primate daté de 55 Ma. Nommé Archicebus achilles, cet animal de très petite taille était sans doute insectivore. Ses caractères anatomiques le rapprochent des tarsiers actuels.

Un article assez facile a exploiter avec nos élèves. Il est en effet accompagné d'un dessin de reconstitution et d'un arbre phylogénétique qui montre très bien que ce fossile correspond à un animal qui à sa place dans l'arbre au même niveau que les animaux actuels.


Grandes et minces - La Recherche N°477 p 26

Les changements sociaux et culturels qui accompagnent le transition démographique pourraient modifier les paramètres de la sélection naturelle. Une étude portant sur l'espérance de vie des femmes gambiennes entre 1956 et 2010 montre que les femmes grandes et minces ont maintenant une espérance de vie à 15 ans et un nombre de descendants plus importants que les femmes petites et corpulentes alors que c'était l'inverse avant la transition.

Cette brève ne détaille pas les facteurs susceptibles d'expliquer ce changement de direction à part un accès accru aux soins. Ce facteur, certes important, n'est sans doute pas le seul. La modification de l'image de la femme sous la pression des médias est sans doute responsable en partie des modifications observée. Il s'agirait alors d'une sélection sexuelle. L'absence de données sur les causes de cette évolution rend cette brève quasiment inutilisable avec nos élèves.


Découverte de la plus ancienne boucherie - La Recherche N°477 p 22

Un site kenyan daté de 2,6 Ma nous renseigne sur les pratiques alimentaires des premiers représentants du genre Homo ou de leur contemporains. Il apparaît ainsi que les petites proies, dont toutes les parties sont retrouvées sur le site, ont été tuées puis rapportées sur le site pour être découpées. De très nombreux outils en pierre sont associés aux ossements qui eux-même portent des traces de dépeçage. Pour les animaux de plus grande taille, les crânes sont surreprésentés dans l'échantillonnage et ils portent des traces de coups destinés à ouvrir la boîte crânienne pour consommer la cervelle. Les archéologues pensent qu'il s'agit d'un indice de charognage au détriment des lions et autre grands carnivores, qui sont eux incapables d'accéder à cette ressource riche en énergie.

Aucun reste osseux d'hominidés n'étant associé au site, il est peut-être hasardeux d'attribuer ces ateliers de boucherie à une espèce du genre Homo. Le fait que les carcasses soient exploitées de façon systématique à cette époque très ancienne montre que l'instauration d'un régime partiellement carné à été un phénomène précoce au moins pour certains hominidés. On peut par contre discuter l'association maintenant systématique entre le développement du cerveau et une consommation de viande importante. La diversité des régimes alimentaires des hommes actuels nous montre que cette association n'est pas un trait constant même à l'intérieur de notre espèce. Un article intéressant qui peut être utilisé avec nos élèves de première ou de terminale.


Eruption sans gravité - La Recherche N°477 p 22

L'étude des sédiments du lac Malawi a montré que les cendres volcaniques issues du volcan Toba en Indonésie se sont déposées en faible quantité et n'ont pas perturbé la vie dans le lac. Ce qui indique que cette éruption géante survenue il y a 75 000 ans n'a pas pu avoir d'impact important sur la biodiversité Africaine et en particulier sur les populations humaines.

L'hypothèse d'une crise climatique provoquée par une éruption volcanique importante est une des tentatives pour expliquer la faible biodiversité de l'espèce humaine actuelle. Le "goulot d'étranglement" génétique récent doit donc avoir une autre cause.


Crète européenne - La Recherche N°477 p 22

Des analyses de l'ADN des restes de minoens découverts dans une grotte de l'Est de la Crète révèlent qu'ils étaient plus apparentés aux européens qu'aux habitants du nord de l'Afrique. Les conclusions antérieures, basées sur des analyses stylistiques sont donc infirmées.

Une brève qui peut trouver sa place dans un dossier documentaire sur les migrations humaines et les moyens de les étudier. A noter que l'analyse n'ayant porté que sur de l'ADN mitochondrial, une contribution génétique d'ancêtres masculins africains n'est pas exclue.


 

Juin 2013

Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Un éléphant qui a de l'allure - Pour la science N° 428 p 88

Cet article de la rubrique "Art et Science" relate une étude comparative sur les représentations d'animaux en mouvement des gravures rupestres aux oeuvres récentes. Le résultat, paradoxal, est que les artistes préhistoriques faisaient moins de fautes dans la représentation des allures (marche, trot ou course) que les artistes classiques et même que ceux, plus récents, qui avaient connaissance des travaux de Jules Marey.

