L'infirmerie, "antichambre du crématoire"

Le Block 7 était l’antichambre de la mort.

Le climat paludéen d'Auschwitz, les mauvaises conditions de logement, la famine, les vêtements misérables, sales et non désinfectés qui ne protégeaient pas contre le froid et qui étaient rarement changés, tout cela favorisait les maladies et les épidémies qui décimaient les prisonniers.
De nombreux malades qui se présentaient à l'infirmerie du camp ne pouvaient y être reçus, à cause du manque de place.
Les Medecins de la SS effectuaient alors plusieurs sélections parmi les malades et parmi les convalescents.
Les prisonniers épuisés et ceux qui ne pouvaient espérer un prompt rétablissement étaient dirigés vers les chambres à gaz ou bien étaient tués par des injections de phénol directement dans le coeur. La mort était instantanée.

Les Médecins SS effectuaient aussi sur les détenus de nombreuses expériences criminelles.
Il faut distinguer deux catégories d’expériences . La première comprenait la recherche médicale, à cela prés qu’elle s’effectuait sur des sujets non consentants. La seconde était plus complexe et d’une plus grande portée puisqu’il s’agissait de recherches conduites ni avec des méthodes ordinaires, ni à des fins ordinaires.

Le Dr Carl CLAUBERG, afin de mettre en place une méthode rapide d'extermination des peuples slaves a fait de nombreuses expériences sur des femmes juives au Block 10 du Camp principal. " Essais de stérilisation dans les trompes qui provoquaient des inflammations et le desséchement de ces organes et aboutissaient à l'infécondité ".

Rudolf HÖSS, Le Commandant d'Auschwitz parle, page 276.

Le Dr Joseph MENGELE, dans le cadre des expériences génétiques et anthropologiques soumettait à des expériences variées les enfants jumeaux et les personnes mutilées.

On y a fait aussi différentes sortes d'essais d'application de nouveaux médicaments et substances : on frictionnait la peau des détenus avec des substances toxiques, on effectuait des greffes de peau ...