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faire bouger les lignes

mis à jour le 16/12/2022


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En quoi le choix d'un outil et d'un geste peut-il avoir une incidence sur les effets plastiques et visuels produits ?

mots clés : geste, outil, encre de chine, exploration, dessin, peinture


Document sans nom
Comment créer des lignes qui donnent l’impression de bouger avec les outils proposés ?
Il s’agit de faire découvrir aux élèves les démarches d’artistes qui ont envisagés le geste du dessin comme un mouvement pictural.



En vue d’introduire un travail exploratoire et réflexif, l’énoncé « Faire bouger les lignes » est indiqué au tableau. L’écriture manuscrite est volontairement énigmatique et doublée grâce à deux crayons associés.

La demande est aussi formulée à l’oral, les élèves se saisissent rapidement de la demande : « donner l’impression que des lignes bougent sur la feuille ».

 
 



Divers outils sont mis à disposition dans des boites usuelles sur les tables : morceau d’éponge, rouleau en mousse, morceau de bois, branche de sapin, plume d’oiseau, coton tige, brosse à ongles, règle, racle à griffes, cordon, roulette, moitié de pince à linge en bois.


La contrainte est posée comme un indicateur de ce que l’élève doit mettre en oeuvre en termes d’utilisation, à savoir un outil par feuille sachant qu’il doit réaliser 10 productions (essais) différentes.

L’encre de chine noire est ici le seul médium autorisé.

Du papier kraft recyclé est installé pour protéger les tables mais pour aussi inviter les élèves à ne pas retenir leurs mouvements…

 

 

Les formats sont quasi identiques (des carrés prédécoupés de 21 cm x 21 cm) mais ils peuvent varier à la demande des élèves.

Le temps consacré à la pratique est de 30 minutes.

Quelques questions préalables sont posées afin de bien poser le contexte lié à cette proposition.

Quels sont les outils dont tu disposes pour faire des lignes ? (Un élève énumère à haute voix les outils posés devant lui). Comment créer des lignes à partir des outils proposés ? Si je prends celui-ci ?

 
 
 

A la fin des 30 minutes, il est demandé à chaque élève de porter un regard sur son travail et de choisir celui qui lui semble le plus pertinent et d’aller l’accrocher au tableau.

Ce choix sera à argumenter à l’écrit lors de l’évaluation en deuxième séance.

Dans un premier temps l’évaluation diagnostique permet de vérifier les connaissances acquises par les élèves.

Puis, je porte mon observation sur l’engagement des élèves dans le travail, dans les expérimentations et leur avancée, voire aussi leurs difficultés à varier leurs instruments, leurs gestes.

 

Quelques axes d’évaluation prioritaires retenus :

E1/PRODUIRE CREER :
 Je m’engage dans ma production, j’expérimente pleinement les outils

S1/S’EXPRIMER, ANALYSER SA PRATIQUE :
Je sais dire avec un vocabulaire approprié ce que j’observe dans mon travail et je sais expliquer mes intentions artistiques

 

 
 
 

Le vocabulaire est nécessaire pour construire le réflexion de l'élève.

La verbalisation aborde des différents types d'approche de la ligne, du geste, de la composition et des effets produits.

 

 
 

Les élèves s’appuient aussi sur les notions récurrentes affichées au-dessus du tableau de verbalisation, celles qui sont au coeur de l’enseignement des arts plastiques (Forme, Espace, Lumière, Couleur, Matière, Geste, Support, Outil, Temps), pour étayer la construction de leur pensée.

Les notions retenues ici en priorité sont : geste et outil.  Elles orientent d’ailleurs de manière constructive le débat.

 

 
 
 

Quelques questions préparées en amont lors de l’observation des travaux en cours, permettent de relancer la verbalisation.

  • Comment avez-vous fait pour donner l’impression que les lignes bougent sur la feuille ?
  • Avez-vous toujours effectué les mêmes gestes ? Pourriez-vous nommer ces différents gestes ?
  • En fonction de quoi varient-ils ? souple, dur, fin avec des dents…
  • Pourriez-vous essayer de dire quels sont les caractéristiques de chacun ?   
  • Comment définir les outils ?
  • Est-ce que ses outils produisent le même effet visuel ?
  • Est-ce que la plume crée le même effet que la racle par exemple ?
  • Pouvez-vous décrire les différences entre les lignes qui s’offrent à nous ?
  • D’après vous, en fonction de quoi un artiste choisit- il son outil ?
  • Pour conclure, que peut-on dire sur le choix de l’outil et du geste pour un artiste ?
 

 

Toute sa vie, l’artiste est à la recherche de ses propres moyens d’expression et le choix de l’outil en fait partie.

L’artiste invente ses propres outils.

Le choix de l’outil est déterminant pour un artiste puisqu’il détermine la portée de son geste et lui permet de servir son message, ses intentions.

La recherche permanente voire l’évolution permanente de l’outil est au chœur des préoccupations de l’artiste qui doit trouver sa propre manière de s’exprimer.

Ainsi, nous allons maintenant observer des œuvres d’artistes dont les outils sont inhabituels et dont la recherche de l’outil a été incessante tout au long de leur vie.

 
 
 
 
 
 
voir le tableau complet en .pdf ICI .
 






 
contributeur(s) :

audrey guichard

information(s) pédagogique(s)

niveau : Cycle 4, 5ème

type pédagogique :

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : l'oeuvre - l'espace - l'auteur - le spectateur
la relation du corps à la production artistique
les effets du geste et de l'instrument
les qualités plastiques et les effets visuels obtenus
la lisibilité du processus de production

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