La version du poète latin Virgile
Au livre VIII de l'Enéide Vénus apporte à son fils Enée les armes forgées par Vulcain. Le héros les admire et contemple longuement le bouclier où le dieu a représenté l'histoire future de Rome. Il évoque en quelques vers les guerres entre Rome et les Etrusques. Les exploits héroiques de Coclès et de Clélie se développent sur deux vers successifs.
L'auteur exalte le courage des Romains, descendants d'Enée qui se battent pour la liberté. Il dévalorise les Etrusques incarnés par le roi Porsenna dominateur et menaçant.

Là, le dieu puissant du feu, qui n'est pas sans accointances avec les devins et qui n'ignore pas les secrets de l'avenir, avait gravé l'histoire de l'Italie et les triomphes des Romains, ainsi que toute la suite des futurs descendants d'Ascagne et, dans leur ordre, les guerres qu'ils avaient soutenues.(...)
Plus loin Porsenna sommait les Romains de recevoir Tarquin chassé du trône et accablait la ville d'un siège rigoureux : les descendants d'Enée se ruaient aux armes pour la liberté, on voyait l'Etrusque respirant l'indignation et la menace parce que Coclès avait rompu un pont et que Clélie, brisant ses chaînes, passait le fleuve à la nage.
L'Enéide .Virgile ( Livre VIII vers 626 à 651 Traduction de M. Rat Edition Garnier Flammarion )
Gérard de Lairesse Musée Magnin Dijon