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Documents pour enseigner le devoir de défense

mis à jour le 27/08/2009


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Un ensemble de documents (page mise en ligne le 11 avril 2000) qu'il sera aisé de réactualiser pour enseigner et présenter le devoir de défense.

mots clés : dossier, document, devoir, défense, trinôme académique


Doc.1 - L'armée sur le front des tempêtes et de la marée noire
Doc.2 - Notre mission au Kosovo : un jeune malouin raconte
Doc.3 - Des vivres et des soins pour les rescapés du Mozambique
Doc.4 - Hier, 15000 jeunes conscrits d'un jour
Doc.5 - Extraits de la Constitution de 1958
Doc.6 - Extraits de la loi du 28 octobre 1997
Doc.7 - Petite histoire du service national
Doc.8 - Extrait de la Charte des Nations unies (1945)
Doc.9 - UNICEF : assurer à tous les enfants, protection, santé, éducation, c'est la responsabilité de chacun d'entre nous
Doc.10 - Les activités de Médecins Sans Frontières
Doc.11 - L'armée de Terre sur tous les fronts
Doc.12 - Sondage : les Français et la Défense - Enquête menée auprès de jeunes
 

Document n° 1. L'armée sur le front des tempêtes et de la marée noire

L'armée est appelée sur le front des tempêtes et de la marée noire. Le capitaine Marcant, du 42e Régiment de transmissions de Laval, opère au nord de Noirmoutier (Vendée). Il commande 130 militaires, hommes et femmes, qui bravent le mazout et la tempête. [...]

" Au PC tactique de La Rochelle, nous avons touché des rations et des équipements spéciaux, puis nous avons gagné notre base de La Barre-de-Monts ". La " base " est un centre de vacances perdu dans les pins. Les militaires s'y reposent et dévorent les repas que réchauffent trois femmes de service, employées, ici, durant l'été et " rappelées " pour la marée noire.

La compagnie et les marins-pompiers de Marseille ont posé des barrages pour protéger le port et des parcs ostréicoles. Ils sont intervenus sur les digues qui menaçaient de rompre. Depuis, ils luttent contre la pollution dans le nord de Noirmoutier, ils veillent à la sécurité, encadrent les bénévoles. [...]

" Ce n'est pas notre vrai métier, mais c'est notre mission. Tous sont heureux de l'accomplir ". Deux jeunes filles en treillis grimpent dans un camion. Le capitaine sourit : " elles en font autant que les hommes et elles ne veulent surtout pas être traitées autrement ".

Extraits d'un article de Gilles BÉLY, Ouest-France, 30 décembre 1999.

 

Document n° 2. Notre mission au Kosovo : un jeune Malouin raconte

Ce qui frappe, quand on arrive au Kosovo, ce sont les stigmates de la guerre. Des maisons incendiées et rasées qui m'ont fait tout de suite penser à Oradour-sur-Glane. Dans certains cas, c'est tout un village qui a été rayé de la carte. Tout de suite après, ce qui saute aux yeux, c'est le nombre de cimetières, surtout Albanais. Ils ont été creusés très récemment depuis l'arrivée des forces de l'OTAN, c'est-à-dire depuis que les populations sont protégées et qu'elles peuvent récupérer les corps de leurs proches. Enfin, ce qu'ont ressent, de plus en plus fort au fur et à mesure que les jours passent, c'est une tension permanente, une menace latente.

Je suis dans le matériel. Cela veut dire que nous entretenons et réparons le matériel du Génie français, qui refait les routes, reconstruit les écoles. Mais nous travaillons aussi pour les ONG et pour les civils. Nous avons installé une parabole de 3 mètres de diamètre sur la mairie de Mitrovica, pour les communications ; nous enlevions les carcasses des véhicules détruits par les roquettes, nous aidions à retaper les véhicules. Nous réalisions des choses concrètes, dont le résultat est visible. C'est rassurant. Et nous avons eu de bons contacts avec les deux populations. Tout avait bien commencé. On était logé dans un atelier de réparation de l'armée serbe. Nous avions le chauffage. [...]

Mais il y a des événements qui vous rappellent à la réalité. L'atelier que nous occupions est situé juste devant le pont de chemin de fer qui relie les deux parties de la ville, serbe et albanaise, à 200 mètres du pont principal dont tout le monde a entendu parler. Un soir, alors que je sortais téléphoner à la cabine qui est juste au pied de l'atelier, une bombe a explosé sous le pont [...]

