Contenu

sciences économiques et sociales

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > disciplines du second degré > sciences économiques et sociales > enseignement > cours et TD

le clivage droite / gauche

mis à jour le 01/07/2017


TraAM SES

Illustrer les processus de formation des dispositions politiques au travers de l'étude du clivage droite / gauche

mots clés : culture politique, socialisation politique, comportements politiques, classe inversée, TRAAM


Le clivage droite - gauche

Documents d'accompagnement de la séquence :

  • Le contenu au format libre office  avec comme ajout un cartouche de présentation
  •  Cartouche de présentation :


Académie créatrice

Nantes

Niveau

Terminale

Discipline

Sciences Sociales et Politiques

Chapitre

Quelle est l'influence de la culture politique sur les attitudes politiques ?

Notions du programme

Culture politique, socialisation politique, comportements politiques 

Pré-requis

socialisation primaire, socialisation secondaire

Axes de questionnement

Quel est le lien entre les attitudes politiques et des cultures politiques particulières ?

Objectif

Illustrer les processus de formation des dispositions politiques au travers de l'étude du clivage droite / gauche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déroulement de la séance

Etapes

·         En amont :

o   Les élèves répondent à un questionnaire en ligne portant sur un document (une vidéo) qui permet de comprendre l'origine et la réalité du clivage droite / gauche.

 ·         En classe :

o   Faire le bilan des questionnaires en îlots et construire un tableau récapitulatif sur les valeurs de gauche  et de droite (20 minutes)

o   Projeter et compléter le tableau en classe entière (10 minutes)

o   Compléter le travail ci-dessus à l'aide d'un texte.

o   A l'aide d'un texte, expliquer et illustrer les notions de libéralisme culturel et de libéralisme économique.

 

Le clivage droite-gauche

Étape n°1 travail à la maison

chaque élève doit garder une trace de ses travaux pour pouvoir mettre en commun avec les autres... notamment pour les questions ouvertes


La droite et la gauche - Les Clés de la République par CLESDELAREPUBLIQUE

1. De quand date la naissance entre les deux "courants"? 


Limité à 255 caractères


2. Quel était l'enjeu? 

 
3. Quel est le point sur lequel les deux courants "droite" "gauche" s'accordent? 

Limité à 255 caractères


4. Qu'est-ce qui les différencie? 

Limité à 255 caractères


5. Quelles difficultés connait aujourd'hui ce clivage? 

Limité à 255 caractères

6. Pourquoi reste-t-il essentiel dans une démocratie? 

Limité à 255 caractères

* : champ obligatoire
 

 

Étape n°2 en classe


A. bilan du questionnaire (30 minutes)

D'abord à l'intérieur des îlots.... (20 minutes)
1- groupes ou  îlots déjà constitués
2- faire le bilan des questionnaires
3- construire un tableau pour récapituler les valeurs dites de gauche et dites de droite

Gauche

Droite

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite en classe entière .... (10 minutes)
 
La structure du tableau est projetée au tableau et chaque groupe vient y proposer ses recherches.

B. document texte

1- Reprendre le tableau déjà initié au paragraphe A et le compléter à l'aide du document texte


La droite et la gauche expliquées à ma fille

La campagne présidentielle n'enthousiasme personne, et surtout pas les jeunes. Au lycée, qu'ils votent ou non, les adolescents sont au mieux perplexes, au pire indifférents. Dans les deux cas ce n'est pas satisfaisant car ce qui se joue est malgré les apparences un débat d'idées qui mérite leur attention. Au-delà des discours caricaturaux, il est important de leur expliquer sereinement ce qui au fond différencie réellement Nicolas Sarkozy de François Hollande, et de façon plus générale la "droite" de la "gauche".

