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engager les élèves dans un projet d’écriture longue pour construire des apprentissages

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Ce document a été rédigé par Martine Husson et Sophie Savage, IA-IPR de Lettres et correspandantes pour l'Éducation prioritaire.
Il est proposé dans sa version complète en téléchargement à la fin de l'article.

Il accompagne l'annonce du concours de nouvelles et se veut être une aide pour les enseignant.e.s engagé.e.s dans cette aventure avec leurs élèves mais aussi pour tou.te.s les enseignant.e.s qui engagent les élèves dans un projet d'écriture longue. 

Trois grands axes sont développés, appuyés par des apports issus de la recherche :
- Ecrire : une tâche difficile, tout particulièrement pour les élèves les plus éloignés des attentes de l’école
- Faire écrire, oui, mais comment ?
- Les bénéfices attendus d’un projet d’écriture dans le cadre du concours ; des indicateurs pour évaluer le projet


Introduction du document :

Cette proposition d’écriture de nouvelle répond à un constat : les élèves ne se lancent pas volontiers dans l’écriture
- en CM1, les élèves français sont les plus nombreux à ne pas répondre à une question ouverte, surtout quand la réponse doit être longue (PIRLS 2011) ;
- en 3ème , sur un double exercice en 25’ avec un sujet d’argumentation (3 arguments) et un sujet d’invention (à partir d’une fin d’histoire donnée), 40% des collégiens ne rédigent pas ou très peu (Cedre 2015, DEPP) ;
- les observations en classe montrent que lorsqu’un sujet d’écriture est proposé en cours, beaucoup retardent l’entrée dans la tâche par des questions ou un certain attentisme, ou encore s’en acquittent de manière scolaire, sans tirer le bénéfice attendu de cette activité en termes d’apprentissages.

C’est qu’écrire est complexe et que la tradition scolaire, qui a longtemps privilégié le « texte abouti » et assimilé l’écrit à la tâche finale permettant d’évaluer les acquis d’une période, a peu favorisé d’autres rapports à l’écrit, dans ses dimensions d’élaboration, de création et d’expression. En incitant à s’intéresser davantage aux processus qu’aux produits finis et à développer chez les élèves une « posture d’auteur », les programmes de 2016 donnent des pistes pour une véritable didactique de l’écriture, davantage explicite et formative. Ce projet d’écriture de nouvelle se veut un cadre stimulant pour mettre en oeuvre une telle didactique.

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