Il n'y a quand même pas que le trafic et la contrebande. Les deux principaux donneurs de travail, ce sont les ONG, et nous pour quelques dizaines de personnes. Les ONG sont nombreuses - j'en ai compté au moins une quarantaine à Mitrovica - mais elles butent sur le même problème que nous : Serbes et Albanais refusent de travailler ensemble. L'armée française a pourtant fait le maximum. Par exemple, elle a voulu aider à reconstituer le corps des pompiers, qui était très mixte. Mais il n'a pas été possible de mettre tout le monde d'accord.

Je ne sais pas comment les choses pourront évoluer. Serbes et Albanais refusent de revivre ensemble, alors que c'était le premier objectif de l'ONU. Dans le quartier où nous logions, il n'y avait comme non-Serbes que quelques Bosniaques. Des musulmans. Des gens qui vivent dans des conditions de pauvreté épouvantables, qui sont terrorisés, et qui ne s'éloignaient jamais de nous.

Imposer la paix, ce serait déjà bien. Mais ce sera difficile. Nous avons tous bien senti là-bas que les gens étaient d'abord pressés de retaper leur maison pour passer l'hiver sans trop de dégâts. La suite ? Quand on discute avec eux, ils ne parlent que de la guerre, que de revanche, et déclarent qu'ils régleront l'affaire après notre départ. Il semble, au vu des derniers événements, qu'ils n'attendront même pas ça. Il faudra vraiment beaucoup de temps pour que ces gens-là réapprennent à vivre ensemble.

Extraits d'un article de Jean-François ERCKSEN, Ouest-France, 9 février 2000
 

Document n° 3. Des vivres et des soins pour les rescapés du Mozambique

Ce week-end, une soixantaine d'hélicoptères et d'avions sud-africains, anglais, français, belges et américains ont récupéré les gens qui s'étaient réfugiés, depuis des jours, dans des arbres ou sur des toits pour échapper au flot boueux. 12 000 personnes ont été mises à l'abri. Cette première phase des sauvetages s'achève.

Environ 250 000 personnes ont fui les zones inondées, ce qui pose de gigantesques problèmes d'accueil et de soins. Les familles sont installées provisoirement dans des camps surpeuplés. La ville de Chibuto, où sont regroupés la plupart des déplacés, n'a plus ni électricité, ni carburant pour faire fonctionner les pompes fournissant l'eau potable à deux camps d'hébergement.

Les moyens aériens mobilisés par la communauté internationale mais aussi les bateaux à fond plat pour accéder aux zones submergées sont donc vitaux dans ces régions où routes et ponts sont coupés. Il faut en priorité, acheminer des vivres et des médicaments. [...]

" Dans les camps, les maladies se propagent comme un feu de brousse" décrit Ian McCloud, de l'UNICEF. Les conditions de vie très précaires dans ces sites d'urgence incitent bien des évacués à retourner dans leur village. Les maisons sont inhabitables ; la décrue laisse apparaître les cadavres des noyés. " Ces retours prématurés nous préoccupent. La nature humaine veut qu'on ait envie de rentrer chez soi pour récupérer ce qu'il est possible de récupérer, mais nous ne sommes pas persuadés que les inondations soient terminées. Si les gens partent, il faudra encore aller les chercher ", s'inquiète Ross Mountain, émissaire spécial de l'ONU.

De nombreux pays ont dépêché sur place des équipes et du matériel d'urgence. L'intervention française se situe sur trois plans. Samedi après-midi, le porte-hélicoptères Jeanne-d'Arc est arrivé en rade de Maputo. Après des vols de reconnaissance avec des pilotes sud-africains, deux Pumas ont ravitaillé le sud du pays en vivres et en médicaments. Deux Alouettes ont transporté du fret humanitaire. Un avion militaire Transall a quitté La Réunion, samedi. Sa première rotation au Mozambique : livrer 7 000 l de carburant destiné à la région de Chibuto. Hier, en deux navettes jusqu'à Beira, il a acheminé des troupes allemandes qui vont rester dans ce port ainsi que des bateaux et des véhicules 4 x 4. Enfin, un Boeing 707 affrété par le ministère français des affaires étrangères, a atterri à Maputo, avec 40 tonnes de matériel, notamment pour purifier l'eau.

