Fictions et jeux

Je me réjouis que Coclès ait détruit le pont, ainsi les armées de Porsenna ne peuvent pas entrer dans Rome. Mais je ne sais pas ce qu' il adviendra de nous, les otages. Combien de temps va-t-on croupir ici?

       Mes frères doivent s' inquiéter pour moi, cela fait maintenant trente jours que je suis ici. Dans une semaine, un mois, un an aurons-nous retrouvé notre liberté? Quel sort le roi Porsenna nous réserve-t-il ? A-t-il décidé de notre mort?

       J' espère retrouver Rome et pouvoir honorer les dieux. Peut-être que les troupes étrusques ayant évacué le Janicule, le consul Valérius à la tête de son armée remportera d' autres victoires et nous rendra notre liberté . Mais, pourquoi ne pas nous délivrer nous-mêmes? Non, c' est impossible, je me forge de faux espoirs... Pourtant nous avons nos chances... Certaines zones du camp ne sont pas gardées... Je préfèrerais mourir libre plutôt que de rendre l' âme ici!

Mes amies n' ont pas confiance en moi et lorsque je leur ai parlé de ce plan, elles se sont détournées. Je saurai les convaincre.

     Le soleil frappe ses rayons sur la paroi de notre tente, j' ai chaud et soif. Chaque jour je souffre davantage. Cela va faire deux heures que j' ai demandé aux gardiens un peu de nourriture et de l' eau... Les soldats étrusques se montrent aussi arrogants avec les femmes qu' au milieu du combat. Nous saurons leur prouver qui nous sommes.                           

Yoann HERVAGAULT  4°F