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parlons-en

mis à jour le 04/10/2016


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L'œuvre comme lieu d'échanges

mots clés : in situ, sculpture


 
Parlons-en est une « œuvre de commande » réalisée par une douzaine d'élèves, en rapport avec l'intervention, à Mayenne, des Frères Chapuisat et en relation avec les objectifs du programme d'arts plastiques de Terminale L.

Cette création collective est un volume pérenne, conçu et réalisé in situ, s'inscrivant à l'intérieur de l'enceinte du lycée Lavoisier et répondant à des contraintes d'ordre financier, technique et sécuritaire.
 
Les étapes de ce projet, qui s'est déroulé sur un an, sont les suivantes :
 
  • 1) recherche d'un lieu adapté ;
  • 2) conception de projets, réalisation de croquis et de maquettes à l'échelle 
  • 3) réunions de bilan : artistique (de la verbalisation individuelle à l'adhésion collective, rencontre des élèves avec les Frères Chapuisat) ; technique (rencontres des élèves avec les agents techniques de la ville, l'administration du lycée, le cabinet de contrôle, les professeurs) ; financier (rencontres des élèves avec les représentants municipaux, le Conseil d'administration du lycée, la Maison des lycéens) ; communication (rencontres des élèves avec le correspondant presse, Facebook, boîte à dons, vernissage, etc.) ;
  • 4) réalisation : les services techniques de la Municipalité ont réalisé la structure métallique à partir des plans des élèves ; les lycéens ont peint la structure et réalisé le revêtement en bois ;
  • 5) exposition : inauguration au lycée, puis présentation publique lors de la Nuit Blanche.

Fabienne Delannet, enseignante au lycée Lavoisier, Mayenne
Frères Chapuisat, Face-à-face, 2015
Chapelle des Calvairiennes, Mayenne
 

 

   
 


 

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Communiqué écrit par les élèves pour présenter leur projet à la presse :

Les élèves d'arts plastiques de Terminale du Lycée Lavoisier de Mayenne ont conçu une œuvre originale et pour une fois fonctionnelle : il s'agit d'un banc en bois en forme de cocon. Ce lieu de paroles à l'abri des regards sera placé sous le préau ouvert sur la cour, espace jusque-là délaissé par les élèves. Pour y accéder il faudra se donner un peu de mal... se glisser à quatre pattes sous la coque afin de rejoindre un espace d'échanges. L'espace invite à une parole directe – en face-à-face – tous ces échanges devenus rares aujourd'hui avec les sms et les réseaux sociaux. Le titre ? : « Parlons-en » !
 


 
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Le résultat final est bien loin de ce à quoi nous pensions initialement. En effet, ce travail a été en perpétuelle évolution.
Nous avons fait des croquis de nos idées (nous sommes d'abord partis sur un circuit à faire dans le noir), puis des maquettes afin de mieux visualiser les idées des uns et des autres. Grâce aux mises en commun régulières nous avons convenu d'un projet qui était à l'idée de tous et qui respectait les contraintes données.
De ce projet, je peux dire que la collectivité est à certains égards une contrainte mais à bien d'autres un atout. En effet, nous avons appris ensemble comment construire petit à petit notre structure et c'est grâce à cette collectivité que
Parlons-en a vu le jour. Mais ce que j'appelle « collectivité » ne désigne pas seulement les membres de la classe, cela désigne tous ceux qui nous ont apporté leur aide afin que nous puissions réaliser notre projet.
Durant cette aventure il a fallu faire face à des imprévus, des contraintes supplémentaires et également à des choses que nous n'avions jamais faites avant pour enfin arriver à un travail abouti.
Après le vernissage, des personnes ont commencé à aller à l'intérieur et à parler. C'est un endroit où, comme nous le souhaitions, on peut parler librement. De plus, on s'y sent bien.

Léa, élève de Terminale L, lycée Lavoisier, Mayenne




 


 

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Nous avons débuté notre recherche par un lieu dans le lycée où installer cette œuvre, et très vite s'est posée la question du rapport de l'œuvre à la nature et au temps. Nous nous sommes donc mis d'accord pour un lieu protégé mais très peu utilisé et mis en valeur, le préau extérieur se situant dans la cour du lycée.
L'idée est celle d'un cocon, « fondant » à l'intérieur et « croquant » à l'extérieur. Un lieu dans lequel on peut se réunir pour se dire les choses qu'on ne se dit pas en face à cause des portables, des sms, des réseaux sociaux... Un lieu dans lequel on se parle et où on se réunit.
Les réactions étaient très positives lors de la
Nuit Blanche et j'ai été fière de présenter ce travail qui en a surpris plus d'un. Notamment par le fait qu'il faut, pour entrer dans l'œuvre, passer en-dessous, se faire tout petit pour découvrir ce qui se cache à l'intérieur. Un nid douillet, confortable, dans lequel on peut parler, se détendre, se reposer. Cela fait plaisir de voir un projet abouti après si longtemps (plus d'un an) et de pouvoir ainsi le présenter en disant « J'y ai participé ».

Bérénice, élève de Terminale L, lycée Lavoisier, Mayenne
 


 


 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale L

type pédagogique : production d'élève

public visé : élève, enseignant

contexte d'usage : atelier, classe, travail autonome

référence aux programmes : La question de l'œuvre en général, et l'œuvre de Tadashi Kawamata en particulier.

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