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La crise du politique et de la citoyenneté

mis à jour le 16/08/1999


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Crise politique, crise de la citoyenneté, crise de la démocratie.
Jean Baudoin. Compte-rendu de la journée académique de formation continue du 24/03/1999.

mots clés : politique citoyenneté électeur captif électeur stratège


Intervention : Jean BAUDOUIN [Professeur de Science politique à la faculté de droit et de sciences politiques de Rennes, et à l'Institut d'Etudes politiques de Rennes].

Première partie. Crise politique, crise de la citoyenneté, crise de la démocratie
A) Crise du politique?
B) Discussions autour de ces arguments relatifs à la crise du politique
C) Crise ou recomposition du politique ?
Deuxième partie. Sociologie électorale
A) Le modèle de l'électeur captif  
B) Le modèle de l'électeur stratège
Bibliographie

Introduction
  • Onassistedepuis plusieurs années au développement du modèle démocratiqueàl'échelle internationale (universalisation dumodèlelibéral-démocratique).
Faisonsréférenceau livre de F. FUKUYAMA (philosophe à l'université de Chicagoqui a jouéle rôle de conseiller auprès des stratèges des militaires duPentagone).Au cours d'une conférence " La démocratie ou la fin del'histoire " danslaquelle il a développé l'idée que la démocratiejointe à l'économie demarché constituerait la " fin de l'histoire ",il rappelle que MARXavait raison : il y aurait un sens à l'histoire.Il s'appuie sur desdonnées factuelles non contestables (disparitiondes régimesdictatoriaux en Europe occidentale : Espagne, Grèce,Portugal, etdislocation du bloc communiste à l'est) è signe avantcoureur d'unmodèle plus vaste qu'est le modèle démocratique. (cf lespays en voie dedéveloppement dans lesquels la démocratie s'impose peuà peu comme unmode d'organisation de la société.)

Ils'agiraitd'une victoire par défaut de la démocratie par épuisementdesalternatives à la démocratie. Cette tendance àl'universalisationserait confortée par le développement de pratiquesnouvelles : songeonspar exemple à l'universalisation des droits del'homme, ou à lacréation à La Haye d'une cour pénale internationale, ouencore au droitd'ingérence humanitaire au niveau international, procèsde Nuremberg,affaire Pinochet.

  • Sionquitte la scène universelle, nous risquons fort de passerd'unesituation d'optimisme à une situation de pessimisme. Ce quiprévautaujourd'hui, c'est un sentiment de désenchantement. Il y adesinterrogations sur la légitimité du phénomène démocratiquequiconduisent à une crise de la citoyenneté et à une crise desservicespublics. (" La mélancolie démocratique ", P. BRUKNER).
Commentexpliquerce paradoxe ? La démocratie est un phénomène ambivalent : àla fois unmythe et une frustration ; dans le contexte actuel de criseéconomiqueet sociale aiguë, grande est la tentation de revenir auxaventuresdespotiques.

Ladémocratien'est pas une idée univoque ; on éprouve donc beaucoup dedifficultés àdéfinir ce concept. Pour C. LEFORT, " la démocratie n'estpas unesolution, elle est un problème ". La démocratie est d'unenature ambiguëqui fait à la fois sa force et sa fragilité. L'idéedémocratique estriche de contenus divers et partiellementcontradictoires.

Exemplehistorique: B. CONSTANT (1818), dans une conférence intitulée " De laliberté desmodernes et de la liberté des anciens ", distinguait deuxsortes dedémocratie :

-Laliberté des anciens, modèle canonique, inaugural : ladémocratieathénienne (liberté de participation, discussion entre égauxsur laplace du marché, implication dans l'espace public. L'homme n'esthommequ'en tant que citoyen. La liberté des anciens était au service delasociété).
-Laliberté des modernes : sécurité des jouissances privées etexaltationd'un gouvernement représentatif. Le jeu politique est alorsréservé auxélites sociales.
Laplupartdes démocraties réconcilient ces deux pôles : attachement àlaparticipation et élection de représentants élus. Unesociétédémocratique serait donc une société libérale avec uneorganisationstricte et une limitation de l'autorité des pouvoirspolitiques.



