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Projet tablettes au CDI
du lycée professionnel Leloup-Bouhier

Ce projet s’inscrivait dans les cinq objectifs ministériels mentionnés dans le Point d'étape de l'entrée de l'École dans l'ère du numérique de juin 2013¹ :

• Réduire les inégalités sociales, territoriales et numériques

• Développer des pratiques pédagogiques diversifiées

• Renforcer le plaisir d’apprendre et d’aller à l’École

• Permettre aux élèves de s’insérer dans la société en tant que citoyens et dans la vie professionnelle

• Favoriser l’implication des parents dans la scolarité de leurs enfants

Présentation de l’établissement à la rentrée 2013

• L’établissement accueillait 209 élèves, répartis dans des sections tertiaires (Baccalauréat professionnel Gestion Administration et CAP Vente) et une troisième PrépaPro, 20% d’élèves souffrant de handicap (notamment déficients visuels, déficients auditifs, dyslexiques, dyspraxiques) ;
• L‘établissement faisait partie de la vague 4 e lyco ;
• Le CDI de l’établissement possèdait 8 postes informatiques élèves, une borne wifi, et des abonnements à des ressources numériques mises à disposition des usagers via l’ENT depuis l’année scolaire 2012-2013.

Outre le fait de faire d’entrer le numérique à l’école par le biais d’outils attractifs et de réduire la fracture numérique en mettant à disposition d’élèves majoritairement issus de CSP défavorisées une technologie avancée, ce projet s’inscrivait dans une éducation au numérique plus générale éprouvée l’année scolaire précédente avec des formations dispensées par le professeur documentaliste en collaboration avec des enseignants de discipline selon thèmes suivants² :

• L’identité numérique : des pratiques privées à des pratiques responsables et professionnelles ;
• Les pratiques informationnelles dans le contexte professionnel
• L’information sur les réseaux sociaux.

Le « projet tablettes » permettait de poursuivre ce parcours de formation aux cultures numériques avec deux dimensions supplémentaires : l’introduction d’un outil adapté à l’intégration des TUICE dans l’enseignement des élèves handicapés d’une part et le développement de compétences numériques dans le contexte sociale d’une mobilité accrue d’autre part.

1 Tuic et handicap

Depuis deux ans l’établissement conduisait une démarche d’intégration dans les pratiques pédagogiques de la classe de logiciels comme outils de compensation de certains handicaps : une veille informationnelle sur le sujet (disponible à cette adresse http://www.scoop.it/t/ressources-numeriques-pour-l-enseignement-specifique ) et une formation sur site de deux jours sur « TICE et handicap » en 2012-2013 ont permis de familiariser les enseignants volontaires à ces dispositifs d’aide technique.

Avec ce projet il s’agissait, en liaison avec la coordinatrice de la scolarité des élèves handicapés, les AVS, et l’ensemble des équipes pédagogiques concernées, de développer l’usage par les élèves d’applications adaptées à un certain nombre de troubles via un outil à l’ergonomie cognitive plus simple et facile d’utilisation que l’environnement d’un ordinateur de bureau ou portable. Pour les principaux auxquels nous avons songés :

• la dimension tactile qui permet un repérage plus aisé sur la page pour un élève souffrant de troubles spatiaux par exemple. Lire un document numérique sur grand écran génère des difficultés pour ces élèves qui peuvent être compensées par l’utilisation d’un plus petit écran associé à la technologie du tactile. La lecture de la presse par exemple est envisagée de façon hebdomadaire dans le cadre d’heures d’études inscrites à l’emploi du temps des élèves.

De façon générale, la technologie du tactile est plus ergonomique pour des élèves pour qui l’usage de la souris ou du clavier ajoute une fatigabilité en plus de celle due à leur handicap.

De même pour le caractère prédictif lors de la saisie des mots avec un clavier virtuel qui permet d’aller plus vite et de réduire la fatigue.

• Ainsi, les avantages du tactile mentionnés ci-dessus (ergonomie cognitive de qualité, visualisation facilitée, manipulation plus aisée) ont permi à des élèves présentant des difficultés d’organisation ou de mémorisation d’utiliser des idéateurs disponibles sous forme d’applications (Mindomo, Mindjetmap ou Mental).

2 Les outils de la mobilité : usages et pratiques, de la sphère privée à la sphère publique.

Ce deuxième axe avait pour objectif de faire prendre conscience aux élèves des dimensions économiques et sociales du phénomène de la mobilité, dans leur vie quotidienne et leur vie professionnelle à venir. Un parcours de formation a été construit avec des situations pédagogiques qui répondaient à des questions :

• Quelles pratiques personnelles ? Prise de conscience de ce phénomène via leur usage de leur téléphone mobile ou de leur tablette ;

• Quelle société mobile ? Des avantages avérés : connexion permanente, interactivité, instantanéité, réactivité. Mais un regard critique à développer pour mieux se les approprier : localisation, traçabilité ;

• S’informer et informer dans un monde mobile : la culture visuelle, la culture du flux, la validation des sources ;

• Fonctionnement technique : systèmes d’exploitation, applications, contraintes de la machine ;

• Economie des outils et des applications : économie de l’attention et économie de la suggestion basée sur la captation des données renseignées (traces intentionnelles) et des données collectées (traces inintentionnelles prises par les machines ou les services utilisés) ;

• Et le droit dans tout ça ? Facilité et possibilité techniques offertes ne sont pas synonymes de « droit de tout faire » : droit de l’image, droit à l’image, propriété intellectuelle, droit de diffusion ;

• Des pratiques professionnelles : quelles conséquences sur la vie professionnelle ? Quelques usages développés ? Par exemple, réalité augmentée pour la clientèle (en CAP vente notamment), découverte et usages d’applications mobiles dans le contexte professionnel (avec le site Proxima mobile notamment).

Eléments matériels :

• prêt de tablette à l’année par le CDDP44 sous condition d’abonnement de l’établissement aux services dudit CDDP de Loire-Atlantique ;
• 12 tablettes ;
• deux systèmes d’exploitations pour pouvoir procéder à des comparaisons : Android et IOS.

• liste des applications utilisées par catégories :

Projet Tablettes – Lycée Leloup-Bouhier –
Angèle Stalder, professeur documentaliste en détachement –janvier 2015