Un document qui peut servir d'introduction en MPS dans le thème "Sciences et oeuvres d'art". Malheureusement le seul exemple illustré est celui de l'impossible trot d'un éléphant gravé en Libye pendant la préhistoire. Cela rend la lecture de l'article un peu difficile car il s'agit d'un contre exemple.


La culture est-elle dans les gènes ? - Pour la science N° 428 p 72

Dans cet article assez développé d'histoire des sciences, Régis Meyran tente de faire le point sur la querelle souvent violente qui oppose bon nombre de biologistes et d'anthropologues aux tenants de la sociobiologie. Pour cette école née dans les années 1970, les comportements humains comme la violence, l'altruisme ou l'homosexualité obéissent à des déterminismes génétiques et seraient sélectionnés comme le sont des éléments du phénotype physique. Pour les opposants, les éléments de démonstration de ces faits manquent complètement et la sociobiologie n'est qu'une pseudoscience n'ayant pour objectif que de justifier les violences et les discriminations du monde contemporain en les présentant comme issus d'un processus de sélection biologique. En d'autres termes, il s'agirait d'une résurgence du darwinisme social réfuté par Darwin lui-même.

Comme on le voit la question est une question est très importante mais très difficile à traiter. La lecture de cet article a le mérite de replacer les théories et leurs auteurs dans une chronologie en même temps qu'elle permet de cerner les caractéristiques des différentes écoles de pensée. On constatera que malgré notre défiance, le vocabulaire de la sociobiologie imprègne assez fortement le discours médiatique et peut-être même inconsciemment le nôtre. Il n'est que de se référer au rôle ambiguë joué dans nos discours par le "gène égoïste" de Dawkins. Le réductionnisme outrancier des sociobiologistes devrait être contrebalancé par une meilleure connaissance de l'influence des faits culturels sur notre biologie.


La plus vielle soupe du monde - Pour la science N° 428 p 12

Les chasseurs cueilleurs sédentarisés au Japon entre -15 000 et -10 000 ans ont produit des céramiques typiques à décors cordés. L'analyse isotopique du Carbone et de l'Azote a montré que ces pots avaient servi à cuire des aliments aquatiques, sans doutes des poissons carnivores. Des acides gras provenant d'huile chauffée ont imprégné la terre des poteries.

Un article plus précis et plus illustré que celui paru dans "La Recherche" mais qui rest difficilement exploitable dans nos classes sauf peut être dans le thème de MPS "Sciences et aliments" pour initier une recherche sur les méthodes de mise en évidence des molécules organiques.


Parler comme on taille des silex - La Recherche N°476 p 60

Les études par tomographie à émission de positrons permet de connaître pratiquement en temps réel les aires cérébrales actives lors de la réalisation d'une tâche. On savait depuis longtemps que l'aire de Broca était impliquée dans les fonctions langagières. La partie antérieure de cette aire étant particulièrement responsable des aspects grammaticaux qui permettent d'ordonner l'émission des mots. L'étude de l'activité cérébrale de tailleurs d'outils en pierre montre que si la taille d'outils de type "Oldowayens" ne mobilise que la partie postérieure de l'aire de Broca, celle de bifaces "Acheuléens" mobilise aussi la partie antérieure. La grammaire du langage parlé serait donc élaborée dans la même zone que la suite de procédure permettant de réaliser un outil complexe. La thèse développée est donc celle d'une émergence de ces deux processus à la faveur du développement de la partie antérieure de l'aire de Broca, il y a 500 000 ans. Dans une autre étude par les mêmes moyens, l'importance des neurones "miroirs" présents chez les primates est mise en avant. Ces neurones moteurs, impliqués dans la réalisation des gestes, sont activés lors de l'observation des mêmes gestes. Lorsqu'un novice observe un expert ce sont les neurones miroirs dévolus au tâches élémentaires de la partie postérieure de l'aire de Broca qui sont activés. Lorsque l'observateur est un expert, l'activation touche aussi les neurones miroirs de la partie antérieure de son aire de Broca. Sans connaître l'ordre chronologique d'apparition du langage et de la taille d'outil complexes, force est de constater qu'ils utilisent les mêmes structures cérébrales.

