Un soir, Un soir, nous étions en mars, on sonne à ma porte privée, celle qui ne donnait pas sur la cour d'honneur du lycée. J'ouvre. Devant moi le pharmacien, un ami du club d'échec. Son visage est grave :
« Entrez, mon cher, que se passe-t-il ?
- Ah, mon pauvre ami ! »
Et il sort lentement de sous son manteau, qu'il n'a pas déboutonné, une feuille de papier soigneusement pliée.
« Que m'apportez-vous là ?
- Les résultats de votre analyse d'urine !
- Mais il ne fallait pas vous déranger !
- Écoutez... c'est très sérieux. Sous réserve
d'examens ultérieurs, vous êtes... diabétique ! »
Je restai muet. Je finis par dire :
« Je n'y connais rien, c'est une maladie très grave, on en guérit ?
- C'est incurable ! »