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découvrir ou redécouvrir quelques traces du passé négrier à Nantes

mis à jour le 21/10/2021


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En lien avec l’exposition l’Abime, la traite atlantique et l’esclavage colonial 1707 – 1830, une activité peut être proposée aux élèves de 4eme : découvrir les traces encore visibles du passé négrier nantais. Ces traces témoignent également de l’enrichissement du port de Nantes au XVIII, thème abordé dans la première partie du programme d’Histoire de quatrième.

mots clés : nantes, traite, bourgeois, bourgeoisie, coopérer, écrire, collège, histoire


Présentation de la ressource 

Les traces les plus manifestes sont l’aménagement de l’île Feydeau et la construction d’hôtels particuliers. Le cas de l’Ile Feydeau est largement documenté. Une activité de repérage peut être demandé aux élèves : repérer les travaux réalisés pour aménager l’île Feydeau, dégager les caractéristiques architecturales des hôtels particuliers, repérer les activités de leurs propriétaires, s’interroger sur la représentation de l’autre à partir de quelques mascarons. On peut soumettre aux élèves une sélection de mascarons présentant des figures caractéristiques du XVIII : Neptune, Eole, pirates, esclaves noirs, chefs africains, sauvages, orientaux… Ils témoignent du goût pour l’exotisme, des activités commerciales et l’imaginaire des Nantais du XVIII°

Moins souvent traitée la création de jardins botaniques peut également être abordée à partir du cas de Nantes. En 1726, à l’instigation du maire de Nantes Gérard Mellier, une ordonnance royale va favoriser le développement de la botanique en France. Louis XV, par cette ordonnance du 9 septembre 1726, impose aux capitaines des navires du port de Nantes de rapporter des pays étrangers graines, plantes et autres formes de végétaux. Cette ordonnance impose également aux capitaines de leur prodiguer les soins nécessaires durant le transport. Le jardin des Apothicaires à Nantes, créé en 1687, connait alors une phase de développement. L’intendant du Jardin du Roi, Pierre Chirac, comprend que la ville de Nantes occupe une place stratégique. Le jardin des Apothicaires est annexé au Jardin du Roi et a pour mission l’acclimatation des végétaux exotiques. Selon Claude Figureau, ancien directeur de l’actuel jardin des Plantes de Nantes, l’arrivée de nombreux végétaux (pieds de sapotilles, de copahu, de gingembre, de papaye, de coton de Siam…) participe au développement de la vallée de la Loire, qui deviendra la première région botanique de France. L’activité proposée aux élèves, l’étude de l’ordonnance royale du 9 septembre 1726 et du développement des jardins botaniques permet également d’aborder le développement de l’esprit scientifique en lien avec le chapitre suivant sur les Lumières.

 

Dans un dernier temps, une activité sur le nom de quelques rues à Nantes permet de s’interroger sur la place de la mémoire des traites et de l’esclavage en lien avec l’EMC. Depuis 2009 et le lancement d’une pétition pour « débaptiser les rues de négriers » par l’association DiversCités, la place de la mémoire de la traite dans l’odonymie nantaise questionne. Plusieurs associations se sont emparées du sujet. En 2014, la Fondation du mémorial de la traite des Noirs a également lancé une campagne pour rebaptiser les rues. D’autres associations, comme Les Anneaux de la Mémoire, militent pour l’installation de plaques explicatives sous le nom des rues concernées. C’est un autre choix qu’a fait la mairie de Nantes : l’installation en 2018 d’un seul panneau (totem) situé rue Kervegan. Olivier Château, adjoint au maire en charge du patrimoine, explique que « plutôt que d’effacer ou de stigmatiser, on préfère expliquer ce qui s’est passé, faire de la pédagogie dans l’espace public », rappelant également le rôle du musée d’Histoire de Nantes et du Mémorial de l’abolition de l’esclavage. L’étude d’un article de presse amène les élèves à repérer les enjeux soulevés par l’attribution de certains noms à des rues nantaises. Un exercice d’écriture différencié peut être proposé. Dans un deuxième temps et après éventuellement avoir évoqué le contexte récent (déboulonnages de statues notamment en juin 2020), on peut demander aux élèves de prendre position – que faire des rues portant le nom d’acteurs des traites atlantiques - et de justifier leur opinion sous la forme d’un débat ou la production d’un texte en fonction du contexte de classe.

 

 
La ressource 


 
auteur(s) :

Elodie Soubise, professeure HG

information(s) pédagogique(s)

niveau : 4ème

type pédagogique : étude de cas, démarche pédagogique

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes : Cycle 4 - 4ème - Histoire thème 1 : Le XVIIIème siècle. Expansions, Lumières et révolutions. sous-thème 1 : Bourgeoisies marchandes, négoces internationaux et traites négrières au XVIIIème siècle.

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