Un article très intéressant par bien des aspects et qui permet de répondre aux nombreux élèves qui nous posent des questions quant aux spécificités humaines. Ces structures cérébrales, présentes chez les autres hominidés actuels sont loin d'être aussi développées chez eux. Les nouvelles structures apparues dans le cortex de nos ancêtres aurraient été sélectionnées par les capacités accrues à maîtriser la communication et la fabrication d'outils. On peut simplement regretter que les savoirs faire autres que la taille d'outils n'aient pas été testés. Il est probable que la taille d'outils ne représentait qu'un infime partie de l'activités artisanale de nos ancêtres. La réalisation d'abris, de panier, de filets, d'armes en bois ou en os ont du précéder la fabrication d'outils lithiques.


Coquilles d'oeufs - La Recherche N°476 p 24

Les coquilles d'oeufs d'autruche gravées trouvées dans la grotte de Diepkloof en Afrique du Sud sont plus anciennes que l'on ne pensait. Elles seraient âgées de 110 000 ans, ce qui en fait les contemporaines de morceaux d'ocre gravés de la grotte de Blombos.

Voilà une nouvelle datation qui fait reculer dans le temps les premiers signes d'une pensée symbolique humaine. L'oeuvre de rénovation des chronologies de la paléoanthropologie se poursuit donc et il est prévisible quelle va continuer toujours dans le même sens. C'est sans doute le résultat de l'évolution des techniques de datation mais aussi de l'obsolescence des chronologies "européocentrées".


Premières marmites - La Recherche N°476 p 24

Des acides gras typiques de denrées alimentaires d'origine aquatique ont été trouvés dans des tessons de poterie japonais âgés de 12 000 à 15 000 ans. Il peut s'agir de poteries ayant servi au stockage comme à la cuisson.

Comme bien d'autres technologies, la céramique a été inventées plusieurs fois. On connaît par exemple des poteries aussi anciennes dans la zone sahélienne. La précocité de ces inventions fait renoncer au concept naguère en vogue de "révolution néolithique". Il faut désormais privilégier un modèle pluricentrique où les inventions se font de façon hétérogène.


Les arbres, vitaux pour les australopithèques - La Recherche N°476 p 22

Australopithecus sediba, découvert en Afrique du Sud montre un squelette de l'épaule quasi complet. La hauteur de cette épaule et les attaches musculaires sur l'omoplate indiquent qu'il possédait sans doute une bonne aptitude à grimper dans les arbres en plus de sa bipédie.

L'étude de ce squelette d'Australopithèque très complet fait progresser la connaissance de ses modes locomoteurs, cependant, comme le souligne l'article, il n'est pas sûr que ces résultats soient extrapolables à l'ensemble des Australopithèques. Ce spécimen représente une forme tardive qui vivait fort loin de l'Afrique de l'Est. Voilà un article qui pourrait faire partie d'un dossier documentaire sur la locomotion des hominidés.


Marche harassante - La Recherche N°476 p 22

Les os du pied d'un homme fossile découvert dans le massif d'Atapuerca présente les traces d'une fracture d'effort. Les chercheurs cités dans cette brève pensent qu'elles sont le résultat d'une activité physique intense.

On aimerait connaître l'âge de ce fossile et l'espèce à laquelle il est rattaché. En l'absence de ces renseignements une exploitation de cette brève est difficilement envisageable.


 

Mai 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Les origines de la créativité - Pour la science N° 427 p 22

Dans cet article de synthèse Heather Pringle récapitule les avancées récentes de l'archéologie qui montrent que les innovations de l'espèce humaines sont bien antérieures aux 40 000 dernières années. Un frise chronologique permet de situer ces innovations dans le temps. Il apparaît donc que la capacité d'innover est sans doute antérieure à l'apparition des hommes modernes. Un long développement tente d'expliquer cette capacité nouvelle par les remaniements subis par l'encéphale depuis la séparation de l'homme et du chimpanzé. Ce texte largement spéculatif est suivi d'un paragraphe présentant les facteurs démographiques et sociaux comme décisifs dans la capacité d'innover mais surtout d'enclencher l'effet "cliquet". Dans un contexte d'interactions sociales fortes les innovations de quelques individus sont reprises, améliorées et transmises par les membres du groupe. Il y a donc dans les cultures humaines un effet cumulatif considérable qui n'existe pas chez les autres hominidés.

