
uand un élève a écrit un texte, il lui est demandé de l’imprimer et de l’illustrer. On lui demande ensuite régulièrement de redire son texte en montrant ce qu’il dit (lors de l’impression, pour faciliter cette tâche, ce texte est segmenté en lignes-clauses). Ce faisant, ce texte devient une nouvelle référence individuelle possible, car l’élève peut y puiser de nouveaux mots ou groupes de mots dont il a besoin pour écrire de nouveaux textes. Du coup, les mots ou groupes de mots que l’enseignant avait donnés pour l’écriture de ce texte-ci, passent dans la catégorie de ceux que l’enfant peut retrouver par lui-même. Il devient ainsi de plus en plus autonome pour écrire. On déclenche ainsi un effet “ boule de neige ” : plus l’enfant écrit et plus il devient autonome pour écrire ; plus il est autonome pour écrire et plus il peut écrire de nouveaux textes. Plus il écrit de nouveaux textes, plus les mots fréquents sont mémorisés…
Pour écrire, l’enfant non-lecteur ou faible lecteur peut utiliser plusieurs stratégies :
1. Il écrit de mémoire tous les mots qu’il connaît (et au départ, il n’en connaît pas beaucoup mais plus il avance, plus il en connaît : les mots liés à l’affectif : papa, maman, le prénom des frères et sœurs puis tous les petits mots hyper fréquents = les petits mots outils).
2. Il cherche des mots ou des expressions dans les outils collectifs et individuels pour écrire (textes, fichiers, glossaire, listes d’analogies orthographiques) et il les recopie.
3. S’il ne peut trouver le mot nulle part et qu’il n’est pas en mesure d’encoder, il demande à l’enseignant qui va se faire secrétaire pédagogue et qui enseigne la graphophonologie au niveau syllabique.
4. S’il est en mesure d’encoder des mots phonétiquement simples, il peut écrire par analogie ou avoir recours à l’usage de la grapho-phonologie accompagnée du doute orthographique.