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utiliser des échelles descriptives en Histoire-Géographie

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Lors des concertations hebdomadaires, l'équipe d'histoire-géographie, du collège André Tiraqueau de Fontenay le Comte a mené une réflexion et construit des échelles descriptives.


Mots clés : compétences, apprentissages, progression, réussite des élèves, niveaux de réussite, évaluation positive, auto-évaluation, co-évaluation.

I/ Des échelles descriptives. Pourquoi ?  

En effet, soucieux d'inscrire tous les élèves dans une dynamique de progression et de réussite mais aussi de lutter contre le décrochage scolaire « passif », les enseignants d’histoire-géographie en s'appuyant notamment sur la réflexion menée dans le cadre du GASC1 et les travaux de Gérard Scallon, ont crée des échelles descriptives comprenant 3 ou 4 niveaux de réussite. Dans le cas de l'échelle descriptive Écrire, le « palier » 3 équivaut à un niveau de maîtrise et le 4 à un niveau expert.
Ces échelles clarifient les attendus pour l'élève, inscrivent son travail dans une progression « Voilà où j'en suis, ce que je dois travailler pour atteindre le niveau ... » et, contrairement, à la note chiffrée, ne sont pas assimilées à une sanction.
Par conséquent, elles s'inscrivent dans l' évaluation positive, bienveillante et exigeante. Cet outil, qui ne comprend pas de niveau 0, est le moyen de cibler les critères même peu nombreux que l'élève a réussi. Attention ! il ne s'agit pas de leurrer l'élève, ni de s'inscrire dans une attitude démagogique, mais de pointer ses réussites et ses manques à partir de critères, certes peu nombreux mais précis, ce dans l’exigence que requiert la profession d'enseignant.
Les échelles, ciblant les réussites et les manques, sont aussi, pour l'enseignant, un outil diagnostic, préalable indispensable à la mise en place d'une remédiation.
Enfin, comme les différents niveaux ne sont pas assimilés aux 4 niveaux du collège, 6è, 5è,4è,3è, cet outil est un moyen de différenciation au service des élèves en difficultés mais permet aussi avec le niveau expert de différencier par le haut.

 

II/ Leur mise en œuvre.

1. Cinq échelles.

Cinq échelles descriptives ont été créées en septembre 2014 : Écrire ,  Dire ,  Autonomie et initiative ,  Croquis, schémas, cartographie , lecture de documents . Les échelles Écrire  et Croquis, schémas, cartographie  ont été régulièrement utilisées durant l'année scolaire 2014-2015 dans le cadre d'une évaluation formative et formatrice.
Il est pertinent de construire ces échelles avec les élèves, en se basant sur leurs premiers travaux, afin de définir les critères des différents niveaux de réussite. Ces critères explicités seront ainsi plus faciles à mettre en œuvre.
Néanmoins, il faut éviter « l'échelle liste de courses » c'est à dire celle contenant une multitude de critères. Outre le fait que ce type d'échelles alourdit la correction, la multiplication des critères risque aussi de rendre l'échelle moins lisible pour l'élève. Par ailleurs, l'inflation de critères peut dévoyer cet outil. Au lieu d'être un outil de progression, de mise en œuvre d'une remédiation et même de remotivation pour certains élèves, il sera assimilé par l'élève à un état des lieux de tout ce qu'il ne sait pas faire.

2. Quand et comment sont-elles utilisées ?

Lorsqu'un élève rédige un récit, une réponse organisée, réalise un croquis, il a l'échelle descriptive à sa disposition et connaît donc les attendus. L'échelle collée, à la suite de l'activité réalisée, peut aussi être utilisée comme outil d'auto-évaluation.
Lors de la correction, l'enseignant pointe les critères réussis et détermine le niveau de réussite atteint par l'élève. Ce dernier est reporté ensuite dans un tableau Excel lié à un graphique.
Quant à l'élève, non seulement, il garde trace des critères réussis et de ceux qu'il faut encore travailler, mais il peut aussi constater sa progression puisque les niveaux de réussite sont reportés sur un graphique papier collé dans le cahier.
Dans le cas d'un élève qui ne produirait pas un récit ou un croquis, il n'est pas évalué la première fois. L'enseignant, par le biais du dialogue, cherche à déterminer, à expliciter ce qui fait obstacle, afin de permettre à l'élève, lors d'un deuxième exercice de produire quelque chose et de commencer à s'inscrire dans une progression et, pourquoi pas un premier niveau de réussite, par exemple le niveau de connaissances acquis par rapport aux attendus.
Il n'est pas possible de faire la moyenne des niveaux de réussite pour une capacité. Au contraire, ces échelles permettent de déterminer le niveau acquis et maintenu par l'élève dans différentes situations.
Fréquemment utilisées dans l'évaluation de travaux effectués en classe, rien n'interdit d'associer notes et échelles descriptives lors d'évaluations bilans sommatives.

 

III/ Les perspectives

Les échelles descriptives créées par l'équipe histoire-géographie sont perfectibles et nécessiteront des corrections, des ajustements. C'est le constat qui a été posé par les quatre collègues notamment sur l'échelle concernant l'évaluation des croquis et schémas. En effet, les critères choisis concernent uniquement la technique du croquis mais ne prennent pas en compte le contenu, les connaissances. Il conviendra aussi de retravailler l'échelle « autonomie et initiative ».Cette réflexion des enseignants d'histoire-géographie a été poursuivie par les deux équipes des classes Labo, une classe de 6è et une classe de 5è avec évaluations par compétences. Par pôle disciplinaire, les collègues ont crée et expérimenté des échelles descriptives. De plus, une première échelle descriptive interdisciplinaire sur le « travail de groupe » a été créée mais elle nécessitera elle-aussi de supprimer ou de rectifier certains critères.

 Régine Cadau pour l'équipe Histoire-géographie du collège André Tiraqueau.


1 GASC : Groupe Académique Socle Commun.

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