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accueillir un déficient visuel en EPS

mis à jour le 02/07/2020

Cette ressource présente un exemple de traitement de la déficience visuelle en collège dans le cadre d’une coopération au collège Aristide Briand de Nantes, entre l’Institut Public Les Hauts Thébaudières et l’Éducation Nationale.

mots clés : déficience visuelle, champ d'apprentissage

présentation

La déficience visuelle impacte les élèves concernés à plusieurs niveaux. L’autonomie dans les déplacements, la représentation mentale, la fatigabilité, la capacité d’attention, la vitesse et la qualité d’utilisation et d’organisation des documents pédagogiques, la prise de note, la gestion du temps, les relations sociales, l’utilisation des stratégies de compensation ou encore la prise de parole, constituent des paramètres qui contraignent fortement leur parcours scolaire et nuisent fréquemment à leur épanouissement. Même s’ils n’ont pas de trouble cognitif, le développement de leurs compétences a souvent souffert des retentissements du déficit sensoriel avant leur arrivée au collège.

> généralités sur la Déficience Visuelle (DV)

Les deux grands types de déficience visuelle (centrale et périphérique) sont souvent associés à des difficultés oculo motrices (instabilité des globes oculaires, strabisme, décalage de fixation ...). En conséquence, nous constatons une altération de l’orientation du regard et un ralentissement augmenté de la prise d’information. Nous observons également une sensibilité accrue à la lumière (ou au manque de lumière) et/ou une adaptation lente au changement lumineux.

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> un potentiel à exploiter

Pour un objectif de compréhension du comportement il serait intéressant de connaitre les chiffres relatifs à la vision de l’élève. Mais il est aussi important de s’intéresser aux possibilités adaptatives de l’élève, donc d’évaluer le potentiel de l’élève en action, dans un contexte particulier. Le but pour l’élève déficient visuel est de créer des repères et de leur attribuer du sens : une limite à ne pas dépasser par un repère podotactile, une notion de distance par un traitement sonore (...). Nous distinguerons donc ici, les malvoyants (qui possède des capacités visuelles qu’il convient d’exploiter au maximum), de l’élève non voyant.

> permettre la pratique

La démarche consiste ici à proposer un levier pour que l’enseignant d’EPS entre dans une démarche de différenciation (sans révolutionner sa pratique) et par effet domino, que nos élèves déficients visuels puissent accéder à plus d’autonomie par une meilleure connaissance de leurs possibles ; le tout avec le sourire pour les enseignants comme les élèves ! Aussi et plutôt que de recourir à l’inaptitude totale, nous vous proposons d’adopter le certificat médical d’aptitude partielle qui renvoie aux possibles de l’élève.

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> des limites

Malgré toutes les bonnes volontés, certaines activités semblent difficilement adaptables au risque de transformer radicalement celles-ci au point de perdre leurs spécificités. Dès lors, la réussite en EPS de l’élève déficient visuel n’est pas uniquement liée à une problématique visuelle. Nous sommes confrontés surtout à un être humain dans ses dimensions cognitives, affectives et motrices. C'est pourquoi il ne faut pas adapter à tout prix, mais agir avec bon sens pour conserver l’essence de l’activité.

> des possibilités d'aides

En dehors des contraintes liées aux installations sportives disponibles, le choix d'activités doit permettre une réflexion entre les possibilités de l’élève et les champs d'apprentissages comme autant d’outils à disposition. Les débuts de séquence constituent également un moment important pour les élèves qui changent d’environnement et peuvent se sentir déstabilisés. Il est ici important de savoir demander de l’aide pour sécuriser son enseignement : chef d’établissement, éducateur ou enseignant spécialisé (...) mais aussi la famille pour savoir ce qui est proposé à l'enfant et ainsi convenir de ce qui est possible de faire. Ceci en appui du certificat médical d’aptitude partielle.

> exemples d'adaptation

Il s’agit d’utiliser des stratégies d’enseignement spécifiques, de proposer des taches adaptées qui vont permettre à l’élève déficient visuel d’utiliser au mieux ses domaines de compensation. Le but étant qu’il puisse se repérer et agir dans son environnement en toute confiance afin de mieux se connaitre et développer son autonomie.

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Ressources pour le CA1 (pdf)