Première partie. Crise politique, crise de la citoyenneté, crise de la démocratie

A) Crise du politique ?
Intéressons-nous à quelques indicateurs empiriques.
  • Dégradationconsidérablede l'image des hommes et de la classe politique en général(cf " lesaffaires " qui empoisonnent la vie politique ; toute lafamillepolitique semble concernée). Le Front National se nourrit decesscandales, bien que lui-même soit mêlé à d'autres affaires.Rappelonsque la démocratie a un coût. Réactualisons la thématique : lacritiquedu monde politique conduit à un dégoût de l'activité politique.
  • Dégradationdesintermédiaires politiques traditionnels. Que montre l'expérience?L'élection de représentants suppose des intermédiaires que sontcespartis politiques. Toutefois, ceux-ci semblent plutôt s'engagerdansune voie utilitariste en opposition à la voie doctrinale, on tenddureste à parler d'entreprises politiques, qui de fait ne seraientplusdes lieux de débat mais de véritables entreprises chargéesdepromouvoir des spécialistes de la conquête du pouvoir.
  • Criseintermédiairequi s'étendrait aux groupes de pressions, telles que lesassociations,les syndicats ou les corporations. Ces groupes neseraient plus deslieux de socialisation. Dans cette optique, notons lamontée du FN enparallèle avec la décomposition du tissu associatif.
  • Désaffectionàl'égard des rites civils de la République (cf déclin de laparticipationaux élections). On observe une décrue progressive de laparticipation,une montée de l'absentéisme.
  • Undéclinde l'engagement politique et syndical, des difficultés pourrecruter desmilitants et des sympathisants, en parallèle avec le replisur la sphèreprivée, des loisirs et de la consommation.
En conclusion,onaurait donc une juxtaposition de crises qui conduirait vers unecrisegénérale du modèle démocratique avec, plus particulièrement :
- Une crise de la représentation (coupure entre la classe politique et le peuple français) ;
- Une crise de la participation, qui devient de plus en plus erratique : le rapport au politique devient très distant.
-Crisede l'engagement : élitement, bureaucratisation. A. HARENDT, dans" Lacondition de l'homme moderne ", craint cette dérive individualistedenotre société démocratique : le repli sur la sphère privée conduit àunéloignement de la sphère de la citoyenneté. Peut-on parlerdedévitalisation des sociétés démocratiques ? Faisons une nouvellefoisréférence à A. HARENDT : dans " Les origines du totalitarisme ",ellemontre que l'hitlérisme est né dans un contexted'individualisationextrême des sociétés.


B) Discussions autour de ces arguments relatifs à la crise du politique
Les problèmes évoqués sont-ils constitutifs d'une crise du politique ?
  • Denombreuxacteurs ont intérêt à présenter la situation sous l'angle dela crise.Cf langage pathologique de la crise : avec l'opposition(quelle que soitsa tendance) qui ne rêve que de recouvrer le pouvoir.Cela passe doncpar une dramatisation de la situation. Du reste, lesorganisationssyndicales parlent fréquemment de crise, légitimant ainsilareprésentation syndicale. Même remarque pour les médias :ceux-cisuccombent facilement au principe de spectacularisation. (cfcrise desbanlieues)
  • Laquestiondevient très compliquée dès lors qu'on ne définit pas le termede crise,qu'il faut différencier de la notion de problème. Unesociétéparfaitement harmonieuse n'existe pas ; toute société doit gérerdesproblèmes. Faisons référence à MARX : toute crise de régimesupposedeux conditions :
- De nature objective : déréglementation profonde des institutions ;
- De nature subjective : existence de forces politiques alternatives.
Il faut donc faire la part entre problème et crise.
Par nature, la démocratie est fondamentalement crisogène. Est-elle mieux à même d'éviter la crise fatale ?
  • Les problèmes posés à l'origine de la crise sont parfois contradictoires.
Exemples:les crises politiques liées aux " affaires " ne sont pas apparuesavecde Gaulle ou Mittérand. (cf sous la IIIème républiquel'affaireSTAVISKY).

Il y aura toujours une part d'ombre dans la démocratie. On ne peut attendre d'une démocratie qu'elle soit parfaitement pure.

