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éducation physique et sportive

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l'EPS et la scolarisation des élèves en situation de handicap

mis à jour le 01/10/2014


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Aujourd'hui, les politiques publiques en faveur des enfants et adolescents en situation de handicap, posent le principe de l'équité. Désormais, les instituts médico-éducatifs doivent tout mettre en oeuvre pour créer les conditions d'une égalité des chances concernant l'accès à l'éducation, à l'instruction, à l'EPS, au travail, aux loisirs, aux sports, etc. Pourtant, la éducation physique reste mal connue, ainsi que les conditions dans lesquelles elle doit être produite. Un éclairage ici apporté sur cette mise en oeuvre d'une enseignement de droit commun.

mots clés : handicap, discipline scolaire, IME


De son apparition en 1838 jusqu'à aujourd'hui et ce malgré des périodes chaotiques, l'éducation physique médico-pédagogique (établissement thérapeutique et pédagogique) s'est développée de manière assez proche de l'éducation physique scolaire. Comme le montrent les différents décrets et circulaires (cités ciavant), elle a adopté en partie et par décalage chronologique, les grandes thématiques des instructions. diffusées aux différentes époques. Pourtant, cette éducation physique reste mal connue, ainsi que les conditions dans lesquelles elle doit être produite. Les différentes enquêtes montrent qu'elle souffre d'un défaut de balisage. « Les programmes, les usages et les indications d'activités sont respectivement « informels », «éclatés» et «empirique ». Elle repose le plus souvent, sur une organisation
 "spontanée » avec des programmes très différents d'un établissement à un autre. Quels sont aujourd'hui, les éléments significatifs qui peuvent permettre de caractériser cette discipline de droit commun.

L'éducation physique et sportive (médico-pédagogique) s'adresse à un public à besoins particuliers. Les élèves accueillis dans les IME, sont des enfants et des adolescents qui pour la plupart ont suivi un début de cursus dans une classe « ordinaire » (école maternelle voire début de cycle 2) ou dans une classe d'inclusion scolaire (Clis, Ulis). A un moment donné de ce premier parcours, ces élèves n'ont plus tiré pleinement profit d'une scolarisation complète. Ce sont souvent les conditions d'organisation et de fonctionnement de ces classes qui sont objectivement incompatibles avec les contraintes qui résultent de leur situation de handicap ou avec les aménagements dont ils ont besoin. C'est à la demande des parents, le plus souvent sur les conseils des équipes pédagogiques, et après l'avis et la proposition de la Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) que ces jeunes sont orientés vers un institut médico-éducatif.

D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, on entend par déficience intellectuelle « la capacité sensiblement réduite de comprendre une information nouvelle ou complexe, d'apprendre et d'appliquer de nouvelles compétences». Il s'agit également «d'une aptitude diminuée à faire face à toutes situations de manière indépendante». Enfin toujours selon l'OMS, c'est «un phénomène qui commence avant l'âge adulte et qui exerce un effet durable sur le développement». Plus précisément, il s'agit d'une perturbation du degré de développement des fonctions cognitives (perception, attention, mémoire, pensée). Concrètement, ces élèves peuvent éprouver, de manière inégale et de façon très variable, des difficultés pour comprendre une ou des consignes, organiser leur pensée, entrer dans la pensée abstraite, établir des liens de causalité, gérer leurs actions, mémoriser des informations, fixer leur attention, s'exprimer et communiquer facilement, s'adapter à des changements, se repérer dans l'espace et le temps, etc. Il en résulte que ces élèves manifestent principalement une lenteur ou un retard plus ou moins important qui peut être mis en évidence par comparaison avec d'autres élèves sans incapacité intellectuelle du même âge.

Certains de ces jeunes peuvent également manifester des perturbations affectives et comportementales qui interférent leur développement socio-affectif. Par exemple, ils peuvent présenter une faible motivation, une faiblesse de l'estime de soi, du degré d'exigence, une certitude anticipée de l'échec, une pauvreté des investissements, une inadéquation du scénario de leur vie. Concernant la motricité, à l'exception de facteurs exogènes (maladies ou syndromes particuliers pouvant générer des déficits ou des incapacités physiques), beaucoup de ces élèves développent des habiletés motrices globales et des performances qui peuvent assez souvent s'approcher ou être plus ou moins comparables à la moyenne des élèves du même âge du milieu scolaire. Un examen plus attentif peut révéler des perturbations de la motricité fine, de la coordination, de l'équilibre... et d'autres difficultés secondaires (troubles des postures, du tonus, etc.). De manière générale, la plupart de ces jeunes ont des besoins et des désirs comparables aux autres enfants et adolescents car il n'y a pas de différence de nature entre « l'enfant handicapé et l'enfant ordinaire...

(consulter la suite en téléchargeant la ressource complète)
 
auteur(s) :

Pascal Brier, Professeur EPS en IME, docteur en STAPS

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : article

public visé : non précisé, enseignant, étudiant

contexte d'usage : milieu professionnel

référence aux programmes :

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éducation physique et sportive - Rectorat de l'Académie de Nantes