DIALOGUE

Fictions et jeux

VALERIA-C’est aujourd’hui le septième jour que nous sommes retenues prisonnières, depuis ce traité de paix…

 

CLELIE-Oui, le roi Porsenna est la cause de nos soucis.

 

VALERIA-Mais pourquoi m’a –t-on choisie moi ?

 

CLELIE-Je pense que chacune de nous se pose cette question.

 

VALERIA-Oui et cette faim qui nous tenaille.

 

CLELIE- Nous mangeons peu, notre repas est bien maigre comparé au porc que les soldats font griller.

 

VALERIA-Et cette odeur de grillade qui me revient me fait penser à la délicieuse cuisine de notre esclave.

 

CLELIE-A moi, elle me rappelle mon plat préféré : un gâteau d’amandes accompagné de vin au miel.

 

VALERIA-Tout cela m’attriste car je repense à ma famille qui est si loin de moi.

 

CLELIE-Et moi quand je pense à ma sœur Julia qui est à mes côtés, je préfèrerais la savoir près de mes parents ! C’est la plus jeune de nous toutes et également la plus fragile.

 

VALERIA-Ah ! Julia est ta petite sœur ! Il y a deux jours, j’essayais de la consoler, elle pleurait en réclamant ceux qu’elle aime… Elle est vraiment très faible… Et les conditions dans lesquelles nous sommes détenues sont si misérables.

 

CLELIE-C’est pourquoi  nous devons trouver une solution au plus vite !

 

VALERIA-Oui ! il faut que nous nous évadions de ce camp ! Mais comment ?

 

CLELIE-On pourrait traverser le Tibre  à la nage ?

 

VALERIA- ….

 

CLELIE- Non ! C’est une folie ! Et puis qui accepterait de nous suivre ?

 

VALERIA-Moi je te suivrai ! Mais cela reste terriblement dangereux, les plus faibles d’entre nous, comme ta sœur Julia, ne résisteraient pas.

 

CLELIE-Mais peut-être qu’à cheval cela est possible ?

 

VALERIA-Oui, mais même en volant les chevaux  des soldats je doute que nous en ayons assez…

 

CLELIE-Tant pis. Il faudrait que les plus fortes d’entre nous traversent le Tibre à la nage et les autres à cheval. Mais seule, je n’arriverai jamais à les motiver…

 

VALERIA-Je t’aiderai ! Tu verras dans quelques jours nous serons de retour dans notre maison et nous nous dirons que cela était un mauvais rêve…

 

CLELIE-Tu es bien optimiste ! C’est pour cela que j’aime tellement me confier à toi !

                        

 

  

E. BODIN, T. HOUSTY, H. LY, M. MARION, M. NOURRY.