Un article qui a le mérite de faire le point sur les découvertes archéologiques récentes et de présenter des scénarii expliquant cette capacité à innover des hommes modernes. On ne manquera pas de discuter la curieuse définition des homininés qui est donnée dans le texte. Il s'agit ni plus ni moins d'une définition "en creux" tout à fait inappropriée. De même la partie concernant la neurologie semble adhérer à l'idée que les capacités cognitives sont avant tout une affaire de volume cérébral, ce qui est très réducteur. Plus intéressants sont les faits en rapport avec la démographie qui semble être un facteur décisif de la transmission et de l'amélioration. On peut d'ailleurs lire l'encadré de Francesco d'Errico avec cette approche. Il constate que par le passé certaines inventions on disparu avant de réapparaître. Il pourrait s'agir là de la conséquence d'accidents démographiques. Un article que l'on peut recommander aux élèves en prenant quelques précautions et particulier en le situant dans le cadre du conflit entre les anciennes théories explicatives de l'apparition des cultures basées sur une mutation tardive et les nouvelles théories qui font de l'innovation un fait humain précoce.


Un Néandertalien métis - Pour la science N° 427 p 7

La découverte dans une grotte italienne d'une mandibule de type moderne c'est à dire présentant un menton saillant dans une couche à outillage moustérien a conduit à faire l'hypothèse d'une hybridation entre Homo sapiens et Homo neandertalensis. Cette hypothèse a été vérifiée par l'étude de l'ADN mitochondrial. Il est de type néandertalien, ce qui revient à dire que sa mère était néandertaliennne. Quant à son père, les arguments anatomiques le rattachent aux sapiens.

Les dernières années ont été riches en information sur les relations génétiques entre les deux espèces. Le tableau qui s'en dégage reste celui d'une interfécondité limitée au moins géographiquement et numériquement ce qui fait que les deux espèces ont gardé des destins séparés. Il s'agit donc d'un "anneau d'espèces" tout à fait classique. Une information qui peut être utilisée dans le cours sur les relations génétiques entre les espèces en terminale S.


Mode africaine - La Recherche N°475 p 23

L'étude des faces d'usure des perles de coquillages de la grotte de Blombos indique que les coquillage étaient enfilés deux par deux se faisant face alors que d'autre colliers confectionnés plus tard montrent que les perles étaient liées par un noeud.

Ce gisement étant daté de 75 000 ans on peut en déduire que la confection des parures était déjà une affaire de mode à cette époque.


Le plus vieux dessin australien - La Recherche N°475 p 23

Un abri sous roche du nord de l'Australie est orné de très nombreux dessins rupestres qui sont difficiles à dater car la quantité de carbone disponible est souvent trop faible. Un éclat de roche tombé de la voûte et enfoui dans le sol à permis de dater indirectement le dessin puisqu'il porte sur l'autre face de la suie formée lorsque les occupants firent du feu dans la grotte. Il apparaît ainsi que le dessin est vieux d'au moins 28 000 ans, ce qui est considérable. Dans un autre gisement australien, c'est un aplat de couleur à base d'ocre qui a été daté entre 50 000 et 40 000 ans.

De telle datation doivent laisser rêveurs les découvreurs des grottes ornées européennes qui sont presque toutes beaucoup plus récentes. Pour des raisons de proximité et d'européo-centrisme, l'art pariétal européen a souvent été décrit comme la première manifestation artistique des hommes. Voilà un article qui permet de mettre à bas ce préjugé.


Les hommes préhistoriques avaient une bouche plus saine que nous - La Recherche N°475 p 22

Dans cet entretien, Catherine Thèves relate les résultats d'une étude menée sur l'ADN du tartre dentaires de différents restes humains européens entre -7 500 et maintenant. Les bactéries du tartre, bien isolées des contaminations post-mortem, se sont révélées être beaucoup plus diversifiées chez les chasseurs cueilleurs que les chez les néolithiques. L'apparition d'un régime majoritairement constitué de céréales en serait la cause. Pour l'époque moderne la diversité chute encore avec l'introduction des glucides raffinés. Cette perte de diversité microbienne serait la cause du développement des caries et des maladies gingivales.

Un article qui pourrait servir de base à des travaux en MPS dans le thème "Sciences et aliments".


Chien sibérien - La Recherche N°475 p 22

L'étude de l'ADN d'un crâne daté de 33 000 ans BP, trouvé en Sibérie et attribué à un chien, révèle une lignée inconnue jusqu'alors chez les loups. S'agit-il d'un chien ou d'une lignée inconnue de loup ?

