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le corps est la machine

mis à jour le 07/12/2011


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Un regard décalé sur les relations entre l'homme et les outils de communication.

mots clés : dessin numérique, collage, exploration graphique, appropriation-détournement



 
Dans un monde où la distraction est la norme, où chacun vaque à ses occupations sans faire attention à ce qu'il l'entoure et parfois le submerge ; il est dommage de ne pas remarquer le décor au sens large qui à chaque seconde  change et imprègne nos vies. Mon projet double de dessin digital ( « Attention » et « le corps est la machine ») centré sur le merveilleux au quotidien, attire l'attention sur l'étrange au jour le jour et propose un regard décalé sur nos faits et gestes à travers la fabrication d'images « troubles » dont l'origine consciente ou inconsciente est à trouver dans la démarche des artistes surréalistes.

Ainsi ce projet nous parle de la répétition des actions, du passage du temps et des souvenirs et sensations qui constituent une vie, en mettant en valeur tous les détails habituellement considérés comme indignes d'attention mais qui rendent le monde captivant quand on remarque leur infinie variété. Nous vivons, au vingt-et-unième siècle, baigné dans les merveilles et les rêves des générations précédentes sans en saisir la manifeste beauté.



C'est le désir de transmettre cette vision positive de notre monde contemporain et la découverte des possibilités expressives du dessin digital (la palette graphique) qui m'ont poussée a mener à bien ces recherches. J'ai réalisé donc  une série de photographies qui m'ont servi de base documentaire pour  la fabrication des dessins numériques. La palette graphique m'a permis, plus facilement de réaliser et concrétiser l'idée de collage de situations, de moments, de souvenirs qui est au cœur de mon projet. J'ai choisi, enfin, de montrer les différentes étapes du processus et le choix du type de graphisme.

                                                                                      Julia, élève de Terminale L

 
 



Julia est de caractère optimiste dans sa relation au monde, qu'elle a largement parcouru dans son enfance anglophone et curieuse des petits riens de notre environnement. Julia s'essaie au dessin digital (sic) mais en se gardant, les recherches en font foi, d'un tracé trop froid voire impersonnel. Son projet  affirme une infinie candeur dans le choix de ses mélancoliques postures du visage, du corps (le sien).

Ses dessins-collages numériques sont imprégnés d'un curieux paradoxe voire de l' « inquiétante étrangeté » prônée par les surréalistes car si l'ambiance acidulée des aplats colorés, l'inclinaison des visages assurent la séduction de l'image, elles  diffèrent aussi la perception d'une violente intrusion des nouveaux outils de communication (particulièrement  pour «  le corps est la machine »).

Ce trouble n'en constitue pas moins l'intérêt du projet car, comme en s'appropriant et détournant les codes de la communication visuelle (« Attention »), Julia fait preuve d'un indéniable positionnement artistique propre à tout regard décalé sur le réel. Si de démarche surréaliste il est question, Julia évoque ainsi tout le crédit porté aux travaux de Claude Cahun et de Christa van der Niet, celle de Julia tisse « merveilleusement » les fils d'une paradoxale évocation de la beauté contemporaine. Les nouveaux outils numériques d'expression, dans ce projet, en sont les garants pour partie, seulement.

Bernard Descourvieres, lycée La Colinière ( Nantes)

                                 
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information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale L

type pédagogique : production d'élève

public visé : élève, enseignant

contexte d'usage : classe, travail autonome

référence aux programmes : L'oeuvre et le corps

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