LE RECIT DE DENYS D'HALICARNASSE

 

L'écrivain grec est venu à Rome vers 30 av J-C. Comme historien il a composé les Antiquités Romaines. C'est une histoire de Rome depuis l'origine jusqu'aux guerres puniques. Il n'en reste que onze livres. Il n'y a pas d'édition française du livre V. Voici la traduction de la version anglaise assurée par une latiniste de 4°.

Pendant que la plaidoirie était en cours, un messager apporta la nouvelle de la fuite des jeunes filles qui servaient d'otages. Il semble qu'elles avaient demandé aux gardes le droit d'aller se baigner dans la rivière et qu'après l'avoir obtenu, elles leur avaient demandé de s'éloigner un peu du fleuve le temps qu'elles se baignent et qu'elles se rhabillent afin qu'ils ne les voient pas nues. Les hommes s'étant retirés, les jeunes filles, suivant les recommandations et l'exemple de Clélie, traversèrent la rivière à la nage et rejoignirent la cité. Ensuite Tarquin ne se priva pas d'accuser les Romains de parjure et de perfidie et excita le roi, déçu par leur traîtrise, à ne tenir aucun compte de ces personnes. Mais le consul défendit les Romains, déclarant que les jeunes filles s'étaient évadées seules sans aucun ordre de leur pères et qu'il pourrait bientôt donner les preuves que les consuls n'avaient pas commis de trahison. Le roi fut alors convaincu et lui donna l'autorisation d'aller à Rome et de ramener les jeunes filles comme le consul l'avait promis. Valerius, tombant d'accord, quitta le camp pour les ramener. 

Ci-dessus peinture acrylique et sable d'Hélène LY ( 4ème )

Mais Tarquin et son gendre au mépris du droit, forgèrent une machination scélérate, envoyèrent en secret sur la route une troupe de cavaliers chargés de s'emparer non seulement des jeunes filles, mais aussi du consul et de tous ceux qui se rendaient au camp. Leur but était de garder les otages comme gages en échange des biens que les Romains avaient dérobés à Tarquin, sans attendre l'issue du procès. Mais les Cieux ne permirent pas au complot de se réaliser comme ils l'entendaient. Alors que les cavaliers qui avaient l'intention de les attaquer à leur retour sortaient du camp des Latins, le consul arriva avec les jeunes filles aux portes du camp tyrrhénien quand il fut attaqué par les cavaliers de l'autre camp qui l'avaient suivi.  Les Tyrrhéniens comprirent vite la situation: le fils du roi se hâta avec un escadron de chevaux pour leur venir en aide. Porsenna, supportant mal cet attentat, rassembla les Tyrrhéniens et les informa que après que les Romains l'avaient pris comme juge des accusations portées contre eux par Tarquin (...) les exilés chassés à juste titre par les Romains avaient, pendant une trêve, été coupables d'un attentat indigne sur la personne sacrée des ambassadeurs et des otages.  Pour cette raison les Tyrrhéniens désormais  retirèrent les accusations portées contre les Romains et  dans le même temps  renoncèrent à toute amitié envers les Tarquins(...) Le roi ordonna leur départ du camp le jour même. Ainsi les Tarquins qui avaient entretenu l'espoir  de  d'exercer la tyrannie à nouveau dans la cité avec l'aide des Tyrrhéniens ou de recouvrer  leurs  possessions furent déçus doublement  à la suite de leur attentat illégal contre les ambassadeurs et les otages et ils quittèrent le camp, honteux et détestés de tous.

                                            peinture acrylique et sable ( 4ème )

Le roi des Tyrrhéniens ordonna que les otages soient amenés devant un tribunal puis les restitua au consul en disant qu'il considérait que la bonne foi de l'Etat  avait plus de valeur que n'importe quels otages. Il louait une jeune fille parmi eux, celle qui avait convaincu les autres de traverser la rivière et qui possédait une intelligence supérieure à la fois à son sexe et à son âge ; il félicita l'Etat romain de produire non seulement des hommes courageux mais aussi des femmes à l'égal des hommes et il lui fit présent d'un cheval de guerre paré de magnifiques ornements. Après l'assemblée il établit un traité de paix et d'amitié avec les ambassadeurs romains, il les divertit et rendit les nombreux prisonniers sans rançon, comme un présent à la Cité.

Traduction réalisée par Alexane BARROUILLET (4ème)

 

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