| LE JOURNAL D'UN SOLDAT ETRUSQUE | |
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Premier jour
de Mars : Aujourd’hui des otages sont arrivés au camp et Porsenna lui-même m’a demandé de les surveiller. Une des otages, nommée Clélie, semble être la meneuse du groupe. Je pense que je vais les installer près du fleuve sous les tentes.
Ce matin, lorsque je me suis réveillé et que je suis allé relever la garde de Bracus, elles dormaient encore. Deux heures plus tard, une des femmes est venue me voir et m’a demandé si elles pouvaient se laver dans le Tibre à un endroit où les courants sont moins forts. Après avoir obtenu l’autorisation de mon supérieur, Bracus, Octopus, Tordus et moi-même les avons accompagnées puis nous sommes rentrés
3e
jour : Hier, j’ai entendu les femmes prier Vénus pour qu’on les épargne. Elles chuchotaient à voix basse j’ai cru distinguer le mot « évasion » elles se sont tues à mon approche. Je ne sais pas si je dois le dire à mon supérieur… Plus tard l’une d’elles, Clélie , il me semble, s’est éclipsée dans la direction des écuries. Puis elle s’est glissée sous la tente.
4e
jour : Ce matin les femmes ont voulu de nouveau se baigner dans le fleuve. Sur les ordres de mon supérieur, je suis resté posté. Puis je l’ai aperçu, se fondant dans l’ombre. Elle se dirigeait encore vers l’écurie. Intrigué, je l’ai suivie en silence. Lorsque je me suis approché, j’ai entendu un hennissement et un cheval monté par Clélie s’est rué vers le Tibre. Les autres femmes, profitant de mon absence s’étaient éloignées de la rive. Je n’ai pas eu le temps d’atteindre mon arc et de donner l’alarme que les autres otages nageaient déjà au milieu du Tibre. Les autres gardes alertés par mes cris décochèrent leurs flèches qui ne touchèrent jamais leur cible.Le roi, furieux, nous menaça d’une punition sévère mais il épargna notre vie. |
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R. AGNIEL, F. FLORIAN, B. LEROY, A. LEMAITRE. |
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