Extraits d'un article de Ouest-France, 6 mars 2000
 

Document n° 4. Hier, 15 000 jeunes conscrits d'un jour

Un appel sous forme d'un café et de petits gâteaux. Sympa. Les temps ont bien changé. De quoi dérider un peu des visages qui ont du mal à se réveiller. Et à réaliser qu'ils vivent une journée historique depuis que Jacques CHIRAC a décidé de " suspendre " le service militaire. Ils sont les premiers à inaugurer la nouvelle formule du service national : l'APD, l'appel de préparation à la Défense. Une journée au lieu de dix mois de conscription, avec au bout une attestation tricolore certifiant qu'ils ont acquitté leur devoir de jeune citoyen. Un papier précieux pour l'avenir. [...]

Avec quatre conférences-débats d'information sur les enjeux de la Défens [...] et la projection d'un film : " Devoir de mémoire ". Ce document préparé par le Secrétariat aux Anciens Combattants refait l'histoire de France et situe le rôle du service national dans la construction de l'identité de la nation. [...]

" Il ne s'agit pas d'une journée de recrutement mais d'information ", prévient le Colonel. [...] Si les jeunes envisagent un service volontaire ou de s'engager, ce sera à eux de faire la démarche, plus tard. Aujourd'hui, on s'informe... [...]

Pourtant, ils en apprennent des choses. Cédric observe que " la Défense n'est plus seulement un problème de territoire" mais qu'elle concerne aussi " la lutte contre le banditisme, la mafia, les narco-trafiquants ". [...] Gatien prend conscience que " la bombe atomique c'est vraiment dangereux ".

Extraits d'un article d'Eric CHOPIN, Ouest-France, 4 octobre 1998.
 

Document n° 5. Extraits de la Constitution de 1958

Art. 5. Le Président de la République veille au respect de la Constitution. [...]. Il est garant de l'indépendance Nationale, de l'intégrité du territoire, et du respect des traités.

Art. 15. Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et comités supérieurs de la défense nationale.

Art. 21. Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. [...] Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils et comités prévus à l'article 15. [...]

Art. 35. La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
 

Document n° 6. Extraits de la loi du 28 octobre 1997

Art. L 112-2. L'appel sous les drapeaux est suspendu pour tous les Français qui sont nés après le 31 décembre 1978 [...]. Il est rétabli à tout moment par la loi dès lors que les conditions de la défense de la Nation l'exigent [...].

Art. L 114-2. [...] est organisé pour tous les Français l'appel de préparation à la défense auquel ils sont tenus de participer. L'appel de préparation à la défense a lieu entre la date du recensement des Français et leur dix-huitième anniversaire. Il dure une journée. À l'issue de l'appel de préparation à la défense, il est délivré un certificat individuel de participation.
 

Document n° 7. Petite histoire du service national

1792 : Valmy
1793 : levée en masse
1798 : loi Jourdan
           conscription étendue au temps de paix
1818 : service de 6 ans
           tirage au sort
1905 : service de deux ans obligatoire pour tous
1913 : service de 3 ans
1920 : service de 12 mois
1950 : service de 18 mois
1965 : service de 16 mois
           création du service national (formes civiles)
1970 : service de 12 mois
           volontariat féminin
1992 : service de 12 mois
1996 : annonce de la suspension de l'appel sous les drapeaux

Texte d'une fiche sur transparent d'un dossier réalisé pour la journée APD.
 

Document 8. Extrait de la Charte des Nations unies (1945)

Art. 1er. Les buts des Nations unies sont les suivants :

1. Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin, prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix.

2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde.

3. Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. [...]
 

Document n° 9. UNICEF : assurer à tous les enfants, protection, santé, éducation, c'est la responsabilité de chacun d'entre nous

Chaque année dans le monde, 12 millions d'enfants de moins de 5 ans meurent faute de soins et de médicaments. Sous alimentés, privés d'eau d'autres tombent malades. En outre, 140 millions d'enfants en âge d'être scolarisés ne reçoivent aucune éducation. [...]

Par un legs ou une donation au profit de l'UNICEF, choisissez de donner un avenir à des millions d'enfants. [...]

Exemples de réalisations :
15 000 F : Équipement de 10 villages en eau potable.
50 000 F : 20 nécessaires de matériel et médicaments pour un dispensaire de village afin de déceler et de traiter les maladies bénignes.
100 000 F : Installation de 3 chambres froides pour stocker 150 000 doses de vaccins.

Extrait de la brochure UNICEF - 1999.
 

