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boîte à outils - collège de l'Èvre - 49

Des outils dans la classe

Le jeu comme outil d’apprentissage
Le jeu peut être détournée par l’enseignant afin d’en créer un outil d’apprentissage. Sortant d’une pratique ordinaire d’apprentissage, il vise à simuler et à motiver les élèves.

“Le jeu motive l’élève, facilite sa concentration, son recours à la mémoire.
Grâce au jeu, l’élève est actif : il découvre à travers sa fonction de partenaire, qu’il a un rôle à jouer, une forme de responsabilité au sein de son équipe pour la faire gagner, il prend plaisir à partager, à échanger.Le jeu change le rapport au savoir et introduit entre les élèves d’une même classe des relations plus saines ; la part de hasard, souvent présente, atténue la crainte de l’erreur, de l’échec, qui paralyse certains ; des qualités de communication, de respect mutuel, de prise en compte des règles, de savoir vivre ensemble se développent. Le jeu conduit à s’exprimer, à clarifier sa pensée, à justifier ses choix, à argumenter, il contribue à perfectionner son langage.” (Vauthier, 2006 - référence dans l’onglet pour « plus loin »)

Pour être efficace, plusieurs critères sont sans doute incontournables :
• Les objectifs pédagogiques doivent être clairs et explicités aux élèves pour que ceux-ci sortent du contexte “jeu” pour aller vers un apprentissage.
• Il peut être créé à partir d’un jeu connu pour faciliter l’appropriation des règles du jeu.
• Tous les élèves doivent pouvoir apprendre en jouant.
• La durée du jeu ne doit pas être trop longue.

Un exemple en SVT : le memory pour travailler la mémorisation
Afin de motiver les élèves et de varier les supports d’apprentissages, des jeux originaux sont créés en SVT pour aborder les notions et les concepts. Les stratégies mises en place, notamment le memory, permet aussi de travailler la mémorisation en créant des liens. Ce type de jeu qui permet de travailler la mémorisation est appuyé par les orthophonistes dans sa conception.
 
Un projet inter disciplinaire pour décloisonner
Autour d’une thématique, d’une notion, l’idée principale est d’inciter l’élève à créer des liens, de réentendre ce qu’il a déjà abordé avec un professeur, avec un autre.

Un exemple en Lettres-SVT autour du vocabulaire des émotions
Afin de permettre aux élèves de mieux communiquer, un enrichissement du vocabulaire est mis en place dans plusieurs situations d’apprentissage qui relèvent de plusieurs disciplines.
Deux étapes sont proposées, une première étape pour que les élèves prennent conscience de la perdition possible de l’information et portent davantage attention à la suite, et une seconde étape sur l’utilisation d’un même vocabulaire dans des contextes variés.

Étape 1 :

“Par groupe de 3.
Un des élèves établit le schéma d’un tube digestif (sa représentation), pendant ce temps les deux autres élèves sont occupés sur une autre activité.
Ensuite, cet élève décrit (sans montrer son schéma) ce qu’il a fait à un second élève. Ce dernier établit alors un schéma du tube digestif.
Avec le même processus, ce second élève décrit au troisième élève son schéma pour qu’il puisse en faire lui-même une représentation.
En synthèse : les trois schémas sont comparés : il y a des ressemblances, des évolutions voire des ajouts pour le troisième schéma. Des hypothèses sont formulées quant à ces variations.” (Propos de la professeure de SVT)

Plusieurs phases sont proposées avec un protocole précis. Les élèves travaillent par groupe de trois. Cette première situation d’apprentissage (en SVT) permet aux élèves de réaliser que l’information se perd. A la fin de cette situation, les élèves en prennent conscience.

Étape 2 :

Plusieurs situations font référence à un vocabulaire sur l’émotion. Les élèves sont invités à le ré-exploiter dans plusieurs contextes.
• En SVT, le travail sur le vocabulaire est fait au quotidien, notamment sur celui des émotions.
• En Lettres, autour d’une séquence “Pourquoi aller vers l’inconnu”, les élèves sont invités à exploiter du vocabulaire lié aux émotions. Le souhait est que les élèves fassent eux-mêmes le lien entre ce qui est vu explicitement en SVT et implicitement en Lettres. (Ce lien n’est en effet pas annoncé aux élèves).
• Un même thème est abordé en SVT : “voyage à l’intérieur de son corps”.

Suivi des progrès
L’évaluation formative est utilisée comme levier pour aider les élèves à développer leur estime de soi et pour expliciter les apprentissages. “L’évaluation sert à engager les élèves sur une voie de progrès, à les amener à travailler, à les engager dans l’effort que demandent les apprentissages.” (Marquer, Pilard, 2017, page 13 - référence dans l’onglet “plus loin”)

La professeure de SVT déjà engagée avec l’équipe des professeurs de mathématiques dans un autre projet au sein de l’établissement (coopération scientifique) ré-exploite l’idée du livret participatif des progrès ©  pour la compétence “être élève”.

Deux axes forts dans ce document :
• Permettre à l’élève de visualiser ses progrès dans le temps. Pour les élèves en difficulté, réaliser qu’ils progressent peut être difficile, le visualiser les aide à en prendre conscience.
• Noter des conseils pour progresser et ainsi expliciter les efforts qui sont demandés pour progresser.
 

Des outils hors la classe

Atelier relaxation
Des ateliers “gestion de stress” sont proposés par une assistante d’éducation. Ils permettent aux élèves de se retrouver au calme suite à une situation qui les a mis en colère par exemple. Initialement prévu pour une seule classe, ces ateliers sont demandés par d’autres élèves du collège. De plus en plus d’élèves s’inscrivent à cet atelier.
En fin de journée, ils permettent aux élèves de lâcher prise et de rentrer à la maison sans stress, apaisés.
Durant ces trois années, l’atelier a été maintenu et animé par des personnels différents. C’est d’abord l’assistante d’éducation (Laetitia Bretagne) qui l’a initié, puis il a été repris par une AVS (Brigitte Richard), puis une professeure d’anglais (Axelle Lagrange) en 2018-19 et enfin c’est à nouveau Brigitte Richard qui assure cet atelier en 2019-20.

Atelier estime de soi
Idée de cet atelier : “Mieux on se connait et mieux on sera dans un groupe.”
L’élève y apprend à se respecter.

Ce sont tous les élèves du niveau sixième qui sont concernés. Le document “Montrevault – estime de soi” présente le contenu des différentes séances. Les intervenants ne sont pas des enseignants, il s’agit de l’infirmière, de la gestionnaire du collège, de l’assistance sociale du collège, d’un personnel du point jeunesse de Montrevault et un autre du service jeunesse municipalité de Montrevault. Dans ce contexte, on peut supposer que la parole des élèves soit davantage libérée pendant les ateliers, ces derniers s’autorisant à dire des choses qu’ils ne feraient pas devant un professeur.
Le fait que les intervenants ne soient pas des enseignants permet aussi aux élèves de comprendre que tous les personnels dans un établissement ont un rôle à jouer dans leur cursus scolaire. On retrouve ici l’idée de créer des liens à tous les niveaux.

Un exemple de document utilisé lors de cet atelier. Il a été fourni lors d’une formation à l’IREPS.

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