Voici quelques repères pour répondre à leurs questions.
Il est utile de leur rappeler, d'abord et avant tout, que tous les candidats, quel que soit leur parti, ont pour ambition de rendre les gens heureux. Oui, même Marine Le Pen. La seule réserve, dans son cas, consisterait à dire que sa cible est moins large : dans "les gens", elle range sans doute moins de monde que les autres candidats. Mais l'ambition demeure : les programmes prétendent tous améliorer la vie des gens. Il n'y a pas la méchante droite d'un côté, et la gentille gauche de l'autre, ou inversement. Les extrêmes n'y échappent pas, mais proposent toutefois des méthodes un peu plus radicales pour y parvenir.
Car ce sont les méthodes qui font la différence, les moyens à mettre en œuvre. S'agissant des principaux partis en lice, c'est même une différence de vision du monde, qui se traduit par l'ordre dans lequel ils placent l'individu et la société, c'est-à-dire le collectif. 
Pour le dire en quelques mots et proposer à nos adolescents une formule qui résume bien le débat : la droite pense que pour que la société aille mieux, il faut que les individus aillent mieux. La gauche pense à l'inverse que pour que les individus aillent mieux, il faut que la société aille mieux. 
La droite part de l'individu et considère qu'une société harmonieuse est le fruit, ou la somme, de la réussite ou du bien-être individuel. La gauche fait le chemin inverse, en considérant qu'il ne peut y avoir de bien-être individuel qu'au sein d'une société harmonieuse. La réussite collective précède et conditionne la réussite individuelle. C'est une distinction fondamentale qui traverse la science économique, la sociologie, et l'ensemble des sciences humaines. Il est logique qu'on la retrouve dans le champ politique.

Détaillons un peu.
Pour la droite, l'initiative individuelle est le moteur de la société. C'est elle qu'il faut favoriser, à qui il faut donner les moyens de son épanouissement. Le désir de réussir, l'envie de s'enrichir, la volonté de s'élever socialement : voilà des motivations que la droite reconnaît comme les principaux moteurs de l'action.
Elle s'interdit de porter un jugement moral : l'avidité ou l'appât du gain n'ont pas à être condamnés puisque la fameuse "main invisible" se charge de transformer ces vices privés en vertus publiques. Les mécanismes sont connus : la volonté de réussir provoque le besoin de s'instruire, de créer des entreprises, d'innover, ce qui au final crée de la croissance, des emplois et plus généralement de la richesse. Celle-ci peut alors être plus ou moins redistribuée par l’État, au travers de dispositifs comme la sécurité sociale, l'assurance chômage, l'enseignement, ou les infrastructures collectives.

La limite de ce raisonnement, c'est que ça ne marche pas aussi bien que prévu. La gauche pointe précisément cette faiblesse : depuis 20 ans en particulier, la richesse créée par la croissance n'a profité qu'à une très petite minorité, ce qui a conduit à une explosion des inégalités entre les classes aisées et les classes modestes. Elle réclame en conséquence davantage de régulation : en clair, que l'on cesse de se reposer sur l'initiative individuelle en pensant que les problèmes collectifs se résoudront d'eux-mêmes grâce à la main invisible. 
La gauche propose en effet d'inverser la perspective. Elle constate que tout le monde ne part pas dans la vie avec les mêmes armes et que le mécanisme de la main invisible ne peut fonctionner que si chacun démarre avec le même bagage, dans le même contexte.

Elle propose de commencer par travailler ce contexte, afin que chacun dispose d'un capital de départ financier, culturel, symbolique, à peu près équivalent. C'est la raison pour laquelle les questions d'éducation, de protection sociale, d'infrastructure, de logement etc. sont si présentes dans son discours, là où la droite parle plus volontiers d'aider les entreprises et les entrepreneurs, ou met en avant "la France qui se lève tôt".

A gauche, on n'hésite pas à justifier cette prééminence du collectif par des jugements moraux, contrairement à la droite. Considérant que le raisonnement politique doit s'imposer au raisonnement économique, elle considère certains comportements économiques comme clairement immoraux et entend encadrer davantage l'activité, afin de remettre l'économie volontairement au service de la société, et non mécaniquement par le biais de la main invisible.

