FICHE
ACTION
Intitulé de l’action : Gérer les crises de vie scolaire
Définitions :
« Crise signifie indécision : c’est le moment où
en même temps qu’une perturbation, surgissent les incertitudes ». Edgar Morin
« Un événement surprenant les individus et restreignant
le temps de réponse, et menaçant les objectifs prioritaires ». Hermann
Objectifs :
Un
malaise dans un couloir, une intrusion musclée de personne extérieure à
l’établissement pendant une récréation, un parent d’élève très fâché et discourtois
…
Tous
ces moments de crise difficiles ont quelques mécanismes communs et donc des
solutions de gestion qui peuvent vous faciliter la vie pour qu’elles ne
tournent pas à la catastrophe.
Personnes concernées : Tout le monde est concerné, mais on peut apporter
des éléments de réflexion particulièrement à l’équipe de vie scolaire et aux
agents d’accueil.
Déroulement :
Différentes
méthodes peuvent être utilisées pour s’informer et se former : document
spécifique dans le pack de rentrée des surveillants, intervention de
professionnels extérieurs (pompiers, consultants experts pour les collectivités
locales …). Il est même possible d’organiser des simulations, avec vidéo pour
faire des retours sur action.
Les
idées générales sont les suivantes :
1. Apprendre à gérer une crise : Un moment de crise non géré laisse un sentiment
d’insécurité et selon le cas d’impunité, d’injustice pour ceux qui en ont été
victimes ou témoins.
2. Apprendre à communiquer :
Evoquer
les événements qui peuvent se dérouler, se déroulent en ce moment ou se sont
déroulés permet : en premier lieu de prévenir ou de gérer la crise, et en
second lieu d’éviter les rumeurs qui circulent rapidement autour du lieu de
crise.
3. Dresser le bilan :
Discuter
de la manière dont une crise a été gérée, en confrontant les points de vue,
permet d’évoquer les points forts et les points faibles de sa gestion, afin de
ne pas réitérer les erreurs, même si celles-ci sont légitimes.
Les
techniques de gestion de crise sont :
1. Rester calme tout en étant ferme et
convaincu :
Plus
on s’énerve et plus le ton monte, plus la maîtrise de la situation risque de
s’échapper. Dans une crise, il y a un objectif unique à atteindre (faire
quitter l’établissement à un intrus – qui est agressif - , prévenir les secours
pour qu’ils arrivent au plus vite sur le lieu d’un accident, passer un message
sans qu’il y ait de rupture totale du dialogue avec un parent d’élève mécontent
…).
2. Isoler le lieu de la crise et au
besoin le déplacer :
Les
‘’badauds’’ sont générateurs de stress pour vous comme pour l’individu avec
lequel vous ‘’négociez’’. Ils empêchent de penser efficacement.
Le
fait qu’il y ait des témoins a tendance à renforcer la position des acteurs en
conflit de manière réflexe.
Le mieux est de proposer avec insistance de
poursuivre la conversation dans un bureau, de faire en sorte d’isoler le lieu
de crise : Emmener un élève à l’écart de ses camarades, fermer les portes
du couloir où une personne fait un malaise pour ne pas se donner en spectacle, ne
pas générer d’excitation dans le public et risquer d’avoir un incident
supplémentaire.
3. Prévenir d’autres responsables, ne
pas rester seul :
Comme
le dit l’adage : « A deux, c’est mieux ! »
Avoir
un soutien et confronter son point de vue permet de trouver ensemble les
alternatives nécessaires avec répartition des tâches, d’innover (tout en
restant dans un cadre légal), car en gestion de crise, tout est à inventer.
En
cas de litige, la deuxième personne présente pourra être témoin de la manière
dont les événements se sont déroulés.
4. Accompagner la fin de la
crise :
Tant
que l’intrus agressif ne s’est pas éloigné ostensiblement de l’établissement,
que la victime d’un malaise n’est pas sous la surveillance des pompiers, la
crise n’est pas terminée et nécessite de conserver une veille, même discrète et
distante, afin de rester disponible en cas de résurgence.
Bilan / évaluation :
La
simulation de crises sous forme de jeux de rôle peut donner lieu à des bilans.
La gestion de crises réelles est malheureusement le meilleur outil
d’évaluation ; c’est pour cette raison que les organisations les plus
sujettes aux crises sont souvent celles qui s’en sortent le mieux.
Pour aller plus loin :
-
‘’Pour
Gérer les situations de crise‘’ : Publication du Comité National de lutte
contre la violence à l’école – 01/02
-
‘’Protocole
d’accord relatif à l’amélioration de la sécurité des établissements
scolaires : Aide au diagnostic de sécurité en milieu scolaire ‘’. Annexes et fiches actions : DESCO
03/12/04
-
‘’Crises,
de 10 à 100’’ : par Thierry Libaert - Publication
de Communication-crise.com : 12/04
Dans
cette ‘’fiche action’’, il n’est question que de crises à l’échelle de la vie
scolaire, et non de crises perdurant dans le temps, et entraînant un
élargissement du groupe de personnels en action. Dès qu’il est question de
l’établissement scolaire, c’est le chef d’établissement qui doit
coordonner ; c’est lui qui est responsable selon les textes en vigueur.
Etablissement :
Lycée
F. Renaudeau
Tel :
02 41 49 21 60
T.
Gilbert et l’équipe de Vie Scolaire