  • Lesindicateurssont parfois contradictoires ; dans les années 60, laproblématiqueétait au déclin des idéologies alors qu'après 1968, on aassisté à uneexacerbation des idéologies.
Desproblèmesnouveaux sont donc englobés sous le terme même de crise :crise del'Etat-Nation, crise de la souveraineté dans nos sociétésprises dansles flux de la mondialisation, crise de l'Etat-providence,électioneuropéenne : Euroland ou Etat nation ? ...




 
C) Crise ou recomposition du politique ?
Avant tout, il faut distinguer :
- Les formes conventionnelles de participation politique (formes électorales, formes partisanes)
- Les formes non conventionnelles de participation politique (réponses aux sondages, engagement dans des associations).
Nous allons donc revisiter la notion supposée de crise du politique.
Les formes conventionnelles de participation politique
Lethèmede désaffection est à reprendre. Les études de sociologieélectoralemontrent une certaine tendance à la baisse des taux departicipation(cette baisse dépend toutefois de la nature des élections:présidentielle, municipale, ...). Mais on ne peut conclure àunedésertion civique.

Ledéclindes partis n'est pas irréversible. Certes, les partis onttendance àdevenir des entreprises politiques. Mais il existe sansdoute unepossibilité d'auto-correction : les partis redeviendrontpeut-être deslieux de débat ?

Dénigrersystématiquementla représentation parlementaire est dangereux. Il fautredorer l'imageliée au parlement, avec notamment l'interdiction ducumul des mandats.

Les formes non conventionnelles de participation politique
Intéressons-nousauxconclusions d'un ouvrage publié par le CEVIPOF (centre d'étude dela viepolitique française), " L'engagement politique ". Y a-t-il crisedel'engagement ou simplement recomposition de l'engagement sociétal ?

Cettedernièresolution semble retenue. On observe une prédilection desjeunes et desmoins jeunes pour des engagements de proximité ; de plus,lamobilisation semble plus ponctuelle (on parle désormaisdemicro-mobilisation). Il faut donc parler d'un déclin dumilitantismetraditionnel, au profit d'une reconversion vers des formespluséphémères de mobilisation (défense de l'environnement, défensedessans-papiers ...). Il y a crise de certaines formes d'engagement,maispas de l'engagement en tant que tel : on peut donc parlerdereconversion du militantisme traditionnel, qui serait plusponctuel,plus ciblé. Il y a donc souci de préserver sa vie personnelle:l'investissement militant doit être compatible avec la vie privée.


En conclusion de cette première partie, détachons-nous de lectures pathologiques relatives à notre société.



Deuxième partie. Sociologie électorale

L'électionconstitueune pièce essentielle du mécanisme républicain. Au sein de lasociétémoderne, le suffrage universel s'adresse à des couches socialesde plusen plus larges : on peut donc parler de dynamique du suffrageuniversel.

Dans toute démocratie, l'élection au suffrage universel a une double fonction :
  • Auprincipede légitimité des autorités politiques (cf élection par lepeuple) : auxEtats-Unis, le tirage au sort a été écarté car il negarantit pas àl'élite la légitimité du suffrage universel
  • Auxinstancesde régulation. Le peuple souverain participe directement àladésignation et à la destitution des autorités politiques. Il y adoncrepolitisation permanente de la société.
Lacompréhensiondu vote s'est imposée avec l'une des parties essentiellesde la sciencepolitique contemporaine. Rappelons que la sciencepolitique constitueune discipline ancienne dans les pays anglo-saxons.En France, lascience politique ne s'est développée que trèstardivement. Lasociologie électorale est la noblesse de la sciencepolitique. Le rôledu politologue est de commenter les résultats duvote.

EnFrance,la sociologie électorale a été développée par A. SIEGFRIED sousla 3èmerépublique (1918 : " Le tableau politique électoral de laFrance del'Ouest ") . Les méthodes en sociologie sont transposées parA.SIEGFRIED à l'étude du vote. Le vote aurait-il un rapport avec l'âge?Avec les CSP ? Avec la religion ? Telles étaient les questionsposéesdans l'ouvrage.

L'objectifestdonc d'identifier une ou plusieurs variables qui permettraientdeprédire le comportement électoral futur des électeurs.