L'ancienneté de la domestication du chien est maintenant assez bien établie. Cette découverte, sans doute importante pour le spécialiste, n'aura que peu d'importance pour nos élèves.


Baleine et sagaies - La Recherche N°475 p 22

Un fragment de projectile fabriqué à partir d'un os de baleine et âgé de 16 000 ans vient d'être découvert dans le sud de l'Allemagne. C'est la première découverte de ce genre hors de France.

Même si cette brève est assez anecdotique, elle montre que les hommes du paléolithique supérieur se déplaçaient sur de grandes distances avec leur matériel.


 

Avril 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Le régime varié des australopithèques  - La Recherche N°474 p 58

Le régime alimentaire des hominidés fossiles peut être étudié de plusieurs façons. La conformation de la mâchoire et de la dentition, les traces d'outils laissées sur les os décharnés, les traces d'usure de l'émail des dents ont été rejoints récemment par l'étude du rapport isotopique du Carbone. Celui-ci ne peut servir qu'à connaître le type de végétaux consommés. Cet article se consacre aux résultats de l'analyse des rapports entre Calcium et Baryum. Ces deux éléments de la même famille chimique se substituent naturellement l'un à l'autre chez les plantes mais la forte dépendance des vertébrés vis à vis du Calcium fait que le os des herbivores présentent des rapports Calcium sur Baryum plus élevés que ceux des plantes. Une nouvelle étape de consommation survenant avec les carnivores, le rapport Calcium sur Baryum est encore plus élevé chez ces derniers. En se basant sur des analyses par spectroscopie de masse sur d'infimes portions de dents d'hominidés fossiles d'Afrique du Sud, les paléoanthropologues concluent que les australopithèques de ce pays avaient un régime tout à fait mixte et assez variable selon l'âge et les individus. A l'inverse les paranthropes apparaissent essentiellement végétariens alors que les espèces du genre Homo sont beaucoup plus carnivores.

Un article intéressant mais qui risque d'être d'un abord difficile pour nos élèves, d'autant que les résultats ne concernent que des fossiles Sud Africains et ne sont sans doute pas extrapolables aux restes d'Afrique de l'Est comme en témoigne une note de bas de page. Il est donc bien difficile d'envisager d'utiliser cet article en classe sauf peut être pour montrer l'intérêt des techniques physico-chimiques en paléoanthropologie.


L'olivier a été façonné au Proche Orient - La Recherche N°474 p 23

Les analyses génétiques de cette plante cultivée ont montré que tous les oliviers domestiques actuels sont issus de trois zones refuges où ils survivaient au moment de la dernière glaciation. Il apparaît toutefois que postérieurement à leur domestication, des variétés occidentales endémiques ont reçu un apport génétique important en provenance des souches du Proche Orient. Ces hybridations sont issues de transplantations anciennes mais on ne sait pas si elles se sont produites fortuitement ou si des croisements dirigés ont eu lieu.

Voilà donc une nouvelle espèce étudiée par la phylogéographie. Comme dans bien d'autres cas, la domestication à d'abord été polycentrique avant que l'homme n'assure par son action une homogénéisation génétique favorable à une seule variété.


Hameçon fossile - La Recherche N°474 p 22

Un hameçon fabriqué à partir de l'ivoire d'un mammouth daté de 19 000 ans a été découvert près de Berlin dans un gisement où tous les autres objets sont datés de 11 000 à 12 000 ans. Il a donc été confectionné à partir de l'ivoire d'un mammouth mort 7 000 ans plus tôt.

Une anecdote amusante qui pourrait être l'objet d'une activité sur les datations relatives et absolues en paléoanthropologie si quelques données numériques ou iconographiques étaient disponibles.


Langage néandertalien - La Recherche N°474 p 22

Les études du gène FOXP2 issu de néandertaliens montrent qu'il fonctionnait de la même façon que chez une partie des hommes modernes. Des mutations de cette région du génome chez des hommes modernes semblent fortement associées à des troubles de l'élocution et de la grammaire. L'aptitude au langage des néandertaliens était donc probablement équivalente à celle des hommes modernes.

Cette avancée dans l'étude de l'ADN néandertalien est un pas important mais une lecture "naïve" de la brève pourrait conduire à considérer que le déterminisme du langage est monogénique. Il conviendra donc de préciser que bien d'autres gènes sont impliqués dans la formation et le fonctionnement de l'appareil phonatoire. Quand à l'aspect phylogénétique, le seul fait à retenir est que la forme actuelle du gène FOXP2 semble antérieure à la séparation des hommes de Neandertal et des hommes modernes.


