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Enseigner dans le secondaire, les nouveaux professeurs face aux difficultés du métier. Les sociologues et l'école et la transmission des savoirs.

Présentation courte des deux ouvrages.

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Jérôme Deauvieau,E nseigner dans le secondaire, Les nouveaux professeurs face aux difficultés du métier. Jérôme Deauvieau et Jean-Pierre Terrail. Les sociologues et l'école et la transmission des savoirs, dix ans après.

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Jérôme Deauvieau, Enseigner dans le secondaire, Les nouveaux professeurs face aux difficultés du métier, Paris : La dispute, 2009, 252 p. Ouverture du lien dans une nouvelle fenêtre...

Enseigner dans le secondaire n'est pas un ouvrage de pédagogie ou de didactique mais bien une étude sociologique des pratiques et comportements professionnels des enseignants. L'auteur s'intéresse aux pratiques professionnelles d'enseignants de sciences économiques et sociales débutants et à leurs effets sur les processus d'apprentissage des élèves. Le paradigme pédagogique en SES est relativement unifié autour de la promotion de méthodes actives et s'est concrétisé par la généralisation de la pratique du « cours dialogué », que les professeurs enquêtés ici mettent en œuvre. Ils le font toutefois de manière différenciée, en exerçant un contrôle plus ou moins rigide de l'activité des élèves et en distinguant plus ou moins clairement ce qui relève des savoirs académiques, des savoirs liés aux questions socialement vives, et de l'expérience sociale des élèves. Ce faisant, ils adoptent des pratiques qui favorisent plus ou moins l'appropriation des savoirs scolaires en jeu et leur identification par les élèves, notamment dans les classes perçues comme faibles. L'auteur montre de manière convaincante que les questions liées à la « gestion de classe », perçues comme décisives par ces professeurs, ne peuvent pas réellement être dissociées de la « gestion proprement cognitive de l'interaction ».

 

Cet ouvrage peut être utilement lu par tout enseignant, qu'il soit débutant ou non, et particulièrement par les professeurs de SES. La lecture est rendue accessible par les aller-retour entre récit des observations en classe et analyses sociologiques. Apportant un éclairage très intéressant sur les effets possibles de pratiques pédagogiques couramment mises en œuvre et parfois routinisées, il invite à la réflexivité pédagogique.

 

Le document téléchargeable comprend une note de lecture synthétique de l'ouvrage.
 

Jérôme Deauvieau et Jean-Pierre Terrail (coord.), Les sociologues, l'école et la transmission des savoirs, dix ans après, Paris : La dispute, 2017 [2007], 332 p. Ouverture du lien dans une nouvelle fenêtre...

Constatant le faible nombre de travaux sociologiques qui portent sur la détermination des contenus d'enseignement, les pratiques pédagogiques des enseignants et les activités d'apprentissage, Les sociologues, l'école et la transmission des savoirs entend donner une visibilité à des textes qui montrent pourtant combien la sociologie est légitime pour investir ces terrains d'investigation et pour contester le monopole des seuls spécialistes des sciences de l'éducation sur ces objets d'étude.
La première partie de ce recueil de textes déjà publiés par ailleurs mais parfois méconnus est formée de contributions de quatre auteurs importants : Pierre Bourdieu, Michael F.D. Young, Basil Bernstein et Bernard Lahire. Ces articles interrogent la manière dont les savoirs scolaires et les modalités légitimes de l'action pédagogique sont socialement construits, sont « travaillés » par la société, sous l'action des différents groupes sociaux qui la composent, dont les intérêts - comme leur capacité à les faire valoir - peuvent diverger. Ces travaux s'inscrivent dans une « sociologie du curriculum », qui éclaire sur les processus sociaux conduisant à accorder une valeur à certains savoirs ainsi élevés au rang de « savoirs scolaires », et à légitimer certains modes de transmission plutôt que d'autres.
La deuxième partie de l'ouvrage (et les contributions de Lucie Tanguy, Nell Keddie, Viviane Isambert-Jamati et Marie-Françoise Grospiron, Elisabeth Bautier et Jean-Yves Rochex) s'inscrit dans le prolongement de la précédente, en adoptant une perspective plus empirique et en resserrant la focale sur la manière dont les programmes scolaires sont élaborés d'une part et mis en œuvre différemment, d'autre part, dans les classes, selon les publics auxquels ils s'adressent. Elle montre comment certaines pratiques, éventuellement présentées comme « progressistes » peuvent contribuer à produire des inégalités scolaires ou à favoriser les malentendus cognitifs.
Dans la troisième partie, Jérôme Deauvieau et Jean-Pierre Terrail proposent une présentation concise mais riche des différents auteurs et textes rassemblés dans le recueil.

 

Contribuant à « dénaturaliser » les savoirs scolaires et invitant aussi à réfléchir sur le « curriculum réel » produit dans et par les pratiques enseignantes, cet ouvrage n'est pas toujours d'une lecture aisée.  Chaque contribution reprise dans ce recueil, associée à la présentation de son auteur, peut toutefois être lue indépendamment des autres.

 

Le document téléchargeable comprend une note de lecture synthétique de l'ensemble de l'ouvrage ainsi qu'une présentation détaillée de trois contributions :

    • celle de Nell KeddieOuverture du lien dans une nouvelle fenêtre... qui montre que la manière dont les enseignants perçoivent leurs élèves influe à la fois sur les savoirs qu'ils dispensent et sur les modes de transmission de ces savoirs.
    • celle de Viviane Isambert-Jamati et Marie-Françoise Grospiron Ouverture du lien dans une nouvelle fenêtre..., qui éclaire sur les effets contrastés de différentes postures enseignantes sur la réussite des élèves.
    • Celle d'Elisabeth Bautier et Jean-Yves Rochex Ouverture du lien dans une nouvelle fenêtre..., qui met en évidence les rapports différenciés à la scolarité, au savoir et au langage, ainsi qu'aux tâches et activités proposées, qu'entretiennent les élèves. L'aveuglement de l'enseignant à ces différences crée parfois les conditions d'émergence de malentendus cognitifs.
 

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