On distingue deux grands modèles interprétatifs :
  • Lemodèlede l'électeur captif : le vote serait puissamment déterminé parunensemble de variables, de détermination (schéma de la sociologiededurkheim). C'est le modèle dominant jusqu'il y a 30 ans carilcorrespond aux tendances dominantes de la soiciologie ;
  • Lemodèlede l'électeur stratège, individualiste, rationnel : l'électeurauraitune certaine autonomie et exprimerait des votes réfléchis(schéma de lasociologie de l'acteur de boudon et touraine).
Le modèle de l'électeur captif
Ce modèle est né aux Etats-Unis.
En1960,le groupe du Michigan publie The american voter : l'objectif estdeproduire une sociologie de l'électeur américain dans lesannées1950-1960. On parle du paradigme, du modèle, du concept deMichigan :le modèle de l'identification partisane dont les traitsessentiels sontles suivants :
  • Faible intérêt pour la politique
  • La plupart des électeurs américains ont des opinions superficielles
  • Identification forte à l'un des deux grands partis politiques américains (républicains / démocrates)
  • Ce sentiment d'identification était un sentiment durable (vie entière)
  • Deplus,il y avait reproduction de ce sentiment de génération engénération : onpeut donc parler de socialisation précoce despréférences partisanes. Ilsemble donc qu'il existe des relationscausales importantes entrecertaines variables et le vote. L'électeurserait surdéterminé par songroupe d'appartenance (démocrates èsalariés, minorités ethniques ;républicains è cadres supérieurs,milieux économiques, professionsagricoles).
En France, on a emprunté ce même schéma : variante française du paradigme de Michigan. Quels sont les principaux travaux ?


  • MICHELATetSIMONT, 1977, " Classe, religion et comportement politique ". Levoteserait déterminé par des " systèmes symboliques de présentation ".Sontopposés deux systèmes stables et antagoniques:
  1. Le pôle du catholique déclaré ( = catholique pratiquant) : préférence pour le vote à droite
  2. Le pôle de l'ouvrier irréligieux ( = salarié irréligieux) : vote à gauche et extrême gauche
Onraisonneavec des variables prédictives, donc en termes de probabilitéset nonpas avec des relations de causalité ; mais les deux auteurs ontremarquéque lorsque deux déterminations se combinaient (exemple :ouvrierreligieux), c'est la détermination religieuse qui l'emporte surladétermination de classe sociale.
  • A. PERCHERON : la famille constituerait-elle un vecteur privilégié de transmission des valeurs politiques ?
  • E.DUPOIRIER,J. CAPDEVIELLE, 1978, " France de gauche, vote à droite ".Ons'intéresse ici à une autre variable prédictive : l'effetpatrimoine. Oneffectue donc une distinction entre possédants et nonpossédants.Rappelons toutefois que le clivage patrimonial necorrespond pasnécessairement au clivage de la richesse : des personnesriches peuventlouer une maison. En 1978, aux élections législatives,des défaillancesétaient apparues pour le vote à gauche. Les possédantsavaient plutôtvoté à droite. L'effet patrimoine constitue donc unebonne variableprédictive du vote.
  • N.MAYER,E. SCHWEISGUTH s'intéressent à la variable indépendance autravail /soumission à l'autorité patronale. L'indépendance au travailrenvoie àune vision individualiste qui conduit à un vote à droite ; àl'inverse,le salarié voterait à gauche.
  • A.LANCELOTa effectué des travaux sur l'absentéisme. Celui-ci est moinslié à desproblèmes de richesse qu'à des problèmes d'intégrationsociale.L'absentéisme serait d'autant plus élevé que les personnessont moinsintégrées socialement.
Le modèle de l'électeur stratège
Ce type de modèle restaure davantage d'autonomie à l'électeur.
L'ensembledesrecherches fait état d'un affaiblissement desidentificationspartisanes. Les chercheurs du Michigan publient unnouvel ouvrage " Thechanging american voter ". De nouvelles notionssont introduites parrapport à l'ouvrage des années 60. Pourquoi ?