Ce faisant, elle prend le risque de l'angélisme, qui consiste à ne pas reconnaître la réalité des comportements individuels en pariant sur une humanité vertueuse.

C'est la limite que pointe la droite : l'expérience montre que les réussites, qu'elles soient individuelles ou collectives, n'ont que peu à voir avec les bons sentiments. De surcroît, dans un contexte mondialisé et encore très déséquilibré entre les riches démocraties du Nord et les nombreux pays du Sud qui aspirent eux aussi à la prospérité sans avoir le même niveau d'exigence sociale, c'est prendre un risque important.
Chacune des visions porte naturellement une part de vérité et une part d'exagération. Aucune n'est suffisante et nos adolescents doivent en être conscients. Que cela ne les empêche pas de pencher d'un côté ou de l'autre. L'important, c'est de comprendre les termes du débat, et d'y participer.

 Le Monde.fr | 20.03.2012 | Par Patrick Moynot, maître de conférences à Sciences Po Paris


 2- A l'aide du document suivant, toujours en groupes, expliquez et illustrez les notions de libéralisme culturel et de libéralisme économique.

S’il faut définir ce clivage par son contenu idéologique, les sujets économiques et sociaux paraissent centraux. Si la gauche considère que les inégalités résultent du fonctionnement même de la société, et doivent être réduites, voire supprimées, la droite les conçoit comme naturelles et inhérentes à toute société. À gauche, l’État apparaît comme l’agent central de leur régulation notamment en mettant en place des systèmes d’assurance sociale quand, à droite, les mécanismes du marché sont supposés assurer à tous la possibilité d’un enrichissement personnel. Gaucheet droite ont des rapports différenciés au changement économique et social. La droite serait le parti de l’ordre, lagauche celui du mouvement. La gauche a été historiquement associée à un idéal révolutionnaire et de progrès social quand la droite se rapprocherait d’un idéal fondé sur la reproduction et la naturalité de l’ordre social. Outre le libéralisme économique, plutôt associé à la droite, i1 existe aussi un libéralisme « culturel », selon lequel les individus décident de leurs mœurs ou de leur comportement dans la sphère privée, porté par la gauche. Mais sur ces deux dimensions, les positions des partis ont évolué rapidement, un large consensus existant maintenant.Ce clivage renvoie également à des identités collectives. Une très grande majorité des Français se situe avec facilité sur l’axe gauche-droite. Gauche et droite ont été ainsi associées à des milieux sociaux différents.

D’après N. Sauger, « Gauche-droite : quels clivagesaujourd’hui ? », Problèmes économiques et sociaux, n° 958, mars 2009.

 
C. le clivage droite gauche aujourd'hui ?

1. que devient le clivage droite – gauche ?
 
https://crioux.wordpress.com
a) En quoi cette caricature confime -t-elle ou infirme-t-elle les valeurs de gauche et de droite mise en évidence dans votre tableau ?
b) que laisse-t-elle à penser quant à l'avenir de ce clivage droite-gauche ?

2. quels enjeux met-il en évidence ?



In Challenges, 23 mars 2017
a. comment ont évolué les identifications partisanes « traditionnelles » sur la période étudiée ?
b. comment a évolué la « non proximité partisane » ?
c. quelles conséquences cela peut-il avoir ?
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale ES

type pédagogique : scénario, séquence, démarche pédagogique

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe, travail autonome

référence aux programmes : 2.1 Quelle est l'influence de la culture politique sur les attitudes politiques ?

ressource(s) principale(s)

TraAM SES Ressources pour les TRaAM (2016 2017) 25/08/2017
Les Travaux Académiques Mutualisés sont une formule mise à disposition par le ministère (DNE) afin que des académies (8) produisent des ressources pédagogiques numériques. L'académie de Nantes y a ...
traam, classe, inversée,

haut de page

sciences économiques et sociales - Rectorat de l'Académie de Nantes