Anciens bifaces - La Recherche N°474 p 22

Les nouvelles datations concernant les bifaces très anciens trouvés au Kenya et en Ethiopie donnent le même âge soit 1.7 Ma.

Contemporains ou même antérieurs à Homo ergaster, ces outillages indiquent clairement que la capacité de façonner des outils élaborés n'est pas réservée aux hommes récents comme on le pensait encore il y a peu de temps. Ces outils remettront-ils en cause les chronologies basées sur les outillages ?


 

Mars 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

La très ancienne charpenterie européenne - Pour la science N° 425 p 10

Comme dans La Recherche de ce mois çi, il est question des charpentes qui servaient de cuvelage à des puits néolithiques trouvés en Allemagne. Les travaux réalisés avec des outils de pierre et de bois pour façonner les pièces et les assembler sont décrits plus précisément ici.

Un article tout à fait complémentaire du précédent puisqu'il fait plus appel aux technologies du passé qu'aux datations. La concomitance entre l'agriculture et la charpenterie est cependant soulignée ici.


Des gènes indiens chez les aborigène australiens - Pour la science N° 425 p 9

Le peuplement de l'Australie par l'homme moderne est s'est fait à partir du bloc eurasiatique. Les éléments issus d'études génétiques portant sur de nombreux individus aborigènes du nord de l'Australie ou habitant de la nouvelle Guinée montre que ce peuplement doit s'être fait en plusieurs étapes. Si les habitants de nouvelle Guinée et les aborigènes sont très proches parents, ils semblent avoir divergé génétiquement il y a environ 36 000 ans. L'histoire pourrait s'arrêter là si une chercheuse de l'institut Max Planck à Leipzig n'avait pas trouvé les traces d'un transfert génétique assez important en provenance de l'Inde continentale chez les aborigènes. Ce transfert aurait eu lieu il y a 4 000 ans mais ne concernait pas les habitants de nouvelles Guinée.

Comme à l'accoutumé les découvertes récentes compliquent les schémas simplistes concernant les migrations. Sur le fond voilà un article qui pourrait s'intégrer dans un dossier documentaire sur l'importance des migrations dans le peuplement du monde. Sur la forme il faut déplorer le vocabulaire volontairement "grand public" de cet article qui risque se semer la confusion chez nos élèves en ce qui concerne les notions de gènes et d'allèles. Ce sont bien entendus des allèles appartenant à des populations indiennes qui on été retrouvés chez les aborigènes du nord de l'Australie et cela l'article ne le dit pas.


Le chien s'est adapté au pain - Pour la science N° 425 p 9

Contrairement aux loups les chiens ont la capacité de digérer l'amidon. Un groupe de gènes présents chez le chien serait responsable de cette adaptation. La datation de cette apparition ne fait pas consensus puisque l'homme a commencé à manger des graminées au paléolithique supérieur mais que leur introduction massive dans l'alimentation est datée du néolithique.

Cette brève est structurée comme le récit d'une adaptation réussie par des acteurs que sont les futurs chiens. Le mot de sélection n'y figure pas et on a l'impression que le changement de l'environnement à fait apparaître les mutations dont d'ailleurs on ne nous apprend rien. Je déconseillerais la lecture de cet article à mes élèves tant il est marqué d'un lamarkisme rampant.


De très bons charpentiers dès les débuts de l'agriculture - La Recherche N°473 p 22

Les fouilles de sauvegarde résultant de l'agrandissement de l'aéroport de Leipzig ont mis au jour des puits dont les parois étaient faites de bois. La dendrochronologie a permis de dater l'abattage des chênes utilisés de l'hiver 5102 - 5101 av. J.-C. Ce qui a le plus surpris les archéologues est la relative sophistication des assemblages de la charpente. Les agriculteurs néolithiques, ne disposant pourtant que d'outils en pierre, ont produit des assemblages par tenons et mortaises que l'on pensaient d'invention beaucoup plus récente.

Outre le côté un peu extraordinaire de cette découverte, cet article peut servir d'introduction à la datation par dendrochronologie et par extension au principe de corrélation horizontale qui permet, région par région, d'avoir un calendrier complet basé sur les cernes de croissance du bois. Voilà un matériau de départ pour des travaux de type TPE ou MPS.