  • Elévation du niveau de cohérence intellectuelle
  • Voteenjeu(les enjeux deviennent lourds : émancipation civique desminoritésnoires, guerre du Vietnam, revendications féministes quiconstituent desressorts importants du comportement électoral).
On observe donc une certaine tendance au désalignement partisan. Pour quelles raisons ?  
  •      Erosionde la variable religieuse (toutefois, on observe unesegmentation fortede l'identité catholique : il semble difficile defaire des distinctions)
  •      Certainesvariables sociales ont perdu de leur pertinence. Selon H.MENDRAS, la2ème révolution industrielle a abouti à l'émergence d'uneconstellationnouvelle et centrale de classes de salariés. L'électeurmédianoscillerait entre droite et gauche.
  •      Montée en puissance de la volatilité électorale (qui remet en cause lathèse de l'électeur captif)
      - Pour A. LANCELOT, l'électorat fait son marché le jour de l'élection
     -Pour N. MAYER, ce seraient les déclassés, les exclus, les précairesquivoteraient de façon volatile
  •      Lepoids de certains facteurs historiques : les études de A.SIEGFRIEDmontrent que la structure des sols pourrait jouer un rôle(ceux vivantsur un sol calcaire voteraient à gauche, ceux vivant sur unsol degranit voteraient à droite).
  •      P.BOIS, dans " Les paysans de l'Ouest ", montre le contraire : danslaSarthe, ceux vivant sur un sol calcaire voteraient à droite,ceuxvivant sur un sol de granit voteraient à gauche. [sol granitique èplusdifficile à cultiver è habitat dispersé è influence des prêtres èvoteà droite ; sol calcaire è plus de cultures è bourgs plus importantsècommunications è train è vote républicain]. Dans les régionscalcaires,les propriétaires réticents à l'égard des excès de larévolutionfrançaise seraient en faveur de la chouannerie ; à l'est aucontraire,l'alliance des bourgeois et des paysans conduirait à jouer lacarte dela révolution.
Il semble donc que les déterminations géologiques ne constituent pas des variables pertinentes.
  •      N.MAYER : les petits boutiquiers sont-ils réactionnaires ? Ce n'estpastoujours le cas : exemple au 19ème siècle, développement dumouvementsocial, anarchiste mais avec l'arrivée du front populaire etla montéedu PC s'est développée la peur du collectivisme : il y adisparition dece courant.
  • On peut distinguer une autre variable : le mode de scrutin (système multipartisan, scrutin majoritaire à deux tours, ...).
En conclusion, on peut parler de réhabilitation de l'autonomie de l'électeur, sous la pression de différents enjeux :
  • Revendications féministes
  • Dégradation de l'environnement
  • Sécurité
  • Immigration

Rédacteur : WOLFF René ; corrections et compléments DESSIOUX Jacques, GEHANNE Jean Claude





BIBLIOGRAPHIE



Première partie
R. ARON, Démocratie et totalitarisme, Gallimard, 1965.
B. BARRER, Démocratie forte, Desclée de Brower, 1998.
P. BRAUD, Démocratie, Seuil, Collection Points, 1997.
J. HABERMAS, L'espace public, Payot, 1978.
C. LEFORT, Essais sur le politique, Seuil, 1986.
B. MANIN, Principes du gouvernement représentatif, Calmann-Lévy, 1995.
K. POPPER, La société ouverte et ses ennemis, Seuil, 1978.
M. SADOUN, La démocratie imparfaite, Gallimard, 1974.


Deuxième partie
P. BOIS, Paysans de l'Ouest, Flammarion, 1971.
P. BRAUD, Le suffrage universel contre la démocratie, PUF, 1980.
P. BRECHON, La France aux urnes, Documentation française, 1993.
CEVIPOF, L'électeur en question, Presses FNSP, 1990.
D. GAXIE, Le cens caché, Seuil, 1992.
G. MICHELAT, M. SIMON, Classe, religion et comportement politique, Editions sociales, 1977.
N. MAYER, P. PERRINEAU, Comportements politiques, Colin, 1992.
C. YSMAL, Le comportement électoral des français, La Découverte, 1990.
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, 1ère ES

type pédagogique : non précisé

public visé : non précisé, enseignant

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : Première ES :

L'organisation sociale. La culture : transmission et construction collective
L'organisation politique. Citoyenneté

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