La farce de

Maître Pathelin

Etude et pratique de la langue dans le cadre d'une oeuvre intégrale
par Janette Sauvage et Antoine Chantecaille, aides-IPR

 

Collège

Extraits des programmes

 

 

Les programmes précédents s'ordonnaient selon trois axes majeurs: la maîtrise de la langue, la formation d'une culture, l'acquisition de méthodes. Ces enjeux restent présents dans les nouveaux programmes, mais ils y sont inclus dans un objet plus précis et concret : la maîtrise des discours. On entend, par discours, toute mise en pratique du langage dans un acte de communication, à l'écrit ou à l'oral.

Cette notion de discours permet d'associer les divers aspects des apprentissages et les divers contenus : elle lie les travaux qui portent sur la langue et ceux qui portent sur les textes, les pratiques de lecture et celles d'écriture.

Elle permet ainsi de structurer les progressions.

(Programme de 6ème)

 

 

Le but du cycle est que les élèves maîtrisent les marques syntaxiques des discours complexes, y compris dans leur orthographe, en même temps qu'ils enrichissent leur vocabulaire.

La progression d'ensemble est laissée à l'appréciation du professeur, en fonction de son projet, de ses objectifs et du niveau de sa classe.

Tout en étant liée à la lecture, à l'écriture et à l'oral, l'étude de la langue doit faire l'objet d'un apprentissage spécifique à l'intérieur des séquences.

Ces outils sont présentés ici, pour les classes de 5e et de 4e, de façon à donner une vue synthétique de l'ensemble du cycle. Les contenus qui correspondent plus particulièrement à la classe de 4e y sont indiqués en italiques.

N.B. -On aura soin de se reporter aux tableaux Lecture, Écriture et Oral présentés dans le document d'accompagnement pour y retrouver la façon dont les outils de la langue trouvent leurs principales mises en relation avec ces activités.

(programmes et accompagnement 5ème et 4ème)

 

B. Les activités grammaticales

Un accord s'est fait depuis plusieurs années sur un principe essentiel : la grammaire doit s'orienter vers l'expression. Un certain flou existe en revanche sur les choix théoriques et didactiques qu'implique une formule au nom de laquelle des pratiques très diverses se déploient dans les classes.

Quiconque s'exprime par oral ou par écrit réalise une activité de discours. Cette activité se manifeste sous la forme concrète du texte. Et le texte s'articule en segments constitutifs, les phrases.

En classe, l'usage établi veut que l'élève soit amené à construire des phrases, ce qui exige des connaissances morphosyntaxiques et une grammaire de la phrase. Mais une simple succession de phrases ne constitue pas pour autant un texte, ce qui rend nécessaire une grammaire du texte. Et les textes n'ont de sens que par rapport à la situation d'énonciation où ils sont produits et reçus, ce qui appelle une grammaire du discours.

Les trois niveaux d'analyse qui apparaissent ainsi doivent être combinés plutôt que substitués les uns aux autres pour que l'étude de la grammaire soit véritablement orientée vers l'expression et la maÎtrise des discours.

(Accompagnement du programme de 6ème)

 

A. Un choix théorique : le discours

La définition du discours comme « mise en pratique du langage à l'oral et à l'écrit » (1)

invite à souligner trois aspects indissociables de la notion : l'énonciation, l'interaction et l'usage.

. Énonciation : la langue est envisagée à travers les situations concrètes d'utilisation. La prise en compte de l'énonciation exige non seulement de reconnaître l'ancrage de tout énoncé dans l'espace et dans le temps, mais aussi l'engagement du sujet dans la parole.

 

. Interaction : la parole se réalise entre les partenaires de l'échange et comporte une visée pragmatique. Ce lien peut être immédiat comme dans la conversation; il peut être dif­féré comme dans l'écriture ou la lecture. Le dis­cours envisage la langue dans sa dimension intersubjective, en reconnaissant les écarts qui se forment entre la production et l'interpréta­tion des énoncés.

.Usage: l'usage culturel façonne les fonc­tions dominantes du discours. Dans le cursus du collège, raconter, décrire, expliquer et argu­menter sont ainsi retenus comme les pôles fonctionnels principaux de l'activité de dis­cours.

Ce choix théorique du discours éclaire concrè­tement les différentes composantes de l'ensei­gnement du français: lecture, écriture, oral et outils de la langue. Il permet de les réunir et de les rendre explicitement solidaires les unes des autres. Il suggère aussi de mettre l'accent, au cours du cycle central, sur certains aspects spécifiques de chacune de ces composantes.

(1) Glossaire

(Accompagnement des programmes 5ème et 4ème)

 

2. L'écriture

Tout écrit est finalisé, il appelle la présence d'un lecteur qu'il s'agit d'informer, d'émouvoir, de séduire, de persuader. Cette présence est toujours soulignée, faisant de l'écriture une véritable relation d'échange. On insiste au cours du cycle central sur la pluralité des desti­nataires possibles et la précision de leur défini­tion. Qu'il s'agisse de soi-même ou d'autrui, qu'il s'agisse de destinataires individuels- ou collectifs, qu'il s'agisse de destinataires expli­cites ou implicites, appelés par des écrits à caractère fonctionnel ou par des écrits fiction­nels : dans chaque cas, on introduit dans l'écri­ture la perspective du lecteur.

Le lien avec la lecture est aussi, d'une autre manière, renforcé : l'élève rédacteur est simul­tanément lecteur d'autres textes; il y puise des contenus, des formes et des stratégies, il imite et transforme. En inscrivant les pratiques d'écri­ture dans une culture du texte, et en développant les possibilités d'une pédagogie de l'intertextualité, y compris du pastiche, l'enseignant souligne l'importance, dans toute production écrite, de la relation avec d'autres écrits mis en mémoire dans la communauté culturelle . L'écriture, même « imaginative », se travaille avec des matériaux préexistants: ils concernent aussi bien le jeu des positions énonciative que les formes de discours, les thèmes, les motifs ou les genres.

(Accompagnement des programmes 5ème et 4ème)

 

Étudier la langue pour lire, écrire, écouter et parler

-Il est impératif de consacrer du temps, c'est-à-dire des séances complètes de travail systématique, à l'étude (observation, analyse, mémorisation) de la langue et de son fonctionnement (grammaire, orthographe, vocabulaire).

-Les différentes formes de dictée (entraînement, contrôle) sont conjuguées avec des exercices conduisant les élèves à orthographier correctement leurs propres productions. Une grande vigilance orthographique est demandée, constamment et pour l'ensemble de leurs productions écrites, aux élèves. L'usage des manuels (dictionnaire, manuel de grammaire) et de l'outil informatique (correcteur automatique) permet à l'élève de trouver les informations qu'il recherche.

- L'apprentissage systématique du lexique est nécessaire et doit être organisé. La structuration progressive des apprentissages dans ce domaine passe non seulement par la lecture de textes mais aussi par la recherche de mots, que l'on fera regrouper autour d'un thème ou que l'on classera les uns par rapport aux autres. L'étude -simple -des familles de mots et des principales règles de composition (préfixe, suffixe, radical) est également à développer. On veillera enfin à la mémorisation de ces mots et à leur réemploi effectif dans les activités d'écriture.

 

(Circulaire du Ministre de l'éducation, Français au collège, BO 22/09/05)