ADN préhistorique chinois - La Recherche N°473 p 22

Le séquençage de l'ADN d'un homme préhistorique chinois daté de 40 000 ans montre qu'il est apparenté aux occupants actuels du nord-est de l'Asie et des Amériques. C'est une sorte de déception car les chercheurs espéraient trouver des traces d'un métissage avec les dénisoviens.

L'étude portant sur un seul individu il faut se garder de conclusions hâtives. Les migrations des actuels mélanésiens et des aborigènes australiens qui sont eux porteur d'une petite portion de l'ADN des denisoviens, ne les ont sans doute pas fait passer "au bon moment" par la zone où a été trouvé le fossile. Un article difficile à exploiter par nos élèves.


 

Février 2013


Lévolution de l'Homme au XIX° siécle, revue de presse en forme

Mal des montagnes : l'adaptation en Ethiopie - Pour la science N° 424 p 9

Deux tribus habitant les haut plateaux éthiopiens ont développé des adaptations différentes à la vie en altitude : la production d'une quantité accrue d'hémoglobine et/ou l'augmentation du rythme respiratoire. Ces deux tribus n'ayant pas colonisée la haute montagne à la même époque, il est ainsi montré que la sélection s'est faite deux fois sur des mutations différentes.

Voilà un article précieux pour convaincre ceux qui pensent encore l'évolution en terme finaliste. C'est en effet le hasard des mutations qui conditionne l'adaptation des deux groupes humains. Cette convergence d'adaptations n'implique en aucun cas une identité des mutations sélectionnées. On aimerait avoir une documentation plus précise sur les mécanismes exacts de ces adaptations.


Le fromage, créé en Europe ? - Pour la science N° 424 p 9

Nouvelle brève sur les fragments de faisselles retrouvées en Pologne sur les bords de la Vistule. La chromatographie en phase gazeuse a révélé que des lipides issus de lait de ruminants avaient imprégné ces poteries.

Voilà bien une preuve que la laiterie existait en Pologne dès 8 000 BP mais cela ne constitue en rien la preuve que le fromage ait été inventé en Pologne. Il faudrait pour cela prouver qu'aucune région du monde n'effectuait ce genre de transformation à cette époque. Il serait bien étonnant d'ailleurs que des processus de transformation du lait n'aient pas existés dès le début de la domestication des bovins, des ovins et des caprins il y a plus de 10 000 ans au Moyen Orient.


Marcher sur les arbres - Pour la science N° 424 p 8

Les pygmées et les négritos ont développé l'aptitude à "marcher" sur les arbres en grimpant. Cela implique une flexion à plus de 45 degrés du pied qui est permise par un allongement notable des fibres musculaires du mollet alors que la structure des os de la cheville est identique à celle des autres humains. Pour les auteurs de cette étude, les australopithèques tout en développant une bonne aptitude à la marche au sol ont pu avoir aussi une bonne adaptation à la "marche" sur les arbres d'autant que leure membres antérieurs étaient plus adaptés à la brachiation que les nôtres.

Cet article s'inscrit dans le débat récurrent sur la part de vie arboricole des australopithèques qui s'inscrit lui-même dans celui du paléo environnement des espèces concernées. Les auteurs suggèrent donc que l'adaptation des fibres musculaires et des comportements a sans doute autant d'importance que l'anatomie osseuse. Voilà sans doute un article intéressant mais dont les enjeux échapperont à nombre de nos élèves. Qui plus est, la diversité des australopithèques n'est absolument pas prise en compte ce qui fait que l'on risque involontairement de "ressussiter" le type "australopithèque" dont la définition est pour le moins floue.


Fromage préhistorique - La Recherche N°472 p 22

Comme dans "Pour la Science" le mois dernier, la découverte de fragments de faisselles datées de 7 500 BP en Pologne fait l'objet d'une brève.

La rédaction de la brève est cette fois plus conforme à de l'information scientifique puisque l'on parle de première preuve au lieu de parler de premier fromage.


 

Janvier 2013


Le premier de notre genre ? (Pour la Science n°423 p 58 )
La découverte en 2008 des restes presque complets de deux individus attribués à l'espèce Australopithecus sediba dans la grotte de Malapa en Afrique du Sud ravive le débat sur les origines du genre Homo. Comme bien souvent, le découvreur des fossiles pense que cet Australopitheque tardif (environ - 2 Ma) constitue une forme intermédiaire idéale. Ses collègues sont loin d'être convaincus et soulignent que ce fossile occupe une position géographique excentrée et une position chronologique peu compatible avec l'apparition des premiers représentants du genre Homo qui sont quasi contemporains. Tous s'accordent à dire que ces fossiles sont exceptionnels mais de là à emboîter le pas à Lee Berger.....

