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les outils spécifiques à la géographie

mis à jour le 11/04/2019


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Le point sur les différents outils du géographe

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La photographie aérienne verticale permet de percevoir  l'écriture de ce qui est inscrit à la surface de la terre ; c'est le document d'excellence de la géographie car les photographies aériennes sont la traduction fidèle de la réalité, de la marque laissée par les sociétés humaines sur les territoires.

Voir la terre vue du ciel est une ancienne ambition puisque les premières tentatives remontent à 1849 (Colonel Aimé Laussedat avec des cerfs-volants et des ballons) soit aux débuts de l'histoire de la photographie. La première vue aérienne peut être attribuée à Nadar en 1858, avec ses vues aériennes au-dessus du Petit-Bicêtre.

Malgré l'essor de l'aviation civile au XXe siècle, cette vision de la terre reste encore rare, difficile et délicate pour le commun de nos élèves, d'où leur légitime curiosité face à ce type de document.

La nature même de la photographie aérienne impose une lecture à très grande échelle et permet une lecture fine du territoire étudié. La difficulté majeure de la photo-interprétation traditionnelle est d'identifier certains détails, de localiser des lieux inconnus.

Photographie aérienne : source IGN/Edugeo



Cette difficulté disparait par la confrontation par superposition et transparence de la carte topographique, qui permet de se repérer, et surtout d'identifier la vocation des espaces par la lecture des renseignements inscrits sur la carte.
 

La carte topographique est, d'après la définition du Comité français de cartographie, « la représentation exacte détaillée de la surface de la terre concernant la position, la forme, les dimensions et l'identification des accidents du terrain ainsi que des objets concrets qui s'y trouvent en permanence ». Il s'agit donc d'une représentation géométrique  de l'espace : une représentation plane, simplifiée et conventionnelle dont il faut connaitre les codes.


La réalisation de la carte est une opération complexe réalisée par l'IGN depuis 1940. 
Vous trouverez sur le géoportail un dossier pédagogique sur le monde des cartes.


Il faut savoir que c'est Louis XIV qui le premier lança l'ambitieuse entreprise de doter son royaume d'une couverture cartographique, réalisation confiée par l'académie royale des sciences à la famille Cassini. Ces cartes à l'échelle  1/86400 sont disponibles dans Edugéo ! Avec l'ajout prochain des cartes d'état major, c'est toute l'histoire de la cartographie française qui est disponible en ligne.

Photographie aérienne : source IGN/Edugeo


Les cartes topographiques à l'échelle 1/25000 utilisent plus de 150 figurés différents  et 5 couleurs conventionnelles ; elles  permettent une analyse à grande échelle d'un espace urbain par exemple. Les cartes à plus petites échelles sont essentielles pour le repérage et la mise en situation. Leurs commentaires font partie des exercices fondamentaux en géographie. La carte à toutes les échelles sert à repérer et localiser les lieux et les phénomènes géographiques.

Edugéo permet de multiplier les exercices réalisables en classe ou à la maison, mais aussi en déplacement avec l'application pour les tablettes.

Surtout, la possibilité de croiser des cartes d'un même territoire à différentes dates permet de mener d'intéressantes études diachroniques et donc de montrer l'évolution d'un phénomène géographique.

 

Quelques images satellitaires sont proposées dans Edugéo, issues de Spotimages.

Connues du grand public, ne serait-ce que par les prévisions météorologiques, les images satellitaires sont constituées d'un ensemble de signes électroniques enregistrés par des capteurs. Rappelons que si le premier satellite artificiel, le célèbre Spoutnik, fut lancé par l'URSS en 1957, dès 1960 sont prises les premières photos depuis l'espace. En 1972 les Etats-Unis lancent Landsat 1, l'ancêtre de tous les satellites équipés de capteurs numériques. 

Les documents sources (binaires) doivent faire l'objet de multiples traitements : il s agit d'une image interprétée. La confrontation d'une image satellitaire avec la photographie aérienne et la carte topographique est un exercice porteur de sens indispensable pour comprendre les différences de nature entre ces documents.

Ces données peuvent être utilement complétées par d'autres documents complémentaires pour une meilleure  interprétation de l'espace géographique. 

La photographie aérienne oblique est la plus proche de la vue naturelle. Elle offre une profondeur de champ qui favorise la mise en perspective. Par contre l'échelle est inégale. Internet est riche de documents de cette nature, mais la qualité est inégale : date, orientation et altitude de prise de vue manquent souvent. 

La prise de vue personnelle, subjective par son cadrage et le choix de la focale, à hauteur d'homme ou depuis un point haut, offre une dimension complémentaire et permet une analyse de paysages. 
Ces photographies sont simples à réaliser dans son environnement proche lors de sorties de terrain.

 


Vous disposez de 4 couches d'information avec dans l'ordre de superposition :

- une image du sattelite Spot datant de 2010 : les espaces verts sont colorés en rouge et les espaces bâtis en gris bleuté.

Elle permet de lire en contraste la part des esapces verts dans le centre de la capitale. Une image unique : en zoomant, les pixels apparaissent.

- la photographie aérienne la plus récente mise en ligne par l'IGN : un zoom sur le Louvre vous permet de voir la foule faire la queue devant la pyramide du Louvre.

Il faut comprendre que plusieurs images sont en fait proposée en fonction de leur résolution : une image sattellite fournie par Terra Explorer, puis une photographie aérienne prise par l'IGN, puis enfin une image à haute résolution.

On distingue la différence à des petits détails comme l'ombre portée du Louvre et des nuances de colorimétrie.

- La carte IGN qui en fonction de son échelle est plus ou moins détaillée.

- La carte Esri world topographic qui permet de comparer le traitement cartographique différent de celui proposé par l'IGN

La numérisation des données pertube l'identification de la nature du document. Images satellitaires et photographies aériennes, cartes topographiques et plans peuvent finir par être confondues, de même que les notions d'échelles et de résolution d'images.

Je vous invite à lire cette mise au point sur échelles et résolution.
 
La notion de généralisation
 
En cartographie, il est indispensable de faire des choix, des compromis pour assurer la meilleure lisibilité.
Ainsi, la largeur des routes sur une carte routière n'est absolument pas proportionnelle à la largeur réelle.
En fonction de l'échelle choisie, un tracé sera plus ou  moins précis.
Voir cette fiche du site académique.

 
 
Les cartes statistiques

Elles illustrent nombre de manuels et sont des outils de plus en plus privilégiés par les organes de presse (Le Monde, Les Echos...)
Elles sont au coeur des enjeux sociétaux : il est donc important de savoir décoder ce type de représentation.

Les données cartographiables sont de plus en plus accessibles : outre l'INSEE fournisseur historique, l'Open Data nous propose de plus en plus d'informations exploitables.

Sur le site académique vous trouverez une présentation du module statistique d'Edugeo, un tutoriel pour produire ses propres cartes, un exemple de production cartographique (géographie prospective) : La France en 2050.
 
Une présentation des principaux outils de cartographie statistiques disponibles en ligne.
 
Les cartes : des enjeux d'aménagement du territoire

Exemple : les inondations dans l'Aube



 
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes : S'approprier les exigences, les démarches et les outils de la démarche géographique

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