gemme1

> Sel

La formation du sel gemme

et l'exploitation du sel dans la région du midi.

hypothèse:

Les cristaux de sel apparus après évaporation de l’eau d’un mer dans les temps géologiques anciens, auraient été recouverts de sédiments déposés lors de l’arrivée d’une nouvelle mer.

Conséquence vérifiable de l'hypothèse:

Si une mer peut disparaître en déposant son sel, on doit retrouver encore actuellement ce phénomène sur Terre (mer Morte) .

Et si des mers successives sont en cause, alors une étude géologique des dépôts dans les régions où l'on trouve des carrières de sel gemme, doit permettre de retrouver l'histoire de leur formation.

L’étude de ces phénomènes géologiques pourraient nous renseigner sur les gisements de sel " fossile ".

1°) Observation actuelle au niveau de la mer Morte

Les profondeurs du sous-sol recèlent des couches considérables de sel gemme, dont l'origine et la localisation s'expliquent par l'histoire géologique de la terre. Les changements climatiques et les mouvements de l'écorce terrestre au fil des siècles à permis dans certain cas l'emprisonnement et la transformation en lagunes de mers qui à la suite d'évaporation vont disparaître pour laisser des gisements de sel, d'où leur dénomination: évaporite. C'est ce qui est en train de se passer pour la mer Morte en Israël où sa teneur en sel est tellement élevée, qu'il cristallise sur les rives.

2°) Recherche documentaire sur la formation du sel dans la région midi-méditerranéenne

A la suite de ces évaporations, des dépôts de sel gemme sont laissés parmi les sédiments marins. La France n'a pas toujours été une terre émergée, au fil des ères et des périodes, elle a été plus ou moins recouverte par les eaux.

Ere primaire période du Dévonien

400 Millions à 350 millions d’années avant J-C

Ere secondaire période du Trias

245 Millions à 200 Millions d’années avant J-C

fin de l’orogénèse Hercynienne

Le massif à l’ouest se soulève

Donc la mer se retire et a de faibles profondeurs profondeurs à l’est d’où naissent les évaporites.

Ere secondaire période du

Jurassique Malm

150 Millions à 130 Millions d’années avant J-C

La mer revient, les dépôts sont recouverts de couches sédimentaires.

Ere tertiaire période du paléogène

Oligocène

35 Millions à 25 Millions d’années avant J-C

Orogénèse Alpine. La mer se retire à nouveau et la faible profondeur produit des évaporites au niveau de la région du midi.

légende

En France, les principaux gisements de sel, qui se sont surtout formés à l'Oligocène de l'ère tertiaire et au Trias de l'ère secondaire, correspondent aux bassins salifères suivants: bassin aquitain, bassin subalpin, région du Comté - Bresse, région de la Lorraine - Champagne et région de l'Alsace.

Donc hypothèse vérifiée, la mer en se retirant au cours du secondaire et tertiaire a déposé des évaporites.
Ces gisements peuvent être surélevés à la suite de plissements comme en Autriche ou dans la Cordillère des Andes où des dépôts de sel gemme ont été soulevés à de très hautes altitudes. Ces gisements peuvent même être transformés en lacs ou sources salées à la suite d'infiltration d'eau qui lessiveront ces gisements de leurs sels.

On sait extraire le sel gemme du sol ou du sous-sol depuis de très longues années et même depuis la préhistoire. Dans certaines régions du monde les techniques d‘extraction minière utilisées sont encore très anciennes. Les ouvriers découpent péniblement en dalles au moyen de pics et de barres à mines des couches de sels allant jusqu'à 60 mètres d'épaisseur. Les risques endurés par les mineurs sont d’un danger extrême, vu le peu de sécurité dû au manque de moyen financier de ces pays en voie de développement par exemple au Mali.

Un autre procédé pour extraire le sel gemme consiste à extraire du sel solide par une exploitation en carrières ou en mines. Dans les mines modernes, on accède par un puits à un réseau de galeries parallèles et perpendiculaires. Le gisement est exploité selon la méthode dite des " chambres et piliers abandonnés " qui consiste à laisser en place, suivant un schéma pré établi, des piliers de sel aux dimensions calculées de telle sorte que les terrains sus-jacents demeurent stables. L’importance des réserves permet une exploitation avec taux de récupération faible d’où une économie sur le coût du soutènement. L’exploitation comporte 5 phases :

*L’abattage du minerai: on obtient à chaque abattage, des blocs de sel de 500 à 2000t.
*Le soutènement: c'est le moment où l’on boulonne le toit pour soutenir les couches supérieures du terrain.
*Le transport du sel gemme jusqu’à une station de broyage - criblage.
*Le broyage - criblage: c’est là que l’on transforme le sel gemme en sel marchand.
*L’extraction: c’est là que l’on remonte le sel de la mine pour qu’il soit conditionné.

Maintenant seulement, le sel est prêt à être utilisé.

Cependant il existe encore d’autres façons de récupérer ce sel gemme, l’une d'elles consiste à, dans un premier temps, sonder des carottes de sel pour tester sa qualité. Puis on injecte de l’eau douce dans le trou formé par l’extraction de la carotte. L’eau traversant ainsi la couche de sel, le sel gemme se dissout en saumure qui est extrait à l’aide d’une pompe aspirante. Cette saumure ainsi obtenu pourra être utilisé pour alimenter des marais salants (produisant le sel dit solaire) ou sera directement utilisé comme matière première pour l’industrie chimique et pharmaceutique.

Par:
      Léger Sylvain
                    Martineau Vincent
                                               Blanchet Georges
                                                                         Grolier Emmanuel

LA SALINE IGNIGENE
(Ex : les salins du midi)

La matière première de ces salines est de l’eau saturée en sel provenant de sondages situés à plusieurs kilomètres de la saline. On parvient à ces gisements grâce à des forages.
On fait sortir le sel en injectant de l’eau à forte pression par un sondage puis on récupère la saumure qui remonte dans un autre sondage prévu à cet effet. L’eau salée contient alors (par litre) :
300 à 315 g de sel
1 g de calcium
0.7 g de magnésium
ainsi que divers autres sels minéraux en faibles quantités.

Elle est alors parfaitement transparente.
L’opération suivante consiste à faire évaporer l’eau de la saumure. Pour cela elle est conduite à la pression atmosphérique dans des poêles, soit sans un certain vide et dans des appareils plus modernes.
On obtient alors du sel raffiné bon à la consommation alimentaire.
La saline des salins du midi a une capacité de 625 000 t par an.

L'exploitation industrielle du sel
(Ex : les salins du midi)

Dans les salines, la chaleur du soleil est remplacée par un chauffage pour provoquer
l’évaporation de la saumure. Dès l’époque romaine, celle-ci était évaporée dans de
grandes poêles par chauffage direct au feu de bois. Et ce n’est qu’à partir de la
révolution industrielle que cette méthode a été remplacée par des procédés
d’évaporation en vase clos qui ont successivement utilisé comme combustible la
tourbe, le bois, la houille, le fioul, le gaz, et parfois même l’électricité.

Dans le cas des exploitation industrielles des salins du midi, la salinière est une surface plane et horizontale, constituée d'un sol imperméable sur lequel la mer arrive, naturellement ou par pompage, pour en recouvrir, sous une faible épaisseur, la plus grande partie.
Le salin d'Aigues-mortes par exemple s'étend sur une distance de 18 km et sur une largeur de 13,5 km!

Mutel Damien, Péron Christophe, Roussel Jonathan, Vallois Julian

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