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peur(s) du noir, abstraction et figuration

mis à jour le 09/10/2011


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Après avoir visionné le film d'animation "Peur(s) du noir", les élèves sont amenés à travailler sur la qualité expressive des formes et des lignes, à créer une narration par l'image abstraite.

mots clés : dessin, figuration, abstraction, espace, animation


Dans le cadre du programme d'arts visuels, les classes de 2nde ayant choisi cet enseignement d'exploration ont été inscrites au dispositif régional « Lycéens et apprentis au cinéma ». Chacun des trois films visionnés a donné naissance à un travail plastique et théorique.
 
Peur(s) du Noir est un long-métrage d'animation dont la direction artistique est signée Etienne Robial. Il réunit autour d'un même projet les dessinateurs Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierre di Sciullo, Lorenzo Mattotti, Richard McGuire. La cohérence du film est assurée par le noir et blanc tant au niveau plastique que thématique. La contrainte de créer un tout cohérent n'a pas empêché les dessinateurs de conserver leur style propre. Le film propose donc des variations plastiques intéressantes sur la diversité des noirs et leurs qualités expressives.

Les espaces créés par le(s) noir(s), les tensions entre forme et fond sont également très riches, de même que la question du montage, du rythme, du son avec une voix off récurrente (http://www.primalinea.com).

Nous avons d'abord vu et commenté le film. Nous avons visionné à nouveau quelques séquences. Certains rapprochements avec des artistes ont été faits : Félix Vallotton, notamment La nuit et La raison probante qui sont des gravures, et Carré noir sur fond blanc de Kasimir Malévitch.

Les élèves ont été sollicités pour repérer ce que les contrastes noir et blanc avaient le pouvoir de créer (espace, texture, atmosphère...).

       

Pour bâtir la leçon, j'ai privilégié deux objectifs :

1.    Sensibiliser ces élèves à l'abstraction, les rendre perméables aux recherches d'artistes comme Kandinsky, Mondrian, Malevitch, Soulages, Klein. Pour cela j'ai retenu deux directions :
- amener les élèves à comprendre la valeur expressive des formes indépendamment de toute représentation : je voulais qu'ils soient capables de choisir les formes en fonction de ce qu'ils souhaitaient exprimer.
- s'interroger sur la valeur expressive des noirs : là encore je voulais qu'ils puissent opérer des choix conscients. 
 
2.    Du point de vue des savoirs-faire :
- expérimenter différents outils sur papier pour obtenir différents noirs, chercher des formes, des organisations spatiales...
- expérimenter le logiciel Photoshop afin de chercher quels outils numériques pouvaient le mieux traduire leurs premières recherches.
- réaliser une animation simple en 5 images minimum.

J'ai lancé ce travail dans deux classes de 31 élèves. Sur ces 62 élèves, seuls 4 garçons ont manifesté une vraie connaissance personnelle du logiciel ; pour tous les autres, c'était une découverte totale.
 
Du point de vue matériel, je disposais d'une salle multimédia équipée de 22 postes et de 5 postes dans ma salle. Les élèves ont donc parfois travaillé à deux sur un même projet, mais au bout du compte chaque élève a réalisé son propre travail.
 
 
Voici la première fiche de travail distribuée à chaque élève (le prolongement numérique s'est fait au fur et à mesure que les élèves terminaient leur phase de recherche):

Peur(s) du noir
En vous inspirant des séquences abstraites du film, vous réaliserez une suite de 5 dessins minimum décrivant les étapes de la métamorphose de la forme première en une forme menaçante.

Vous travaillerez en noir et blanc uniquement mais vous choisirez les outils de votre choix pour créer votre propre noir.
Durée : 1h30 au maximum.

Evaluation des recherches :
Inventivité des formes, singularité des noirs
Recherches, investissement personnel
Qualité et maîtrise des moyens choisis
Capacité à créer une sensation de menace

Evaluation de l'animation
Capacité à utiliser le logiciel Photoshop pour traduire les effets du premier dessin         
Capacité à faire évoluer le projet pour plus d'expressivité                                                 
Complexité et singularité du projet    





                                                
                        



Pour présenter le résultat ici, j'ai réalisé deux montages de leurs travaux. Les élèves n'ont pas participé à cette étape (fin d'année scolaire et manque d'assurance de ma part quant aux procédés à mettre en œuvre à cette époque). A l'avenir si je devais réinvestir ce travail, j'intégrerai un travail de groupe pour finaliser un montage afin que se posent des questions de rythme, de raccords et certainement une réflexion sur le son (observer comment une même animation peut être perçue différemment en fonction du son qui lui est associé). Une analyse comparative sur la matérialité et l'immatérialité des outils et des supports pourrait également être un prolongement intéressant.
 
Dans le cadre des programmes de première sur la figuration (enseignement de spécialité) et la représentation (enseignement facultatif), les acquis de cette première expérimentation seront réinvestis.

Nadia Freland,
lycée Savary de Mauléon, les Sables d'Olonne
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : 2nde

type pédagogique : leçon, production d'élève

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe, salle multimedia

référence aux programmes : le dessin

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