Bien que cet article fasse une part trop belle à la recherche de l'ancêtre direct pour constituer une "lignée" il pourrait faire l'objet d'une étude pour montrer que chaque espèce présente une mosaïque de caractères différente de celle des autres espèces. D'un point de vue orthogénétique le talon"archaïque" d'A. sediba s'accorde mal avec son bassin large et court. A ce titre l'encadré rédigé par Bruno Maureille est sans doute la partie la plus exploitable. Il y rappelle en particulier que les variations interindividuelles sont très mal connues pour les hominidés fossiles et que cela empêche quasi définitivement d'établir des filiations. Il faudra donc oublier les illustrations des pages 61, 62 et 63 qui sont plus des éléments de polémique que des faits scientifiques consensuels.


La domestication du loup (Pour la science n° 423 p 42)

Pierre Jouventin, ancien directeur du laboratoire de Chizé a élevé une louve dans sa famille. Utilisant les découvertes les plus récentes concernant l'archéologie, la génétique, l'éthologie et la sociologie liées au loup, il propose un scénario de la domestication basé sur la proximité éthologique du loup et de l'homme. Il y a plus de 30 000 ans, les hommes auraient prélevé des louveteaux non sevrés dans leur tanière et les femmes les auraient nourris de leur lait provoquant un attachement très important des loups devenus chiens aux groupes humains. Les hommes auraient ainsi exploité les capacités sociales et la lente maturation des jeunes loups qui se seraient intégrés aux groupes humains de façon très bénéfique puisque leurs chasses auraient été plus efficaces. La sélection et la diversification des chiens ne seraient intervenues que plus tard sans qu'il soit nécessaire d'évoquer des hybridations avec d'autres canidés comme les coyottes ou les chacals.

L'argumentation scientifique très efficace de l'auteur ne parvient pas à masquer son grand enthousiasme pour cette espèce. Il faudra cependant veiller à tempérer ce scénario presque trop beau pour plusieurs raisons. La première tient aux relations très passionnelles qu'entretiennent beaucoup de nos élèves avec les chiens et parfois les loups, la seconde tient à la prudence qu'il faut toujours manifester quant aux mécanismes de domestications. Il est apparu de nombreuses fois que les domestications sont polycentriques et que les modalités varient d'un endroit à un autre.


Le plus ancien fromage serait polonais (Pour la science n° 423 p 12)

Des fragments de faisselles datés de 8 000 BP viennent d'être découverts en Pologne. Ils attestent d'une production fromagère dès cette époque.

Comme souvent ce titre est abusif car certaines productions fromagères peuvent se faire sans ces ustensiles en particulier en utilisant des linges tissés pour égoutter le caillé.


Les premières lances remontent à quelques 500 000 ans (La Recherche n°471 p 22)
Les traces de chocs et de retouches présentes sur des pierres taillées trouvées dans le nord de l'Afrique du Sud montrent que ces outils ont été utilisés comme des pointes de lances. Elles seraient datées de 500 000 BP, ce qui en fait les plus anciennes du genre.

Malgré le scepticisme de certains chercheurs quand à la datation de ces objets, il est fort probable que l'usage de la sagaie soit plus ancienne qu'Homo sapiens et sans doute aussi qu'Homo neandertalensis. Un article intéressant en particulier par son illustration.


Régimes d'australopithèques (La Recherche471 p 22 )
Les études des rapports isotopiques du carbone dans les os d'un australopithèque trouvé au Tchad et daté de 3.5 Ma indiquent qu'il se nourrissait d'herbe et de tubercules alors que les mêmes mesures sur des hominidés plus anciens (4.4 ma) indiquent un régime de fruits et de feuilles d'arbres.

La mutation du régime invoquée par certains chercheurs est une hypothèse difficile à soutenir vue l'extrême diversité des régimes des hommes actuels. Dans le domaine de l'alimentation humaine c'est la disponibilité des ressources qui fait loi plus que les caractéristiques génétiques.
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : 3ème, Terminale S

type pédagogique :

public visé : enseignant

contexte d'usage : espace documentaire

référence aux programmes :

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sciences de la vie et de la Terre - Rectorat de l'Académie de Nantes