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Je suis tout d’abord partie du constat que le contexte de ces deux dernières années avait fragilisé la confiance en eux des élèves, et parfois même celle envers le professeur. La curiosité et la prise d’initiative ont également été deux éléments fortement impactés à mon sens.

Par ailleurs, je souhaitais trouver de nouvelles modalités pédagogiques permettant d’être plus efficace face à la gestion de l’hétérogénéité, de plus en plus marquée au sein des groupes et empêchant par conséquent une bonne progression commune à tous les élèves. Ma volonté de différencier pour accompagner au mieux chaque individualité s’est cependant souvent confrontée à la réalité du terrain.

D’un autre côté, d’une manière plus globale, j’ai la volonté de contourner une certaine passivité dans les activités, de dépasser ma frustration enseignante face à une nouvelle génération d’élèves (« génération zapping »). Le fait que le cerveau soit plus sollicité lorsqu’il est actif, lorsque l’on fait les choses et que l’on fait preuve de concentration personnelle se vérifie autant lors de mes pratiques professionnelles que lors de pratiques personnelles.

Enfin, je suis aussi attachée à faire émerger le respect entre pairs, à encourager le travail collaboratif mais aussi à enseigner l’autonomie : travailler pour soi, apprendre par soi-même en suivant ses capacités et sa disponibilité du moment me semblent essentiels pour progresser.

La lecture de l’article suivant de Philippe Merieu a initié ma réflexion quant à l’expérimentation possible de plus d’autonomie au sein même d’une classe :

https://www.meirieu.com/CLASSEAUQUOTIDIEN/formationautonomie.htm

S’il n’est pas la réponse ultime aux difficultés rencontrées, je souhaitais m’interroger sur la manière dont l’apprentissage de l’autonomie pouvait agir en facilitateur de certaines composantes de notre métier. Je me suis alors tournée vers le concept de « classe autonome », développé par Juline Anquetin Rault, enseignante d’Histoire-Géographie en lycée au sein de filières professionnelles.

Inspiré des méthodes Montessori et Fresnet, adaptées aux adolescents, le concept de classe autonome m’a certes paru, après un temps de formation personnelle à l’aide des outils proposés par Mme Anquetin Rault, un nouveau défi professionnel mais aussi une manière intéressante de redonner goût à l’apprentissage sous de nouveaux aspects, de restaurer la confiance en eux de nos élèves, de favoriser le vivre ensemble.

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