Document n° 10. Les activités de Médecins Sans Frontières

Hier, ils étaient agriculteurs, professeurs, commerçants, médecins... Aujourd'hui, ils n'ont plus de foyer, plus de papiers d'identité, plus de pays, plus rien. Ils survivent dans l'incertitude, dans la peur, avec des souvenirs de violence et de mort. Ils n'ont plus de colère, plus de projets. Ils ne savent pas où se trouvent leurs parents, leurs cousins, leurs amis. Ils ne savent pas où ils pourront vivre demain. Ils sont tout un pays en exil, on les appelle des " réfugiés ". Pour eux, pour leur venir en aide, nous avons mis en place une gigantesque opération de secours. Chaque jour ou presque, des avions cargos chargés de médicaments et de vivres quittent nos centres logistiques pour l'Albanie, le Monténégro, la Macédoine où plus de 100 volontaires accueillent, soignent, écoutent des milliers de personnes expulsées de leur pays. [...]

Au Monténégro, l'équipe a mis en place deux centres de santé dans les camps et approvisionne en médicaments la clinique de la ville. Elle distribue également du matériel de secours (couvertures, savon, jerrycans et ustensiles de cuisine) aux réfugiés qui viennent d'arriver. [...]

En Macédoine, 500 à 600 consultations sont effectuées chaque jour dans le camp de Brazda, qui accueille 27 000 personnes.

Extraits de Infos Médecins sans Frontières, mais 1999.
 

Document 11. L'armée de Terre sur tous les fronts

À côté des missions de sécurité générale, l'armée de Terre s'implique dans l'aide aux populations. Les actions de secours d'urgence sont régulièrement nécessaires lorsqu'une catastrophe naturelle ou technologique se produit. Des plans de secours, type ORSEC, et des plans d'urgence, sont définis pour y faire face. Il est fréquent que les préfets requièrent le concours de moyens militaires pour pallier l'insuffisance temporaire des moyens civils. Ainsi, fin décembre, l'armée est intervenue massivement pour aider à réparer les énormes dégâts de la tempête. [...]

Solidaire de la communauté nationale durement éprouvée, l'armée a renforcé ses liens avec la nation. Le Président de la République l'a d'ailleurs souligné dans ses vœux de nouvel an, déclarant que " nos compatriotes appréciaient à leur juste valeur la disponibilité, la compétence et le courage de nos militaires engagés, pendant cette période de fêtes, dans la lutte contre les effets dramatiques de la tempête qui a frappé notre pays ".

Extraits de Terre Magazine, n° 111, février 2000.
 

Document n° 12.

A. Sondage : les Français et la Défense

Dans quel cas faut-il se battre ? (en %)
- L'invasion de la France métropolitaine par une armée étrangère :
oui : 82 % non : 13 % sans opinion : 5 %
- L'invasion des départements et territoires d'outre-mer (par exemple la Guadeloupe, la Martinique) :
oui : 65 % non : 26 % sans opinion : 9 %
- L'invasion de pays alliés de la France, comme l'Allemagne :
oui : 49 % non : 40 % sans opinion : 11 %
- L'invasion de pays avec lesquels la France a des traités d'alliance ou d'assistance (Moyen-Orient, Afrique):
oui : 30 % non : 58 % sans opinion : 12 %
- La défense des valeurs de notre société (liberté, droits de l'homme, etc.) :
oui : 77 % non : 16 % sans opinion : 7 %

Ministère de la Défense, Extrait du Dossier d'information n°103, 1995.

B. Enquête menée auprès de jeunes

Approbation de l'emploi des forces des armées françaises (oui, en %)
- Apporter des secours à la population française en cas de catastrophes et de problèmes : 95 %
- Apporter l'aide humanitaire à l'extérieur de la France : 91%
- Préserver la vie de ressortissants français à l'étranger : 88 %
- Obtenir la libération d'otages français : 88 %
- Assurer des missions de sécurité : 88 %
- Intervenir dans le cadre de l'ONU pour le respect du droit international : 87 %
- Détruire un foyer de terrorisme : 83 %
- Contribuer à ramener la paix dans une région du monde : 83 %
- Honorer les accords de défense de la France avec les pays africains : 70 %
- Intervenir dans le cas d'une agression économique majeure : 69 %

Observatoire Social de la Défense, SIRPA central Paris, 1999.
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : 3ème

type pédagogique : étude de cas

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

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éducation à la défense et à la citoyenneté - Rectorat de l'Académie de Nantes