Il courait trop vite, elle l'avait suivi, dès lors
Un long cache-cache devait commencer alors Elle apparut un soir par la cheminée
A son atterrissage, c'est lui qui est tombé Cette première fois, le lapin se senti douce
Imaginez que ce parachute une jolie blonde chez vous Le programme improvisé respirait le bon parfum Il l’emmènerait faire un tour dans le jardin Des merveilles et lui ferait savoir Qu'un de ces soirs il serait roi Mais avant les premiers mots arrivèrent les derniers
Scène 2
La profonde timidité fit son entrée dans le terrier Le lapin entrevu le début de ses déboires
Tout se renversa lorsque Alice se mit à boire
Sa gourmandise était un vilain déformant
Au premier ses jambes s'éloignaient du bois dormant
Après le deuxième verre la petite prit le lapin de haut
Scène 3
Le quatrième verre annonça leur rodéo
D'un coup Alice rapetissa De l’autre côté de la vitre, apeuré, le lapin se tira fissa Pas assez d'audace pour lui faire la cour au nez Il préféra fuir en rêvant de la couronner
Scène 4
Elle s'appelle Alice elle voyage sans valise La dernière chose qu'elle souhaite, c'est d'être assise
A présent assez grande pour attraper la clé fétiche Forcément, la porte est devenue trop petite Plus de lapin ni jardin, la voilà seule au monde
Scène 5
Privée de sortie Alice dans ses pleurs inonde
On peut tomber longtemps, longtemps mais surtout doucement On ne fait que tomber longtemps, longtemps et doucement Dans un gouffre ou d'un coup d'foudre on peut tomber longtemps,
Longtemps et surtout doucement Il courait trop vite, elle l'avait suivi dès lors Un long cache-cache devait commencer alors
Scène 6
On ne fait que tomber longtemps, longtemps mais surtout doucement Ce que l'on prend pour de l'amour naît souvent d'un manque
pour ne pas dire toujours
alors on tombe on se relève afin de retomber avec passion
avec un chat sans tête, un transi lapin des «narguilés et des « T »