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mémoires du corps

mis à jour le 16/12/2007


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Reconstruire des bribes de mémoires entre proche et lointain.

mots clés : empreintes, traces, photographie



 


"Il est impossible de pouvoir arrêter le temps qui nous échappe, trop vite..."

Je me suis interrogée avec ce projet sur une double question liée à l'idée de fragment et de la mémoire pour me reconstruire une image du monde fragile, insaisissable et fragmentée.
Je me suis imprégnée dans un premier temps de l'univers familier de l'atelier de ma sœur (réparatrice de poupées) et j'ai donc pris des photographies considérées comme recherches pour le projet futur de prise d'empreintes de mon corps. Ces photos-traces m'ont aidé à développer ma réflexion sur l'image d'un corps démenbré et reconstitué puis à retenir le grillage comme matériau pour conforter l'idée de présence-absence de cette image corporelle.
Ces choix se sont nourris des œuvres des frères Chapman et de Segal ; je voulais travailler dans cet entre-deux pour lier les souvenirs de l'atelier des poupées et le désir de laisser une fragile empreinte de mon corps. Enfin les photographies de la mise en situation de ma sculpture figent d'une certaine façon ma quête d'une identité en perpétuel mouvement, de ce temps qui nous échappe...

Lydie 2006-2007
Teminale L

 
 
 
Le projet de Lydie trouve son origine sensorielle dans l'univers familier et familial de poupées et autres accessoires fleurant bon l'enfance enfouie, les jeux de rôles. A l'instar de sa sœur, Lydie s'emploie au travail de reconstitution de fragments de vie, du temps qui s'échappe comme elle le souligne; elle emprunte donc des procédures de sculpture développées par George Segal mais ne retiendra de ce dernier que cette formulation paradoxale du corps et de son image en lisière de présence et d'absence.
C'est ce flottement qui semble travailler cette proposition de fragments d'autoportrait et la transparence prise en charge par l'usage du grillage, frontière prosaïque et immatérielle à la fois loin de la blanche occultation anonyme des fantômes de Segal qui contribuent discrètement à l'effet souhaité.
Enfin ce projet donne à voir aussi une conception plurielle de l'acte photographique, ici comme traces en amont du projet et là, pour certaines, un emploi sensible de la lumière naturelle filtrée dans l'embrasure d'une porte. Point donc de manipulations infographiques, juste une attention particulière aux irisations lumineuses pour fabriquer, aux dires du père de Lydie, une singulière image spectrale mais aussi une ponction dans le temps qui nous échappe, trop vite...


professeur Bernard Descourvières,
Lycée La Colinière
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale L

type pédagogique : production d'élève

public visé : élève, enseignant

contexte d'usage : travail autonome

référence aux programmes : L'oeuvre et corps, le corps figuré.

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