L'auteur introduit judicieusement son exposé par la photo d'un « marché local » du Sahel où l'on remarque trois personnages, un paysan venant vendre ses produits, un commerçant libyen (sur un dromadaire) et un marchand d'armes (impossible à identifier car photo prise à contre-jour à 20 ou 25 mètres). Un marché local ? Ou (déjà)un lieu de la Mondialisation?
D. Retaillé nous propose ensuite un exposé autour de dix photos/diapos( 2 par 2) disponibles sur le net, qui sont autant de lieux (et non paysages) de la mondialisation. Sa démarche est claire, simple et limpide en ce qu'elle nous fait découvrir, hiérarchiser, donne du sens à ces « paysages de la Mondialisation »
Son exposé nous emmène dans une première vue de la base d'Amundsen/Scott en Antarctiquee (300.000 touristes par an tout de même!), un lieu non territorialisé (traité de 1959) qui n'accueille que des bases scientifiques encore pour 50 ans. Mais après ?
Suit une vue d'un espace un peu plus « intégré » à la mondialisation, un territoire du Nunavut, « aux marges de l'oekoumène ». Mais un territoire « passoire», selon l'auteur, et un lieu de l'autochtonie (voir Le dossier
Enjeux de l'autochtonie - Politique Africaine)
D. Retaillé nous entraîne ensuite sur d'autres dyptiques pour décrypter les lieux de la mondialisation : une diapositive de Jérusalem , une autre de la « toile » montrant l'intensité des flux Internet dans le Monde. Il oppose un lieu de murs et de guerre (une ville) à une « toile » à priori sans entrave. Puis une photo du vieux centre de Dubaï s'opposant à la course effrénée de l'immobilier servi comme antidote à la fin du pétrole dans la ville des tours. Photo couplée à celle de la City de Londres (qui n'est pas Londres) habitée par 12 000 personnes dont le Lord-maire, est élu par des chefs d'entreprises. Un lieu de l'uniformisation ? Non de différenciation.
Ensuite l'auteur oppose une photo de Dharavi (deux enfants courant dans ce bidonville, des musulmans qui n'habitent pas celui-ci !) dans le film « Slumdog Millionnaire » à une photo du Forum Social Mondial de Porto Alegre (un « spectacle », lui aussi, comme Dharavi).